Djibouti :
la phobie des structures et des règles !
Dans nos vies privées ou dans nos
« institutions » qu’elles soient politique (parti ou gouvernement) ou
société civile (associative), nous aimons vivres dans le floue !
La simple évocation de la création
d’une structure avec des règles ou l’ajout d’un article de bon fonctionnement
au sein d’une association donne des sueurs froides à certains !
Alors,
d’où vient cette phobie des règles ou des structures viables ?
Qu’on soit dans un parti, dans une
association ou dans le gouvernement, on n’aime pas ceux qui sont à cheval avec
les règles (des empêcheurs de tourner en
ronde). On les accuse de faire fuir les gens. Ils cassent l’ambiance en
étant trop stricte ! Ces sont des « extrémistes ». Pour être « fun »,
il faut être « souple », comprenez sans règle, ni principe !
Pour les partis ou les associations, la
« politique » c’est de rester floue pour « capter » le plus
grand nombre et faire croire que l’entité va dans le sens des fantasmes de
chacun d’entre nous.
Ce floue institutionnalisé masque un
certain nombre de manque au niveau des dites « structures », comme
par exemple leur stratégie, leur vision ou même leur programme. Elles laissent
libre court aux fantasmes des adhérents de croire que cette structure répond à
leur préoccupations.
Mais,
ce floue est instrumentalisé par le système en place pour mieux contrôler la
société djiboutienne et l’orienter selon
un certain plan préétabli !
C’est ainsi que les règles fiscales ne
sont jamais claires et évoluent en fonction de la tête du client. Selon votre proximité au régime,
vous pouvez être exemptées d’impôts ou toutes redevances. Et, en cas de velléité
ou soupçons de velléité, vous pouvez être écrasés par un régime fiscal fait sur
mesure.
Le régime crée des « plaies-fiscales »
sur le dos de chaque citoyen dans l’optique d’appuyer au moment opportun à fin
de le ramener au bercail (système) ou l’utiliser à ses fins ! Chaque djiboutien qui a travaillé ou a fait
des affaires de près ou de loin avec le régime est potentiellement un allié qu’il
veuille ou non à causes de ses plaies fiscales.
C’est pour cela que le floue au sein de
l’opposition ou des associations, c’est un instrument du régime lui permettant de
manipuler ceux-ci via des personnes à « plaies-fiscales » ou
infiltrés sciemment intégrés à fin d’orienter ces pseudo-structures vers le sens voulu
par le régime. Les personnes à « plaies-fiscales »
ou les infiltrés détestent tout règlement ou lois qui peuvent les bloquer ou les empêcher à servir le régime le
jour venu !
Pour dissuader les autres membres d’adopter
des règles de fonctionnement aux structures ou même de les créer, ils utilisent
la nativité de nos compatriotes sur le fait qu’il ne faut pas chercher à résoudre
des problèmes pas encore rencontrés.
C’est ainsi que nous passons notre
temps à colmater les brèches que de les endiguer. Pour décourager ceux qui veulent agir, on
les incite à s’engager dans les actions avant de créer la structure adéquate pour
qu’ils bricolent aux besoins de l’action une structure faite-vite, non-viable
qui va être détruite au premier coup de vent.
La phobie du régime à une structure
où l’individu est régi par des règles qui l’obligent à ne pas suivre le dictat
du régime et en cas de transgression, puisse être remplacé, est à son paroxysme!
Le génie du régime est qu’il a
convaincu le citoyen lambda que les règles et la bonne gouvernance sont ses ennemis,
au point qu’on a des sueurs froides chaque fois qu’un nous s’aventure sur ce
terrain. On le taxe souvent un obsédé du
pouvoir, comme si le pouvoir est un domaine réservé à certains et que les
autres n’ont pas le droit d’y penser !
Le régime a réussi à installer sa
phobie des lois et de la bonne gouvernance dans la tête de même les opposants
les plus convaincus !
Aujourd’hui, qu’on soit du côté du
gouvernement ou de l’opposition les structures, les lois et les règlements sont
les pires ennemis à combattre en premier.
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