lundi 19 décembre 2011

épuration éthniques à djibouti?

Le nettoyage ou épuration ethnique est un terme désignant diverses politiques hostiles envers un groupe ethnique. Il peut aussi bien désigner l'émigration forcée, le transfert de population que la déportation voire le génocide d'un groupe ethnique pour des raisons discriminatoires religieuses, idéologiques, stratégiques ou une combinaison de celles-ci. selon http://fr.wikipedia.org/wiki/Nettoyage_ethnique

Mais, dans l'esprit de beaucoup des personnes l'épuration ethnique est synonyme de massacre d'une population, je ne dis pas qu'il n' y a  pas eu ou qu'il n'y a pas des massacres des populations de même groupe ethnique à djibouti,  je pense au contraire la liste serait longue, mais ce qui retient mon intention et qui m'a poussé à écrire ces quelques notes, c'est une épuration ethnique non visible à l'extérieure. Cette épuration est économique, stratégique et une émigration forcée de tout un groupe d’ethnie. Mais, il nous faut un peu des faits historiques pour comprendre les origines et l'étendue du massacre qu'a subit la société djiboutienne.
L'épuration a commencé sous la règne Gouled et a touché dans un premier temps les afars deux ans après l'indépendance. Même si ceux-ci gardent des postes symboliques comme de ministre ou de premier ministre, les cadres sont remplacés systématiquement par le clan du président Gouled, ce qui a poussé les cadres afars à s'exiler en dehors du pays. Cette politique de confiscation des postes administratives ou militaires n'a pas choqué ou révolté le reste de la nation, vue que les autres ethniques du pays se regroupent au sein du clan somalien à part les arabes que le régime traite d'une façon particulière pour avoir la bienveillance des monarchies arabes. Mais, certains hommes politique en premier lieu feu Elabeh du clan issa fourlabeh (issa autochtone) n'ont pas apprécié la marginalisation des afars et ont essayé de sauver la nation. Une certaine unité du pays commençait se former autour des personnalités charismatiques tel  feu DINI ou ELABEH (une afar et issa) qui transcendaient le clivage ethnique du pays. De l'autre côté de l'échiquier politique les forces tribalistes du feux Gouled et d'iog actuel "président dictateur" du pays, continuaient leur stratégie fondé sur le tribalisme et ont commencé à exclure de tous les issas autochtones(les fourlabeh en premier).  Mais,  le grand nettoyage des issas autochtones à commencer après la mort du feux Elabeh, tous les directeurs ou sous-directeurs de ces tribus issas, ont été remplacés par des personnalités issus du clan du président gouled ou iog. Dans l'armée ou dans la police, les nombres des gradés d'afars ou issas autochtone, sont réduits au strict minimum pour ne pas dire éliminés. Cette politique touche également les autres tribus somaliens et en particulier les samaronnes à cause de leur proximité avec les issas autochtones. Cette politique planifiée et orchestrée sous la règne dictatorial de Gouled, a été accentuée sous la dictature actuelle d'iog et de kadra haid. Car, la dernière dame du pays, a de son côté décideé de faire le rattrapage tribale, en réalisant au moins quelques années le même taux de "promotion/remplaçant" pour sa tribu "issack" que Gouled & Iog réunit pour le clan du président , la tribu issack n'avait pas subi les foudres du régime, mais n'avait pas profité non plus les promotions qu'avaient eu le clan du président. Lors, des "promotions" de la famille de la "dernière dame", certain nombre des cadres du clan du président ont été remplacés, ce qui a failli créer des remous tribales entre issa et issack  car les issas du clan n'ont pas pu supporter de subir à leur tour la politique d'épuration administrative ou tribale.

Le désastre cette politique d'épuration tribale fait qu'actuellement, le pays a subi une vraie mutation de population.
Au niveau démographique et sociologique,  les conséquences  sont totalement désastreuses à l'idée même de la nation. Nous sommes arrivés un stade critique de ce changement de population. Vue que, les djiboutiens(nes) ont subi une politique tribale de trois générations, l'ensemble du tissu économique est aux mains du régime où des familles collabos dont on issu "les nouveaux djiboutiens" à tels point que certains "nouveaux djiboutiens" disent clairement qu'il n'y avait pas des djiboutiens avant l'arrivée des colons. Et que djibouti est un pays d'émigré au sens large du terme. On est arrivé un stade où les quelques intellectuels djiboutiens n'osent plus écrire la réalité de leur pays sous peine de subir les foudres du régime et les nouveaux djiboutiens, en se faisant taxer de tribalisme. Cette politique nauséabonde à caractère tribale est actuellement en cours au pays. Et, un bon nombre des jeunes diplômés subissent chaque jour. Ces jeunes vivent cette réalité sous différentes formes, ceux qui n'ont pas des boulots, on leur dit clairement lorsqu'ils se présentent pour un poste d'être né de mauvais famille. Pour ceux qui ont eu la chance de décrocher un boulot à condition qu'il n'y a personne de la famille qui dispose la même compétence, seront renvoyés au bout de quelques années le temps de former des gens de la famille à des telles postes. Ce que je raconte dans ce post, n'est pas de la science fiction ou une réalité du passé, mais une réalité présente que subisse nos jeunes diplômés ou quelques anciens qui ont échappé aux précédents vagues d'épuration éthniques.

J'invite l'ensemble des djiboutiens à témoigner de cette épuration ethnique qui est en cours dans notre pays.
Il s'agit d'un crime contre l'humanité vous devrez témoigner si vous avez subi ces genres de traitement, où témoins. Il n'est pas normal qu'on vous demande céder votre place, bureau, voiture à une personne qui a le même niveau de qualification, moins votre expérience, mais juste parce qu'elle est la nièce ou la fille ou une proche de la dernière dame du pays ou d'iog.

Lorsqu'on subit ce genre d'humiliation. On a l'impression que c'est notre faute et la seule option pour ne pas attirer les foudres de la dictature à sa famille c'est de fuir. Ce que je peux vous dire ce que vous n'êtes pas seuls, beaucoup ont subi cette humiliation, mais chacun garde ses blessures et peur d'évoquer sous peine de se faire traiter de tribaliste. Non le silence a trop servi ce régime. Je vous invite à témoigner en nous écrivant  sous cette adresse: ddemocratie@yahoo.fr. Nous allons publier vos histoires sans aucune diffamation.    
         

jeudi 15 décembre 2011

L'heure d'une intervention armée en syrie?

La révolution syrienne vient de rentrer à son dixième mois. Le nombre des morts dépasse le 5000. Et, tout le monde sait la suite à donner à cette révolution. Il était clair depuis le début que les syriens  seuls n'avaient pas les moyens de renverser le dictateur ASSAD. Il était également clair qu'aucune puissance étrangère  n'allait envoyer ses soldats mourir dans le sol syrien.  La stratégie qu'aurait adopté les démocraties occidentales, était d'attendre les fissures du régime  et plus particulièrement l'armée syrienne . Mais, entre temps le sang des innocents a coulé au point de remplir une rivière.
La question est : fallait-il sacrifier tant des personnes pour obtenir cette fissure?
Même si,  il est totalement déplorable le nombre des victimes de la dictature ASSAD, je pense que la stratégie d'attente était la bonne. Mais cette attente a des limites. Et, le coup du sang de l'ambassade de la france à l'ONU  a donné le point départ de la phase deux de la stratégie.
Même si je soutiens cette stratégie qui consiste à faire chuter un dictateur, je ne peux m’empêcher de voir en arrière plan des stratégies électoralistes , notamment en France et en USA.

Vue, les nuages noires qui s'amoncellent au dessus de la France et surtout les mauvaises conjonctures économiques à prévoir avec la perte du triple A, la guerre semble la seule issue pour Sarkozy à prétendre une réélection. Beaucoup des stratèges autour du président pensent qu'il faut mieux être un général en guerre qu'un capitaine à la barre dans la tempête!  Vue que ce capitaine avait conduit le navire à l'abime sans changer le cap au bon moment et que les français pouvaient le remplacer sans trop de regret!   Par contre, un général en guerre est une autre histoire et qu'en plus comme à la Libye, il pourrait y avoir des accords juteux après la chute du dictateur. L'autre avantage d'une guerre à la Libye est qu'il y aura peu de victimes dans le rang des soldats français, du moment qu'il n'y aura pas des soldats français ou plus étrangers au sol. C'est à "l'armée  de Syrie" qui doit faire le boulot au sol avec l'aide des alliés.  En plus, çà peut relancer l'industrie d'armement des alliés vue que les arabes font payer.

Pour Obama, la stratégie n'est pas loin de celle de Sarkozy, mais il doit la jouer un peu serré vue que les républicains et les israéliens le pousse vers l’Iran et pas vers la Syrie. Obama, n'a pas d'autres options que d'attaquer la Syrie pour détourner l'intention et surtout pour ne pas céder à la pression israélienne et d'attendre le bon moment pour l'Iran. Pour la Syrie, Obama doit continuer à imposer sa stratégie de leadership  en soft qui se joue en coulisse que la mise en avance que les américains nous ont habitué.
En plus, des guerres sans morts des soldats américains est une bénédiction pour une Amérique qui veut relancer son industrie d'armement, mais traumatisé par deux guerres ratés au point de vue de l'opinion publique.

 Quelque soit les stratégies en arrière plan, les démocrates  arabo/musulmans ou africains soutiendront toute action qui mettra fin  le sang de couler, qui mettra fin  aux dictatures.

En Syrie, nous connaissons l'issue, la chute du dictateur. Il y aura effectivement une intervention armée pour casser les jouets d'ASSAD et mettre enfin la dictature.
Par contre, nous ne connaissons pas la chronologie de l'intervention elle-même, mais les choses commencent à se préciser  et on entend déjà la petite musique qui précède toute intervention armée. L'indignation commence à monter, les intellectuels commencent à prendre position, la presse prépare les mentalités. La question pour Sarkozy est de savoir si la gauche aura le courage de le précéder sur ce terrain ce qui mettra sa stratégie par terre. Mais, il est difficile pour hollande de jouer le va-t-en guerre pour contrecarrer les plans de Sarkozy.
Au USA, les républicains sont beaucoup de faucons que les démocrates, mais l’Amérique sort de deux guerres, l'élection américaine se jouera plus sur l'économie que de  montrer ses biceps.
 
 Les choses commencent à se mettre en place, la suite, on connaitra peut-être dans 2 ou 3 mois. Mais, c'est déjà échec et mat pour ASSAD.  The game is over!



 

samedi 10 décembre 2011

La note!!

Nous sommes rentrés dans l’ère des notes! Si pour certains, les notes sont synonymes d'évaluations scolaires, pour d'autres ce concept est beaucoup plus vaste et devrait s'apparenter à la notion de qualité.

Nous avons assisté en France l'émergence des notes pour les fonctionnaires en fonction "leur travail" ou plus récemment des agences de notation pour l'économie. Même si le jugement des notes du prof étaient des fois arbitraires çà n'a aucune commune mesure à ce qui se passer actuellement que ce soit les pauvres fonctionnaires qu'on demande de faire des chiffres ou la violence des décisions de ces agences! Mais, la palme de l’iris revient au aux dictateurs qui commencent à noter leurs opposants!


Iog vient de publier dans le journal "Vieux Afrique", des notes pour l'ensemble de ses opposants "issas" apparemment, il a oublié qu'il y a des afars aussi à djibouti. Je ne sais pas si les leaders djiboutiens d'origine afar devraient se sentir "humilier" ou "honorer" par l'absence des notes à leur égard, mais toujours est-il qu'iog croit savoir noter les leaders d'opposants et comme on pourrait s'attendre personne ne trouve grâce à ses yeux! Après lui la déluge!

Pour lui certains sont mercantiles(borreh) (apparemment pire que lui, ce que les djiboutiens(nes) auront du mal à avaler), d'autres totalement incohérents(aden robleh)(on dirait qu'il parle de lui), mais dans son grand désespoir dont il a même parlé de faire une annonce pour un opposant "sérieux" c.a.d qui accepte ses combines,  il rend hommage guedi harred dont il dit qu'il est le plus raisonnable. Bizarrement, en lisant ces mots, j'ai eu l'impression qu'iog remerciait Harred d'avoir fait capoter le mouvement révolutionnaire du 18 février 2010. Mais, ma grande surprise était la façon dont il a parlé de DAF, j'avais l'impression qu'il voulait le mettre dans le compte "des oubliés afar" car à ses yeux un issa qui fréquente des afars n'a aucune valeur, comme d'ailleurs les afars sont à ses yeux.

A moins que le dictateur n'a pas des fiches pour noter les leaders afars ou DAF qui n'ont pas voulu travailler avec l'ogre de bet-al-wali! Ce qui doit ramener à certains de réfléchir à deux fois avant d'accepter de travailler  ou de collaborer avec lui sur quelque sujet que çà soit vue comment il remercie ses "amis" dont la plupart sont six pieds sous-terre!


Le côte burlesque de la chose est le dictateur croit qu'avec ce genre d'interview de s'adresser au pays. Je savais avant cet interview qu'il y avait un décalage entre lui et le peuple djiboutien qui veut son départ immédiat, mais je ne savais pas que le dictateur nageait en plein délire avec ses bons et mauvais points aux leaders de d’opposants, il croit encore que les djiboutiens(nes) l'écoutent lorsqu'il énumère ses chimères projets!

Non, iog a perdu totalement le sens de la réalité. Certains amis, m'ont juré qu'iog se fut confronté à la réalité du pays lors du mouvement du 18 février et mais également lors de la campagne "dite présidentielle" et avait compris qu'il n'avait plus sa place à la tête du pays.
Et, qu'il essaierait de partir la tête haute avant la fin de son mandat. D'après cet interview, iog essaie de tromper le peuple avec des promesses, mais, n'a pas compris qu'il déjà trop tard!