Jamais dans l’histoire
de Djibouti l’opposition n’avait suscité un tel espoir pour un changement démocratique,
or après quatre ans d’une confrontation sans merci, l’opposition se trouve
hors-jeu et le régime montre ses muscles !
En 2013, l’opposition
était au bord du pouvoir et 2016, celle-ci se trouve totalement hors-sujet !
A part les faux-candidats cooptés par le régime, l’opposition s’achemine vers
un boycott des élections présidentielles d’Avril 2016 (farce élective
pour introniser Guelleh à vie) !
Comment en étant arrivé là ?
La première
hypothèse est celle de l’utilisation de la force brute du régime dont beaucoup
des djiboutiens parfois même des soutiens du régime viennent de faire l’amère
expérience avec le massacre du 21/12/2015 à Bouldhuqo dans un quartier de
Balbala faubourgs de Djibouti-Ville.
Mais, il faut
reconnaitre que seule l’utilisation de la force brute du régime ne nous a pas
conduite au désastre actuel ! L’opposition
elle-même a une grande part de responsabilité dans la situation.
A part quelques-uns, les membres de l’opposition
actuelle n’admettront jamais leur part de responsabilité dans l’échec. Ils préfèreront
mettre cet échec dans le compte de la supériorité matérielle du régime. En
outre, à part une infime minorité (certains conscients de l’échec et ses
origines et d’autres qui ont voulu saboter la dite opposition), la majorité
pense qu’elle avait fait du mieux qu’elle a pu et si c’était à refaire elle refera exactement
pareille ! Et, ce qui amènera sans doute au même échec.
Malheureusement
pour le peuple djiboutien, cette situation de tête-à-queue de l’opposition dure
depuis un près de 40 ans ! Les hommes passent, mais la stratégie globale de l’opposition reste la même ! Négociation
ou rébellion armée qui ramène à la
négociation !
Et en plus, l’opposition
djiboutienne a cette faculté inouïe de s’étaler
sur la table de négociation à chaque fois pour sortir
plus enchainée qu’elle n’y est rentrée !
Donc, un constat s’impose : soit IOG est un génie, soit l’opposition ne sait pas négocier !
Donc, un constat s’impose : soit IOG est un génie, soit l’opposition ne sait pas négocier !
Je ne pense pas un
instant le génie du maitre de Bet-wali.
Donc, si je ne crois pas au génie, ce que j’affirme que l’opposition ne sait pas négocier !
Donc, si je ne crois pas au génie, ce que j’affirme que l’opposition ne sait pas négocier !
Qui je suis pour
juger des hommes qui ont passé près de la moitié de leur de vie à combattre
cette dictature ou des hommes très compétents dans tous les domaines de la vie
sociales et économiques de notre pays ?
Et, franchement, en
vue de quelques confrontations médiatiques entre les responsables usn et les
cancres du régime ! Il n’y avait
pas photo entre eux !
Donc, si les
responsables de l’opposition sont plus compétents que ceux du régime, pourquoi
ils échouent face à eux ?
Peut-on juste
expliquer ces échecs répétés par la
seule force militaire ou l’utilisation de l’argent public ?
Je suis convaincu
que non, aucune armée aussi puissante soit-elle ne peut résister face un peuple
déterminé ! Exemple Afrique du sud !
Alors, c’est quoi notre problème ?
J’ai décelé un
problème en me posant cette question: qui sont les opposants ?
Ce problème n’est pas typiquement djiboutien, mais existe dans tous les pays africains.
Le problème de l’échec
de l’opposition africaine et djiboutienne en particulière est qu’elle est composée essentiellement des dissidents.
Ce n’est nullement
une insulte, mais un fait !
Pour faire la
différence entre ces deux termes qui
nous induisent souvent en erreur !
Un dissident est
quelqu’un qui quitte un régime en ayant un différend avec celui-ci sur des points particuliers (nombreux
ou minimes).
Un opposant est quelqu’un qui a des
valeurs contraires avec le régime et qui veut changer le système sans avoir un
différend particulier.
Notre problème est
que pour nous tous ceux ne soutiennent pas le
régime sont des opposants !
D’où un amalgame
sans nom et une déception toujours croissante !
Faut-il pour
autant chasser les dissidents dans les rangs de l’opposition ?
Ma réponse est non ! Un dissident peut devenir un opposant à
condition qu’il trouve un cadre d’opposition déjà établi or chez nous, ce sont les
dissidents qui construisent la structure de l’opposition !
Comme un dissident
maitrise mieux le système qu’il vient de sortir face à l’hypothétique système qu’il
aspire, la négociation tourne à la foire des intérêts particuliers qu’un
changement de système.
D’où notre échec
récurrent face à régime qui maitrise à merveille le mensonge et les fausses
promesses !
Tant que l’opposition
ne choisira pas des vrais opposants à sa tête, l’échec face au régime est
garanti !
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