jeudi 28 janvier 2016

Djibouti : la phobie des structures et des règles !



Djibouti : la phobie des structures et des règles !


Dans nos vies privées ou dans nos « institutions » qu’elles soient politique (parti ou gouvernement) ou société civile (associative), nous aimons vivres dans le floue !

La simple évocation de la création d’une structure avec des règles ou l’ajout d’un article de bon fonctionnement au sein d’une association donne des sueurs froides à certains !  

Alors, d’où vient cette phobie des règles ou des structures viables ?

Qu’on soit dans un parti, dans une association ou dans le gouvernement, on n’aime pas ceux qui sont à cheval avec les règles (des empêcheurs de tourner en ronde). On les accuse de faire fuir les gens. Ils cassent l’ambiance en étant trop stricte ! Ces sont des « extrémistes ». Pour être « fun », il faut être « souple », comprenez sans règle, ni principe !

Pour les partis ou les associations, la « politique » c’est de rester floue pour « capter » le plus grand nombre et faire croire que l’entité va dans le sens des fantasmes de chacun d’entre nous.

Ce floue institutionnalisé masque un certain nombre de manque au niveau des dites « structures », comme par exemple leur stratégie, leur vision ou même leur programme. Elles laissent libre court aux fantasmes des adhérents de croire que cette structure répond à leur préoccupations.

Mais, ce floue est instrumentalisé par le système en place pour mieux contrôler la société djiboutienne et l’orienter  selon un certain plan préétabli !

C’est ainsi que les règles fiscales ne sont jamais claires et évoluent en fonction de la tête  du client. Selon votre proximité au régime, vous pouvez être exemptées d’impôts ou toutes redevances. Et, en cas de velléité ou soupçons de velléité, vous pouvez être écrasés par un régime fiscal fait sur mesure.

Le régime crée des « plaies-fiscales » sur le dos de chaque citoyen dans l’optique d’appuyer au moment opportun à fin de le ramener au bercail (système) ou l’utiliser à ses fins !    Chaque djiboutien qui a travaillé ou a fait des affaires de près ou de loin avec le régime est potentiellement un allié qu’il veuille ou non à causes de ses plaies fiscales.

C’est pour cela que le floue au sein de l’opposition ou des associations, c’est un instrument du régime lui permettant de manipuler ceux-ci via des personnes à « plaies-fiscales » ou infiltrés sciemment intégrés à fin d’orienter ces pseudo-structures vers le sens voulu par le régime.  Les personnes à « plaies-fiscales » ou les infiltrés détestent tout règlement ou lois  qui peuvent les bloquer  ou les empêcher à servir le régime le jour venu !

Pour dissuader les autres membres d’adopter des règles de fonctionnement aux structures ou même de les créer, ils utilisent la nativité de nos compatriotes sur le fait qu’il ne faut pas chercher à résoudre des problèmes pas encore rencontrés.

C’est ainsi que nous passons notre temps à colmater les brèches que de les endiguer.  Pour décourager ceux qui veulent agir, on les incite à s’engager dans les actions avant de créer la structure adéquate pour qu’ils bricolent aux besoins de l’action une structure faite-vite, non-viable qui va être détruite au premier coup de vent.

La phobie du régime à une structure où l’individu est régi par des règles qui l’obligent à ne pas suivre le dictat du régime et en cas de transgression, puisse être remplacé, est à son paroxysme!

Le génie du régime est qu’il a convaincu le citoyen lambda que les règles et la bonne gouvernance sont ses ennemis, au point qu’on a des sueurs froides chaque fois qu’un nous s’aventure sur ce terrain.  On le taxe souvent un obsédé du pouvoir, comme si le pouvoir est un domaine réservé à certains et que les autres n’ont pas le droit d’y penser !

Le régime a réussi à installer sa phobie des lois et de la bonne gouvernance dans la tête de même les opposants les plus convaincus !

Aujourd’hui, qu’on soit du côté du gouvernement ou de l’opposition les structures, les lois et les règlements sont les pires ennemis à combattre en premier.

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