vendredi 29 janvier 2016
Djibouti: usn après l'humiliation, le déshonneur?
Djibouti: usn après l'humiliation, le déshonneur?
Comment peut-on parler de la participation d'une élection alors que le sang des citoyens djiboutiens n'a pas encore séché?
Comment peut-on parler de participer à une élection lorsqu'une partie de nos leaders sont encore derrière les barreaux?
Comment peut-on parler de participer à une élection dont les résultats sont connus d'avance?
Si ces messieurs sont pétés de tune à vouloir donner 5 millions à Guelleh, pourquoi n'ont-ils pas aider les pauvres jeunes et femmes qui se sont sacrifiés pendant plus de 3 ans?
Comment peut-on oublier à ceux qui sont morts pour cette cause pour vouloir participer au cirque de Guelleh?
Comment peut-on oublier à tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour nous soutenir?
Comment peut-on oser se renier à tel point pour déshonner ses propres paroles et effectuer cette danse de ventre à iog?
Vous appelez ça la politique? J'appelle ça la prostitution!
J'invite les militants usn floués par ces alimentaires à se révolter.
Notre dignité est en jeu! notre humanité est en danger!
Guelleh veut nous transformer en animaux et casser toute conscience humaine!
Disons non à cette mascarade et ces vautours qu'ils viennent usn ou ailleurs!
Disons non! pour notre dignité et pour l'éthique!
Disons oui! L'espoir d'un changement démocratique!
Disons non au déshonneur et à l'humiliation suprême!
Disons oui, une révolution citoyenne!
Disons oui un espoir de justice et une vie meilleure à la place de cette tyrannie!
Ce soir! Je suis de nouveau debout face à la trahison et au déshonneur.
J'invite mes frères de la diaspora et le peuple djiboutien à dire non!
Pas de CENI! pas de l'élection!
Pas de justice! Pas de paix!
Nous vaincrons!
MD
jeudi 28 janvier 2016
Djibouti : la phobie des structures et des règles !
Djibouti :
la phobie des structures et des règles !
Dans nos vies privées ou dans nos
« institutions » qu’elles soient politique (parti ou gouvernement) ou
société civile (associative), nous aimons vivres dans le floue !
La simple évocation de la création
d’une structure avec des règles ou l’ajout d’un article de bon fonctionnement
au sein d’une association donne des sueurs froides à certains !
Alors,
d’où vient cette phobie des règles ou des structures viables ?
Qu’on soit dans un parti, dans une
association ou dans le gouvernement, on n’aime pas ceux qui sont à cheval avec
les règles (des empêcheurs de tourner en
ronde). On les accuse de faire fuir les gens. Ils cassent l’ambiance en
étant trop stricte ! Ces sont des « extrémistes ». Pour être « fun »,
il faut être « souple », comprenez sans règle, ni principe !
Pour les partis ou les associations, la
« politique » c’est de rester floue pour « capter » le plus
grand nombre et faire croire que l’entité va dans le sens des fantasmes de
chacun d’entre nous.
Ce floue institutionnalisé masque un
certain nombre de manque au niveau des dites « structures », comme
par exemple leur stratégie, leur vision ou même leur programme. Elles laissent
libre court aux fantasmes des adhérents de croire que cette structure répond à
leur préoccupations.
Mais,
ce floue est instrumentalisé par le système en place pour mieux contrôler la
société djiboutienne et l’orienter selon
un certain plan préétabli !
C’est ainsi que les règles fiscales ne
sont jamais claires et évoluent en fonction de la tête du client. Selon votre proximité au régime,
vous pouvez être exemptées d’impôts ou toutes redevances. Et, en cas de velléité
ou soupçons de velléité, vous pouvez être écrasés par un régime fiscal fait sur
mesure.
Le régime crée des « plaies-fiscales »
sur le dos de chaque citoyen dans l’optique d’appuyer au moment opportun à fin
de le ramener au bercail (système) ou l’utiliser à ses fins ! Chaque djiboutien qui a travaillé ou a fait
des affaires de près ou de loin avec le régime est potentiellement un allié qu’il
veuille ou non à causes de ses plaies fiscales.
C’est pour cela que le floue au sein de
l’opposition ou des associations, c’est un instrument du régime lui permettant de
manipuler ceux-ci via des personnes à « plaies-fiscales » ou
infiltrés sciemment intégrés à fin d’orienter ces pseudo-structures vers le sens voulu
par le régime. Les personnes à « plaies-fiscales »
ou les infiltrés détestent tout règlement ou lois qui peuvent les bloquer ou les empêcher à servir le régime le
jour venu !
Pour dissuader les autres membres d’adopter
des règles de fonctionnement aux structures ou même de les créer, ils utilisent
la nativité de nos compatriotes sur le fait qu’il ne faut pas chercher à résoudre
des problèmes pas encore rencontrés.
C’est ainsi que nous passons notre
temps à colmater les brèches que de les endiguer. Pour décourager ceux qui veulent agir, on
les incite à s’engager dans les actions avant de créer la structure adéquate pour
qu’ils bricolent aux besoins de l’action une structure faite-vite, non-viable
qui va être détruite au premier coup de vent.
La phobie du régime à une structure
où l’individu est régi par des règles qui l’obligent à ne pas suivre le dictat
du régime et en cas de transgression, puisse être remplacé, est à son paroxysme!
Le génie du régime est qu’il a
convaincu le citoyen lambda que les règles et la bonne gouvernance sont ses ennemis,
au point qu’on a des sueurs froides chaque fois qu’un nous s’aventure sur ce
terrain. On le taxe souvent un obsédé du
pouvoir, comme si le pouvoir est un domaine réservé à certains et que les
autres n’ont pas le droit d’y penser !
Le régime a réussi à installer sa
phobie des lois et de la bonne gouvernance dans la tête de même les opposants
les plus convaincus !
Aujourd’hui, qu’on soit du côté du
gouvernement ou de l’opposition les structures, les lois et les règlements sont
les pires ennemis à combattre en premier.
mercredi 27 janvier 2016
Djibouti : un dissident est-il un opposant ?
Jamais dans l’histoire
de Djibouti l’opposition n’avait suscité un tel espoir pour un changement démocratique,
or après quatre ans d’une confrontation sans merci, l’opposition se trouve
hors-jeu et le régime montre ses muscles !
En 2013, l’opposition
était au bord du pouvoir et 2016, celle-ci se trouve totalement hors-sujet !
A part les faux-candidats cooptés par le régime, l’opposition s’achemine vers
un boycott des élections présidentielles d’Avril 2016 (farce élective
pour introniser Guelleh à vie) !
Comment en étant arrivé là ?
La première
hypothèse est celle de l’utilisation de la force brute du régime dont beaucoup
des djiboutiens parfois même des soutiens du régime viennent de faire l’amère
expérience avec le massacre du 21/12/2015 à Bouldhuqo dans un quartier de
Balbala faubourgs de Djibouti-Ville.
Mais, il faut
reconnaitre que seule l’utilisation de la force brute du régime ne nous a pas
conduite au désastre actuel ! L’opposition
elle-même a une grande part de responsabilité dans la situation.
A part quelques-uns, les membres de l’opposition
actuelle n’admettront jamais leur part de responsabilité dans l’échec. Ils préfèreront
mettre cet échec dans le compte de la supériorité matérielle du régime. En
outre, à part une infime minorité (certains conscients de l’échec et ses
origines et d’autres qui ont voulu saboter la dite opposition), la majorité
pense qu’elle avait fait du mieux qu’elle a pu et si c’était à refaire elle refera exactement
pareille ! Et, ce qui amènera sans doute au même échec.
Malheureusement
pour le peuple djiboutien, cette situation de tête-à-queue de l’opposition dure
depuis un près de 40 ans ! Les hommes passent, mais la stratégie globale de l’opposition reste la même ! Négociation
ou rébellion armée qui ramène à la
négociation !
Et en plus, l’opposition
djiboutienne a cette faculté inouïe de s’étaler
sur la table de négociation à chaque fois pour sortir
plus enchainée qu’elle n’y est rentrée !
Donc, un constat s’impose : soit IOG est un génie, soit l’opposition ne sait pas négocier !
Donc, un constat s’impose : soit IOG est un génie, soit l’opposition ne sait pas négocier !
Je ne pense pas un
instant le génie du maitre de Bet-wali.
Donc, si je ne crois pas au génie, ce que j’affirme que l’opposition ne sait pas négocier !
Donc, si je ne crois pas au génie, ce que j’affirme que l’opposition ne sait pas négocier !
Qui je suis pour
juger des hommes qui ont passé près de la moitié de leur de vie à combattre
cette dictature ou des hommes très compétents dans tous les domaines de la vie
sociales et économiques de notre pays ?
Et, franchement, en
vue de quelques confrontations médiatiques entre les responsables usn et les
cancres du régime ! Il n’y avait
pas photo entre eux !
Donc, si les
responsables de l’opposition sont plus compétents que ceux du régime, pourquoi
ils échouent face à eux ?
Peut-on juste
expliquer ces échecs répétés par la
seule force militaire ou l’utilisation de l’argent public ?
Je suis convaincu
que non, aucune armée aussi puissante soit-elle ne peut résister face un peuple
déterminé ! Exemple Afrique du sud !
Alors, c’est quoi notre problème ?
J’ai décelé un
problème en me posant cette question: qui sont les opposants ?
Ce problème n’est pas typiquement djiboutien, mais existe dans tous les pays africains.
Le problème de l’échec
de l’opposition africaine et djiboutienne en particulière est qu’elle est composée essentiellement des dissidents.
Ce n’est nullement
une insulte, mais un fait !
Pour faire la
différence entre ces deux termes qui
nous induisent souvent en erreur !
Un dissident est
quelqu’un qui quitte un régime en ayant un différend avec celui-ci sur des points particuliers (nombreux
ou minimes).
Un opposant est quelqu’un qui a des
valeurs contraires avec le régime et qui veut changer le système sans avoir un
différend particulier.
Notre problème est
que pour nous tous ceux ne soutiennent pas le
régime sont des opposants !
D’où un amalgame
sans nom et une déception toujours croissante !
Faut-il pour
autant chasser les dissidents dans les rangs de l’opposition ?
Ma réponse est non ! Un dissident peut devenir un opposant à
condition qu’il trouve un cadre d’opposition déjà établi or chez nous, ce sont les
dissidents qui construisent la structure de l’opposition !
Comme un dissident
maitrise mieux le système qu’il vient de sortir face à l’hypothétique système qu’il
aspire, la négociation tourne à la foire des intérêts particuliers qu’un
changement de système.
D’où notre échec
récurrent face à régime qui maitrise à merveille le mensonge et les fausses
promesses !
Tant que l’opposition
ne choisira pas des vrais opposants à sa tête, l’échec face au régime est
garanti !
mardi 26 janvier 2016
Djibouti: Interview humoristique du Maire légitime de Djibouti, Mr Abdourahman Mohamed Guelleh dit TX.
L’équipe Aflagado, est la première équipe de journalistes à se rendre à la prison centrale de Gabode pour rencontrer le Maire légitime de Djibouti, président du RADDE et secrétaire Général de l’USN Mr Abdourahman Mohamed Guelleh TX.
Voici l’entretien (qui s’est tenu dans des conditions difficiles) !
Aflagado : Bonjour Mr le président et maire de Djibouti.
TX : merci, mais les titres ne me réussissent décidément pas ! (sourires). On dirait que le régime veut reprendre tous mes titres ! Il pense que mes titres lui reviennent de droit ! Après la mairie, le parti, je me demande quelle sera la prochaine étape.
Aflagado : Comment allez vous Mr Tx, vous avez l’air en forme après votre violente arrestation ?
TX : À part quelques ecchymoses, je me sens bien. On ne peut pas en dire autant pour les froussards qui se sont mis a 50 pour me mettre à terre !
Aflagado : vraiment, ils se sont mis a autant pour vous arrêter ?
TX : warya arrête ! Vous croyez qu’ils ont les couilles (excusez-moi du terme) de t’envoyer un homme ou deux ? C’est une milice dirigée par un froussard et apparemment ça déteint sur les autres! Vous avez vu combien de balles de résine, ils ont tiré sur Dr Hamoud ! On avait l’impression qu’ils abattaient un ours ! Depuis c’est le petit surnom de Hamoud, lorsqu’on plaisante entre nous !(Dr Hamoud était allongé juste à côté de lui) (Il poursuit). Même lorsqu’il ronfle, ils appellent du renfort !! (Rires) !
Aflagado : Mr TX, nous avons appris que les gens qui vous ont attaqué étaient cagoulés et portaient des gants, c’est vrai ?
TX : Et comment ! Mais apparemment ils se sont cagoulés le mauvais endroit, si vous voyez ce que je veux dire ! Il est possible que certains se soient chiés dessus ! Une bande de froussards quoi !
Aflagado : On a l’impression que vous êtes un peu amer, non ?
TX : Vous croyez ! Je m’en veux tellement ! Car si je pensais qu’ils étaient si fragiles que cela, il y a longtemps qu’on aurait marché sur Haramous! Et faire fuir la « peur du siècle » de son fauteuil ! Ah ! quel dommage que les djiboutiens ne voient pas cette peur du régime pour dire un coup : « bouhh ». Je vous assure que le gros allait avoir une crise avant de fuir en bateau, car il n’aurait pas eu confiance d’attendre le temps que son avion décolle d’Afrique du sud pour venir à djibouti ! Non sérieusement, on a merdé ! Car nous avons pris le régime pour ce qu’il n’est pas !
Aflagado : Mr TX, vous n’avez pas peur de tenir de tels propos en pleine détention, nous vous signalons qu’il y a des gardiens qui peuvent rapporter ce que vous dites?
TX : AHHHH ! Vous plaisantez ! Peur de qui? De ces froussards qui n'ont pas de quoi acheter leur khat? (Rires) Ce sont eux qui ont peur de nous ! Ils sont obligés de nous mettre en isolation et des fois de nous séparer moi et Dr Hamoud, comme si à deux on allait prendre le contrôle de la prison ! Non, je n'ai pas peur de ces Guignols! Je vous assure une fois que vous êtes mis en prison, vous n’avez plus peur !
Aflagado : Mais, Mr TX, ils peuvent vous éliminer en prison ? (il coupa)
TX : Vous croyez que vous êtes en sécurité à l’extérieur ? Ici au moins le monde sait qu’on est entre leurs mains si nous avons le moindre pépin !
Aflagado : Mr TX, le régime djiboutien ne reconnait pas qu’il y a des prisonniers politiques à Djibouti ? (il coupa)
TX : Dans ce cas, j’étais en train de voler des bonbons ! C’est ça ? Il est temps d’être sérieux ! Plus de 80% des gens à Gabode sont des prisonniers politiques ! Le régime peut dire tout ce qu’il veut dire, d'ailleurs qui croit encore à sa propagande? Le peuple djiboutien? La communauté internationale? (Rires) Ce régime a menti à tout le monde y compris à lui-même! (il lâche après un profond soupir) ! Ridicule !
Aflagado : Mr Tx, après votre arrestation violente, beaucoup des gens craignent qu'ils vous torturent, avez-vous été torturé?
TX : il y a beaucoup de tortures à Djibouti et des sévices de tout genre, mais j’ai subi une torture grave, celle de répondre à une question ridicule trois jours successifs. Ils me demandaient, ceci : « étiez-vous au courant de la tenue de cette ziyara (fête religieuse et traditionnelle)?». J’ai répondu oui comme tous les ans ! Là, ils m’ont dit que j’ai avoué mon crime ! Et, le dernier jour, ils m’ont demandé si le Dr Hamoud était également au courant également la tenue de cette ziyara? J’ai répondu oui comme tout djiboutien ou djiboutienne, et, là ils sont partis le chercher à l’hôpital en disant que j’ai donné le nom de mon complice! Ils auraient posé la même question à un citoyen lambda, il aurait donné la même réponse ! Tout le monde était au courant de cette ziyara ! Je ne savais pas que c’était un crime de savoir la tenue des ziyaras ! (ridicule) !
Aflagado : Mr TX, c’est beaucoup plus que la tenue du ziyara, on vous accuse d’avoir armé des civils qui ont affrontés la police?
TX : AiE! war waaxani waa doulii ! Je vous réaffirme ici personne n’était armé avant que la police abandonne ses matériels sur place après que les citoyens aient résisté à la charge injustifiée de cette même police ou plutôt de la milice du régime c'est autre chose mais on ne peut réécrire les événements et les rendre compatibles avec sa propagande éternellement! Est ce de ma faute si la milice du gros est composé de froussards qui à la moindre révolte du peuple abandonnent leurs matériels ! Ensuite, le froussard en chef a tout lâché sur le pauvre peuple de « Buldhoqo ». Heureusement, il n’a pas la bombe H, sinon on aurait plus Djibouti ! Je profite de l’occasion que vous me donnez pour présenter mes condoléances aux familles des victimes de ce massacre du 21/12/2015.
Aflagado: Une dernière question Mr Tx avant de clôturer cet entretien, avez-vous des nouvelles de votre vice-président Ali Dato et du secrétaire général de votre parti RADDE Mr Dalieh?
TX: qui ça?
Aflagado: Dato et Dalieh ont-ils essayé de vous rendre visite?
TX: Vous savez depuis mon interpellation brutale, j'ai subi un traumatisme au niveau du crane et depuis ma mémoire ne retient que les gens essentiels. Par conséquent je ne me souviens plus mais alors pas du tout de ces individus.
Aflagado : Merci Mr TX.
L’équipe Aflagado.
mercredi 20 janvier 2016
djibouti: Entretien Hebdomadaire de l'équipe Aflagado: ici avec DAF
Entretien de l’équipe Aflagado avec le porte-parole de l’USN et le président du MRD Mr Daher Ahmed Farah dit DAF.
Aflagado : Bonjour Mr le président.
DAF : merci, mais ne dites pas Président.
Aflagado : pourquoi vous ne voulez pas qu’on dise président, vous êtes bien le président du parti MRD, non?
DAF : Oui, mais, c’est pour l’unité de l’opposition, certains comprendront Président de l’USN ou pire encore de la république .., vous savez les gens sont sensibles par ici.
Aflagado : Ok, Mr DAF, on peut continuer l’interview?
DAF : oui, oui, je vous en prie, nous sommes un peu là pour ça.
(Le téléphone n’arrête pas de sonner, apparemment des arrestations et des sollicitudes extérieures).
Aflagado : Oui un peu (rire) surtout que nous avons eu un peu du mal à venir chez vous ?
DAF : Problème d’adresse ?
Aflagado : Non, tout un dispositif policier ! On peut dire, sans exagération aucune, que nous avons eu droit à un interminable interrogatoire.
DAF : Ah ceci explique donc votre retard ! J’ai tellement l’habitude que je ne remarque même plus ! Ils sont encore là ?
Aflagado : Et comment !
DAF : Ne faites pas attention, l’autre a tellement peur que je lui botte le cul en plein jour, qu’il met deux douzaines de policiers devant ma porte ! Juste au cas où !
Aflagado : Donc, vous êtes un homme dangereux Mr DAF ? Etes-vous armé ? Pratiquez-vousl es arts martiaux pour engendrer une telle peur ?
DAF : Armé ? Ils savent très bien je n’ai même pas un couteau de cuisine ! Non, il a peur de mon crochet gauche légendaire! (rire)
Aflagado : Là vous plaisantez Mr DAF ?
DAF : Bien sûr, que voulez-vous que je vous dise, je ne sais pas de quoi il a peur, mais de toute évidence il a peur de moi !
Aflagado : Mais, vous, vous n’avez pas peur ?
DAF : je suis dans mon pays au milieu de mon peuple, pourquoi aurais-je peur !
Aflagado : Même avec vos innombrables arrestations, la confiscation de vos biens, dernièrement ils vous ont confisqué votre véhicule personnel? On dirait que vous êtes en danger ?
DAF : les arrestations, je commence à en avoir aussi l’habitude, au point que je ne les compte plus. Les gens me parlent de 23 fois etc…Laissons la justice (rire) donner le vrai chiffre... Mais, depuis des années, je travaille à Gabode ! Tenez la dernière fois, ils m’ont arrêté pour me demander de quoi je vivais? Je leur ai répondu depuis que vous m’arrêtez plus ! Ces cons ont cru que j’allais mourir de faim s’ils ne m’arrêtaient pas tous les jours! Par conséquent, il fallait que je sois arrêté toujours les jours. Pour stopper la folie, je leur ai menacé de les poursuivre auprès de l’OIT pour travail disséminé. Vu que ça devenait un travail à plein temps, même les jours fériés ! J’ai sorti une facture de nombre heures qu’ils m’ont détenu. Là, j’ai leur dit : Si vous me payez vos arriérés je n’aurai plus de problème d’argent. Je vous avoue qu’ils ont fait mine de ne rien comprendre, mais je ne compte pas lâcher l’affaire ! Pour la voiture, ce n’est pas un problème, le gros pense que je suis comme lui et que je ne peux pas marcher 100m !! Lui, il a besoin d’une papamobile comme le pape !! (Rires) !
Aflagado : Sinon, Mr DAF revenons à l’opposition. On a l’impression que vous êtes infiltrés au plus haut niveau et que le régime dispose de vos moindres faits et gestes ?
DAF : oui, nous savons çà, mais ne vous inquiétez pas ! Nous avons mis en place une stratégie depuis le début. Je ne devrais pas vous le dévoiler ici, mais beaucoup nous accusent de ne pas avoir une stratégie, je vous en dirai un peu ! (il prend une profonde inspiration). (Un petit sourire autour des lèvres)
Pour chaque sujet, nous tenons deux réunions qui sont contradictoires. Donc, les espions ont deux versions et comme ils ne peuvent que rapporter qu’une version à iog. Nous avons une chance sur deux pour qu’ils racontent la fausse version à iog !
Aflagado : c’est astucieux, mais le risque qu’ils racontent la bonne version est toujours là. N’est-il pas plus facile de les exclure ?
DAF : Non, ce n’est pas bon pour l’unité, c’est sensible les gens ici… Si on exclut un, un autre va se sentir fixer ! C’est comme ça ici. Donc, gardons l’unité. Et, oui, le risque existe, mais nous avons déjà réduit à 50%. Ce n’est pas mal pour une opposition jeune !
Aflagado : Mr DAF, vu de l'extérieur on a comme l’impression que l’opposition se cache derrière le mot unité pour masquer son incompétence à changer les choses ?
DAF : Que vous voulez que je vous dise, chaque fois on est rejoint par des nouveaux déçus du régime qui pensent révolutionner le rapport entre l’opposition et le régime et qui n’écoutent pas les anciens, ajoutés à ceux-là les infiltrés dont vous parliez, nous ne pouvons pas tous les dégager comprenez vous ! Nous restons sur place! Je vous le concède que beaucoup d’entre nous sont novices dans l’opposition. Il faut de la patience durant leur formation, nous parions sur l'avenir.
Aflagado : De la patience ? Mais, il y a des échéances qui s’approchent, comme l’élection présidentielle d’Avril 2016? Avez-vous préparé une stratégie pour contrer le régime ?
DAF : Oui, vous le saurez au moment venu, mais ne vous inquiétez pas l’USN a mis en place des stratégies pour chaque événement ! Après, ça peut échouer ! C’est le risque du métier !
Aflagado : Vu de l'extérieur toujours, ce qu’on voit pour l’instant, permettez-nous Mr DAF de rester inquiet, mais avant de clôturer notre interview, permettez-nous de vous poser une dernière question : de quelles natures sont vos relations avec le régime érythréen ? Nous avons vu ici et là il n’y a pas si longtemps un document en anglais indiquant un échange entre vous et le président érythréen qui circulait sur le net vous mettant en cause ? En outre, on se souvient d'un document similaire en français il y a longtemps qui avait conduit le régime à interdire votre parti le MRD ?
DAF : AH ! AH ! war nikan maxaa kasi ah ! Ils ont remis ça ! Non ! Et cette fois en anglais ! Ils se sont rendu compte après 20 ans que j’étais bilingue (rire) et ils essaient de rattraper le coup d’une conversation en français entre un président anglophone et un responsable lui-même anglophone ! Ils sont tellement ridicules !
Juste pour les djiboutiens : je n’ai jamais eu un lien quelconque avec l’autre fou de la région. Pour information, à l’époque j’avais juste sorti un communiqué demandant aux deux parties d’éviter l’escalade. Ce même communiqué qu’ils ont falsifié pour produire des faux!
Aflagado : Merci Mr le président, pardon Mr DAF.
L'équipe d'Aflagado.
Aflagado : Bonjour Mr le président.
DAF : merci, mais ne dites pas Président.
Aflagado : pourquoi vous ne voulez pas qu’on dise président, vous êtes bien le président du parti MRD, non?
DAF : Oui, mais, c’est pour l’unité de l’opposition, certains comprendront Président de l’USN ou pire encore de la république .., vous savez les gens sont sensibles par ici.
Aflagado : Ok, Mr DAF, on peut continuer l’interview?
DAF : oui, oui, je vous en prie, nous sommes un peu là pour ça.
(Le téléphone n’arrête pas de sonner, apparemment des arrestations et des sollicitudes extérieures).
Aflagado : Oui un peu (rire) surtout que nous avons eu un peu du mal à venir chez vous ?
DAF : Problème d’adresse ?
Aflagado : Non, tout un dispositif policier ! On peut dire, sans exagération aucune, que nous avons eu droit à un interminable interrogatoire.
DAF : Ah ceci explique donc votre retard ! J’ai tellement l’habitude que je ne remarque même plus ! Ils sont encore là ?
Aflagado : Et comment !
DAF : Ne faites pas attention, l’autre a tellement peur que je lui botte le cul en plein jour, qu’il met deux douzaines de policiers devant ma porte ! Juste au cas où !
Aflagado : Donc, vous êtes un homme dangereux Mr DAF ? Etes-vous armé ? Pratiquez-vousl es arts martiaux pour engendrer une telle peur ?
DAF : Armé ? Ils savent très bien je n’ai même pas un couteau de cuisine ! Non, il a peur de mon crochet gauche légendaire! (rire)
Aflagado : Là vous plaisantez Mr DAF ?
DAF : Bien sûr, que voulez-vous que je vous dise, je ne sais pas de quoi il a peur, mais de toute évidence il a peur de moi !
Aflagado : Mais, vous, vous n’avez pas peur ?
DAF : je suis dans mon pays au milieu de mon peuple, pourquoi aurais-je peur !
Aflagado : Même avec vos innombrables arrestations, la confiscation de vos biens, dernièrement ils vous ont confisqué votre véhicule personnel? On dirait que vous êtes en danger ?
DAF : les arrestations, je commence à en avoir aussi l’habitude, au point que je ne les compte plus. Les gens me parlent de 23 fois etc…Laissons la justice (rire) donner le vrai chiffre... Mais, depuis des années, je travaille à Gabode ! Tenez la dernière fois, ils m’ont arrêté pour me demander de quoi je vivais? Je leur ai répondu depuis que vous m’arrêtez plus ! Ces cons ont cru que j’allais mourir de faim s’ils ne m’arrêtaient pas tous les jours! Par conséquent, il fallait que je sois arrêté toujours les jours. Pour stopper la folie, je leur ai menacé de les poursuivre auprès de l’OIT pour travail disséminé. Vu que ça devenait un travail à plein temps, même les jours fériés ! J’ai sorti une facture de nombre heures qu’ils m’ont détenu. Là, j’ai leur dit : Si vous me payez vos arriérés je n’aurai plus de problème d’argent. Je vous avoue qu’ils ont fait mine de ne rien comprendre, mais je ne compte pas lâcher l’affaire ! Pour la voiture, ce n’est pas un problème, le gros pense que je suis comme lui et que je ne peux pas marcher 100m !! Lui, il a besoin d’une papamobile comme le pape !! (Rires) !
Aflagado : Sinon, Mr DAF revenons à l’opposition. On a l’impression que vous êtes infiltrés au plus haut niveau et que le régime dispose de vos moindres faits et gestes ?
DAF : oui, nous savons çà, mais ne vous inquiétez pas ! Nous avons mis en place une stratégie depuis le début. Je ne devrais pas vous le dévoiler ici, mais beaucoup nous accusent de ne pas avoir une stratégie, je vous en dirai un peu ! (il prend une profonde inspiration). (Un petit sourire autour des lèvres)
Pour chaque sujet, nous tenons deux réunions qui sont contradictoires. Donc, les espions ont deux versions et comme ils ne peuvent que rapporter qu’une version à iog. Nous avons une chance sur deux pour qu’ils racontent la fausse version à iog !
Aflagado : c’est astucieux, mais le risque qu’ils racontent la bonne version est toujours là. N’est-il pas plus facile de les exclure ?
DAF : Non, ce n’est pas bon pour l’unité, c’est sensible les gens ici… Si on exclut un, un autre va se sentir fixer ! C’est comme ça ici. Donc, gardons l’unité. Et, oui, le risque existe, mais nous avons déjà réduit à 50%. Ce n’est pas mal pour une opposition jeune !
Aflagado : Mr DAF, vu de l'extérieur on a comme l’impression que l’opposition se cache derrière le mot unité pour masquer son incompétence à changer les choses ?
DAF : Que vous voulez que je vous dise, chaque fois on est rejoint par des nouveaux déçus du régime qui pensent révolutionner le rapport entre l’opposition et le régime et qui n’écoutent pas les anciens, ajoutés à ceux-là les infiltrés dont vous parliez, nous ne pouvons pas tous les dégager comprenez vous ! Nous restons sur place! Je vous le concède que beaucoup d’entre nous sont novices dans l’opposition. Il faut de la patience durant leur formation, nous parions sur l'avenir.
Aflagado : De la patience ? Mais, il y a des échéances qui s’approchent, comme l’élection présidentielle d’Avril 2016? Avez-vous préparé une stratégie pour contrer le régime ?
DAF : Oui, vous le saurez au moment venu, mais ne vous inquiétez pas l’USN a mis en place des stratégies pour chaque événement ! Après, ça peut échouer ! C’est le risque du métier !
Aflagado : Vu de l'extérieur toujours, ce qu’on voit pour l’instant, permettez-nous Mr DAF de rester inquiet, mais avant de clôturer notre interview, permettez-nous de vous poser une dernière question : de quelles natures sont vos relations avec le régime érythréen ? Nous avons vu ici et là il n’y a pas si longtemps un document en anglais indiquant un échange entre vous et le président érythréen qui circulait sur le net vous mettant en cause ? En outre, on se souvient d'un document similaire en français il y a longtemps qui avait conduit le régime à interdire votre parti le MRD ?
DAF : AH ! AH ! war nikan maxaa kasi ah ! Ils ont remis ça ! Non ! Et cette fois en anglais ! Ils se sont rendu compte après 20 ans que j’étais bilingue (rire) et ils essaient de rattraper le coup d’une conversation en français entre un président anglophone et un responsable lui-même anglophone ! Ils sont tellement ridicules !
Juste pour les djiboutiens : je n’ai jamais eu un lien quelconque avec l’autre fou de la région. Pour information, à l’époque j’avais juste sorti un communiqué demandant aux deux parties d’éviter l’escalade. Ce même communiqué qu’ils ont falsifié pour produire des faux!
Aflagado : Merci Mr le président, pardon Mr DAF.
L'équipe d'Aflagado.
mardi 12 janvier 2016
Djibouti: Aflagado, un nouveau type de média?
L'équipe du blog Revolution Khamzin vous présente cette page facebook "
Nous avons eu le plaisir de tomber par hasard sur cette page Facebook d'un nouveau genre de média, décalé dont l'humour et la dérision entremêlent.
Pour la petite histoire de traduction: aflagado (terme somalien): veut dire provocateur! (si d'autres trouvent un terme plus approprié, nous corrigerons).
Dans un contexte lourd et difficile, l'équipe aflagado a réussi à faire rire ses lecteurs et lectrices vue les commentaires que ceux-ci ont laissé sur la page facebook.
L'entretien parodie dont ils ont réalisé auprès du président actuel semble inventé de toute pièce, mais vraiment surréaliste et très proche de la réalité djiboutienne.
D'après leur message l'équipe prend rendez-vous pour faire vivre cet entretien parodie avec un acteur majeur de la scène politique djiboutienne tous les jeudis.
Si ceci s'avère exact, il est fort probable qu'une page facebook ne suffira pas face au succès d'une telle démarche. Il faut reconnaitre que ce type de média utilisant l'humour pour faire passer des messages, a beaucoup d'avenir à djibouti à l'image des Gignols en France.
Si le premier opus est une réussite, espérons que l'équipe ne tombera pas si vite dans les insultes, mais restera au niveau que ce premier entretien. On salive déjà du prochain, apparemment avec DAF, mais avant nous avons décidé de partager avec nos lecteurs le premier entretien avec IOG.
ps: si cet entretien du jeudi reste à ce niveau, nous le publierons dans notre blog chaque vendredi, si l'équipe aflagado ne voit pas d'inconvénient.
voici l'entretien:
Djibouti: Entretien exclusif de l'équipe d'Aflagado avec le président pardon sa Majesté Ismael Omar Guelleh
Aflagado: Bonjour Mr le président?
Iog: vous dites?
Aflagado: hum Mr le président?
Iog: Non mais vous vous foutez de ma gueule! vous êtes venus pour m'insulter?
Aflagado: Non! Non! Mr le président, excusez-nous!
Iog: Non, mais en plus vous continuez avec votre ridicule appellation de président!
Aflagado: Mais comment vous présenter Mr le président?
Iog: stop avec votre "président", donnez-moi un titre de mon rang! Empereur, Roi ou Majesté!
Aflagado: ok Majesté, on peut commencer l'entretien ?
Iog: Oui mais avant sachez que le respect est primordial pour quelqu'un de mon rang, alors Majesté ça me convient!
Aflagado: nous venons d'apprendre Sa Majesté qu'il y aura une fête de votre intronisation aujourd'hui le 8 janvier 2016, de quoi s'agit-il?
Iog: c'est une fête que je donne en mon honneur et ma royauté. Mais, c'est une fête avant tout pour que mes sujets festoient dans le bonheur et l'allégresse!
Aflagado: une royauté? Et les élections présidentielles d'avril 2016?
Iog: hob!hob! War kani waa ayo. Oh Calmez-vous, ces festivités ridicules , j'en ai ma claque! Avec ses lots de contestations et de toute façon, je sais d'avance les résultats alors pourquoi perdre du temps avant de fêter! En plus, vous voulez que je me réclame président après 40 ans alors que tout le monde voit que je suis un roi! Réfléchissez bon sang. Non je ne suis pas stupide comme Paul Biya ou Mugabe à demeurer toujours président! Moi je veux monter en grade !!!
Aflagado: Mais, comment pouvez-vous organiser une intronisation avec cet état d'urgence? Il n y aura personne!
Iog:haaaaaayay kuwan maxaa ka siya. L'état d'urgence, vous dites ! C'est quoi l'intérêt de l'état d'urgence si on ne peut pas organiser une teuf en toute sécurité!
La population a peur? Vous plaisantez? (Il prend une profonde aspiration) C'est quoi cette population de minables! S'ils ne sont pas prêts à affronter les balles pour honorer leur nouveau roi, ils ne méritent pas de continuer dans leur misérable existence!
(Il poursuit) Non sérieux, pour une fois, je les invite dans un endroit chic qu'ils ne verront jamais de leur existence! Ils ont peur de quoi, de mourir? Ils ne sont pas déjà morts? (Il sourit à la limite du rire)!
Aflagado: majesté, vous n'êtes pas seul pour faire ce que vous voulez! il y a une opposition .. (Il coupe)
Iog: je les invite à la fête, mais je promets de ne pas les tirer comme des lapins(rires!)! (Il poursuit) les promesses n'engagent que ceux qui y croient!!(rires)! (Quelqu'un rentre et lui glisse quelque chose à l'oreille)...Son humeur a changé!
Aflagado: majesté un soucis?
Iog: j'apprends que les voyous de l'usn sont en réunion d'urgence! J'hésite s'il faut que j'envoie le GIGN ou les chars! (L'homme revient pour lui dire quelque chose dans l'oreille). Iog devient gai et rigole un bon coup!
Aflagado: majesté qu'est qui se passe?
Iog: ils sont cons, ils me font peur pour rien. Je risque de les tuer sans le vouloir! On vient de m'apprendre qu'ils se sont réunis pour sanctionner quelqu'un qui a écrit un article sur Facebook! Sans rire! ils font un excellent boulot mieux que les incompétents que je paie cher!
Il continua de rire, nous n'avons pas pu continuer plus longtemps l'interview vue la tournure des événements! Son entourage nous avait prévenu, il fallait faire vite et profiter de sa bonne comme de sa mauvaise humeur.Et, le même entourage nous a aussi prévenu qu'il était capable de nous tuer si l'on insistait trop!
Pour l'information, iog tue lorsqu'il est énervé, mais également lorsqu'il est très content!
L'équipe d'Aflagado.
Aflagado MEDIA - L'autre Actu" Média/actualités/édition".
Nous avons eu le plaisir de tomber par hasard sur cette page Facebook d'un nouveau genre de média, décalé dont l'humour et la dérision entremêlent.
Pour la petite histoire de traduction: aflagado (terme somalien): veut dire provocateur! (si d'autres trouvent un terme plus approprié, nous corrigerons).
Dans un contexte lourd et difficile, l'équipe aflagado a réussi à faire rire ses lecteurs et lectrices vue les commentaires que ceux-ci ont laissé sur la page facebook.
L'entretien parodie dont ils ont réalisé auprès du président actuel semble inventé de toute pièce, mais vraiment surréaliste et très proche de la réalité djiboutienne.
D'après leur message l'équipe prend rendez-vous pour faire vivre cet entretien parodie avec un acteur majeur de la scène politique djiboutienne tous les jeudis.
Si ceci s'avère exact, il est fort probable qu'une page facebook ne suffira pas face au succès d'une telle démarche. Il faut reconnaitre que ce type de média utilisant l'humour pour faire passer des messages, a beaucoup d'avenir à djibouti à l'image des Gignols en France.
Si le premier opus est une réussite, espérons que l'équipe ne tombera pas si vite dans les insultes, mais restera au niveau que ce premier entretien. On salive déjà du prochain, apparemment avec DAF, mais avant nous avons décidé de partager avec nos lecteurs le premier entretien avec IOG.
ps: si cet entretien du jeudi reste à ce niveau, nous le publierons dans notre blog chaque vendredi, si l'équipe aflagado ne voit pas d'inconvénient.
voici l'entretien:
Djibouti: Entretien exclusif de l'équipe d'Aflagado avec le président pardon sa Majesté Ismael Omar Guelleh
Aflagado: Bonjour Mr le président?
Iog: vous dites?
Aflagado: hum Mr le président?
Iog: Non mais vous vous foutez de ma gueule! vous êtes venus pour m'insulter?
Aflagado: Non! Non! Mr le président, excusez-nous!
Iog: Non, mais en plus vous continuez avec votre ridicule appellation de président!
Aflagado: Mais comment vous présenter Mr le président?
Iog: stop avec votre "président", donnez-moi un titre de mon rang! Empereur, Roi ou Majesté!
Aflagado: ok Majesté, on peut commencer l'entretien ?
Iog: Oui mais avant sachez que le respect est primordial pour quelqu'un de mon rang, alors Majesté ça me convient!
Aflagado: nous venons d'apprendre Sa Majesté qu'il y aura une fête de votre intronisation aujourd'hui le 8 janvier 2016, de quoi s'agit-il?
Iog: c'est une fête que je donne en mon honneur et ma royauté. Mais, c'est une fête avant tout pour que mes sujets festoient dans le bonheur et l'allégresse!
Aflagado: une royauté? Et les élections présidentielles d'avril 2016?
Iog: hob!hob! War kani waa ayo. Oh Calmez-vous, ces festivités ridicules , j'en ai ma claque! Avec ses lots de contestations et de toute façon, je sais d'avance les résultats alors pourquoi perdre du temps avant de fêter! En plus, vous voulez que je me réclame président après 40 ans alors que tout le monde voit que je suis un roi! Réfléchissez bon sang. Non je ne suis pas stupide comme Paul Biya ou Mugabe à demeurer toujours président! Moi je veux monter en grade !!!
Aflagado: Mais, comment pouvez-vous organiser une intronisation avec cet état d'urgence? Il n y aura personne!
Iog:haaaaaayay kuwan maxaa ka siya. L'état d'urgence, vous dites ! C'est quoi l'intérêt de l'état d'urgence si on ne peut pas organiser une teuf en toute sécurité!
La population a peur? Vous plaisantez? (Il prend une profonde aspiration) C'est quoi cette population de minables! S'ils ne sont pas prêts à affronter les balles pour honorer leur nouveau roi, ils ne méritent pas de continuer dans leur misérable existence!
(Il poursuit) Non sérieux, pour une fois, je les invite dans un endroit chic qu'ils ne verront jamais de leur existence! Ils ont peur de quoi, de mourir? Ils ne sont pas déjà morts? (Il sourit à la limite du rire)!
Aflagado: majesté, vous n'êtes pas seul pour faire ce que vous voulez! il y a une opposition .. (Il coupe)
Iog: je les invite à la fête, mais je promets de ne pas les tirer comme des lapins(rires!)! (Il poursuit) les promesses n'engagent que ceux qui y croient!!(rires)! (Quelqu'un rentre et lui glisse quelque chose à l'oreille)...Son humeur a changé!
Aflagado: majesté un soucis?
Iog: j'apprends que les voyous de l'usn sont en réunion d'urgence! J'hésite s'il faut que j'envoie le GIGN ou les chars! (L'homme revient pour lui dire quelque chose dans l'oreille). Iog devient gai et rigole un bon coup!
Aflagado: majesté qu'est qui se passe?
Iog: ils sont cons, ils me font peur pour rien. Je risque de les tuer sans le vouloir! On vient de m'apprendre qu'ils se sont réunis pour sanctionner quelqu'un qui a écrit un article sur Facebook! Sans rire! ils font un excellent boulot mieux que les incompétents que je paie cher!
Il continua de rire, nous n'avons pas pu continuer plus longtemps l'interview vue la tournure des événements! Son entourage nous avait prévenu, il fallait faire vite et profiter de sa bonne comme de sa mauvaise humeur.Et, le même entourage nous a aussi prévenu qu'il était capable de nous tuer si l'on insistait trop!
Pour l'information, iog tue lorsqu'il est énervé, mais également lorsqu'il est très content!
L'équipe d'Aflagado.
Djibouti: Profil du prochain président..
Profil du prochain président ..
Par Saad Awaleh
Mais avant de faire sortir du lot cette personne qu'il nous faut, nous
allons essayer de peindre, tout d'abord, les défis qu'il nous faut
relever, les cinq prochaines années, ou en tout cas, dans un avenir très
proche. Ainsi, à partir de ces défis, nous saurons
les compétences que l'homme ou la femme, qui doit diriger notre pays
doit présenter. Le profil requis nous guidera, très probablement, je
l'espère, vers la personne qu'il nous faut, ou en tout cas, nous
permettra d'y repenser par deux fois si celui que nous
soutenons est le bon.
De prime à bord, nous devons lever certaines ambiguïtés. Nous ne devons
pas nous duper, la population djiboutienne est, aujourd'hui, divisée sur
le chemin à prendre pour son avenir. Alors, les uns et les autres ne
doivent pas avoir le monopole de la parole
ou les décisions à prendre. Ni haine, ni dépravations, les uns et les
autres doivent accepter le débat, tout simplement, parce que nous allons
partir du principe que personne ne veut du mal à notre cher pays, à ce
beau pays, en tout cas, pour la plupart d'entre
nous. Pour celui qui n'en est pas, encore, convaincu, il suffit de lui
rappeler combien de « ouf » se sont exprimés le jour où, enfin, nous
avons entendu parler d'un dialogue entre les deux tendances que
représentent UMP et USN.
Mais commençons, tout d'abord, par décrire la situation actuelle du
pays. Aujourd'hui, sous les murs des lamentations, la plupart de nos
concitoyens reconnaissent l'état pitoyable de notre politique
judiciaire, l'état tout aussi déplorable de notre politique
éducative, l'état lamentable de notre politique sanitaire et l'état
tout aussi désastreux de notre politique tout court. Pour le moment,
notre but n'est pas de rechercher qui en est le responsable. Et nous
sommes même de ceux qui sont convaincus que nous avons,
tous, notre part de responsabilité. Mais, notre objectif, ici, est de
trouver un terrain d'entente pour parvenir, ensemble, à créer un
semblant de projet de société qui aboutit à une sorte de contrat social,
qui régit, désormais, notre « vivre en communauté ».
Le tribalisme a atteint des summums au point où un responsable vous
renvoie au ministre de votre clan. On en parle dans les majlisses, on en
parle dans les bureaux, on en parle dans les rues et on en parle, même,
dans les écoles. Pire, nous sommes en train
de créer des associations tribales pour des raisons politiques.
Certainement, et là, mes très chers concitoyens, le doute n'est pas
permis, la machette s'en suivra, une fois, la passion installée.
L'appareil judiciaire est devenu la propriété de certains. La vente des
drogues, les détournements des fonds publics, la corruption qui sont,
pourtant, sanctionnés comme fautes graves dans notre législation, en
incriminant les acteurs, ne sont plus des délits.
Un coup de fil magique peut lever votre sentence et vous laisser agir
en toute liberté. Ce même coup de téléphone, qui peut vous déchoir de
votre nationalité ou vous inculper de trouble de l'ordre public, vous
assigner à résidence ou en garde de vue sans aucune
instruction judiciaire. L'injustice sociale a pris des proportions
inquiétantes. La politique de mérite a cédé la place au tribalisme, à la
connaissance, au mouchardisme. Il n'existe aucune règle de procédures
et celles qui existent ne sont plus respectées
dans l'embauche, dans les nominations, dans les prises des décisions,
dans les appels d'offre, dans la distribution des parcelles des
terrains, partout, avons-nous envie de dire, mais, nous savons,
pertinemment, qu'une minorité d'hommes et de femmes tente
de préserver, encore, certains lieux ou certaines ressources pour
sauver ce qu'il est, encore, possible de sauver.
La corruption et les détournements des fonds publics dépassent
l'entendement. L'argent de l'Etat est mal géré. Il est distribué au vu
et au su de tout le monde, dans les maisons, dans les bureaux
administratifs, dans les locaux du RPP, dans les régions, dans
la rue ! Les caisses de l'Etat, tout comme, celles des grandes
entreprises publiques sont pillées : les comptables ne sont désignés que
pour justifier l'injustifiable. Tant d'argent qui aurait pu servir à
investir dans des mécanismes créateurs des richesses,
est utilisé pour arborer le snobisme d'un homme, d'un seul homme.
La méfiance est à son comble. Personne ne fait confiance à personne. Le
président de la République parle, et je doute fort de sa sincérité,
pareil pour les ministres, les députés. Un petit président d'association
ne m'inspire plus confiance. Les médecins, les
enseignants, tous les intellectuels quittent le pays. Un si petit pays
qui perd, chaque jour, chaque année, un si grand nombre d'hommes et de
femmes dans lesquels il a parié, pourra-t-il un jour s'en relever ?
Sommes-nous en train de vivre une crise de confiance
en nous-mêmes ?
Notre système sanitaire laisse à désirer à tel point que vous pouvez
mourir d'une infection qui se généralise de jour en jour à cause de
l'insalubrité qui règne dans les structures hospitalières, ou même d'une
appendicite. Même pour votre argent, vous ne pouvez
vous soigner avec confiance et certitude. L'injustice sociale est
passée, aussi, par là : qu'il s'agisse des résultats de l'impunité
totale ou qu'il s'agisse de ceux du fouet de l'Etat policier que nous
avons créé, ensemble, nous, les Djiboutiens. Vous pouvez
mourir en tranches découpées, plusieurs fois, à cause des gangrènes.
Pire, rien ne nous garantit, aujourd'hui, et nous n'avons aucun espoir
que dans les dix années à venir, les choses vont s'améliorer dans le bon
sens. Rien. Les générations qui arrivent et qui proviennent de
l'éducation nationale dont nous connaissons, aujourd'hui,
les déboires ne présagent rien de bon. Si, aujourd'hui, le ministère de
l'Education nationale avait appliqué la petite règle toute simple de
moyenne, c'est-à-dire, 10/20, dans plus d'une vingtaine d'écoles de la
République de Djibouti, aucun élève ne serait
admis en sixième ! Voici l'état désastreux de notre système scolaire
sans vouloir le dépeindre.
Pour conclure, donc, cette partie, nous pouvons dire que notre pays
souffre, surtout, en matière sociopolitique. La santé, l'éducation et la
justice ont besoin de beaucoup plus d'assurance que l'état dans lequel
elles se trouvent aujourd'hui. Les hommes et
les compétences ne manquent pas. Apparemment, l'argent, non plus, ne
manque pas, dirait-on. Seule la mauvaise gestion née de tous les maux
que nous venons de décrire est, apparemment, responsable de cet état de
lieu. Le peuple ne demande pas de l'argent bien
que l'économie, aussi, soit importante. Il demande des règles pérennes
qui s'appliquent à tous et qui garantissent le minimum de droit à
chacun. Ainsi, chacun aurait eu ce que son mérite et les droits du pays
lui lèguent. Et le développement durable de notre
pays nous serait, ainsi, garanti. Ne construisez pas de routes ni des
immeubles, construisez des hommes et eux, construiront les routes et les
immeubles.
Pour les cinq prochaines années, nous avons, donc, besoin d'un homme
intègre, d'un administrateur à la fois réformateur et pragmatique, d'une
personne appliquée qui donne aux institutions et aux autres
administrateurs tout leur rôle tout en garantissant les
droits à tous les Djiboutiens. Surtout pas un homme au-dessus de la
loi, encore moins, quelqu'un qui montre l'image de l'instrumentalisation
clanique ou un partage tribal. Un être capable de faire renaître la
djiboutienneté sans promouvoir la ségrégation d'aucune
sorte. Un homme prêt à utiliser toutes les ressources dont nous
disposons et, notamment, les compétences des uns et des autres pour un
développement durable, un homme qui nous fait comprendre que tous unis,
nous sommes une force et que personne n'est de trop.
Obama l'a si bien dit, l'Afrique n'a plus besoin d'hommes forts mais
d'institutions fortes.
Nous avons besoin d'un homme intègre capable d'oublier ses rancunes et
la haine qu'il a un jour ressenties contre ses proches, contre ses
voisins, contre ses collègues et contre quiconque qu'il a dû partager
une vie avec lui. Nous avons besoin d'un homme intègre
capable de négocier et de tenir ses paroles pour le développement
durable du pays. Nous avons besoin d'un homme intègre capable de réunir
opposition et majorité dans le même gouvernement, dans le même
parlement, acceptant sans aucune rétention la coopération,
la cohabitation, la cogestion, l'alternance. Un homme qui est là non
pas pour ses filles, ni pour ses frères ou pour son clan. Mais, un homme
qui est là pour le bien de tous les Djiboutiens, tout simplement.
Nous avons besoin d'une justice libre, impartiale et indépendante. Une
justice libre de tout autre arbitrage néfaste tentant de l'influencer
pour la partialité, pour la défense de ses propres petits intérêts
égoïstes, pour la soumission. Une justice capable
de faire sortir du pays de l'irresponsabilité : une justice devant qui
nous devons tous rendre des comptes, et qui nous met, tous, devant nos
responsabilités de tout acte perpétré. Une justice qui punit toute
tricherie même lorsque cela provient de la part
d'une haute autorité de l'Etat ou de l'un de ses propres acteurs. Nous
avons besoin d'une justice, qui s'interdit d'intenter des procès contre
les innocents, durant les heures sombres de la journée et de se faire en
privé.
Nous avons besoin, indéniablement, d'une liberté d'expression, qui
deviendrait le premier garde-fou qui nous garantit nos droits à travers
laquelle nous pourrions dénoncer les perversités pour construire. Les
traîtres d'hier, les corrompus et les corrupteurs
ne pourraient plus, jamais, nous imposer leurs visions démagogiques.
Cette liberté d'expression nous permettrait de faire émerger de vrais
leaders sportifs, culturels, intellectuels et politiques saints
d'esprit : tous ces condamnables qui ont l'épée de Damoclès
sur la tête n'auront plus qu'à suivre les autres.
Nous avons besoin d'une lutte féroce et sans merci contre la corruption
et le détournement des fonds publics. Comment des ministres peuvent-ils
se vanter, publiquement, sur l'antenne nationale télévisuelle, qu'ils se
sont appropriés, de force, des parcelles
de terrains ??? Mais c'est d'une incompétence notoire en matière de
politique. Non seulement, nos ministres s'approprient la chose publique,
mais, ils le crient, en plus, haut et fort, sur les toits. Quoi
attendre, alors, de ces directeurs qui gèrent, depuis
plus d'un quart de siècle, les entreprises publiques les plus
importantes et les plus lucratives ? Dans ces fameuses questions
réponses aux membres du gouvernement, nous avons assisté à
l'intervention d'un jeune homme djiboutien qui a fondu en larmes. Quelle
a été la réponse du président de la République ?
Nous avons besoin d'un système sanitaire irréprochable. Quand je pense
qu'il existe des pays dans lesquels on prend en charge la santé de près
d'un milliard de personnes, j'ai honte de notre désarroi et de notre
déchéance. Pour moins d'un million de personnes,
nos structures sanitaires laissent à désirer. Regardez l'hôpital de
Balbala, il a coûté des millions, très récemment ; ne cherchez même pas
des compétences, il ne donne même pas l'assurance en matière de
propreté. Impossible de le rendre propre !!! Tellement
des fissures traversant les fosses sanitaires débordent sur les
carrelages. Tellement les fissures des gouttières traversant les
enceintes des murs laissent filtrer l'eau des pluies dans toutes les
salles. Alors, aller faire une opération dans cette situation
devient héroïque.
Nous avons besoin d'une école de qualité. Criez sur tous les toits que
vous avez reconstruit l'école, que vous avez réveillé les enseignants,
seuls les actes réfléchis, pour le long terme, donneront des résultats
tangibles dans le système éducatif. L'efficacité
réside dans le consensus, dans les compétences, dans la légalité, dans
la justice sociale, dans la continuité. Les propagandes d'un autre âge
ne convainquent que son auteur. L'incompétence ne donne pas naissance à
de la qualité. Des affirmations politiques
successives dont les résultats ne sont ni garanties (parce que pas
diagnostiquées) ni confirmées (parce que jamais vérifiées) n'adhèrent
qu'à un système et pas à une stratégie d'ensemble. Qu'est-ce que la
qualité ? Des écoles, nouvellement, construites en
voie de destruction, des toilettes toutes neuves, qui ne sont pas
utilisées parce qu'il manque les rudiments, jusqu'à 80% d'élèves d'une
classe de 5ème année, qui ne savent pas lire. Voilà la qualité sur
laquelle il faut travailler.
Tout ce que vous décrivez existe en noir et blanc, me direz vous.
Textuellement, notre constitution garantit la liberté d'expression, de
circulation des biens et des personnes, ainsi que, les trois pouvoirs
indépendants, chacun, des deux autres. Seulement,
dans les faits la triste réalité que nous vivons est tout autre et nous
rappelle qu'il n'en est rien. Il nous faut, donc, la reconnaissance de
ces droits les plus communs de chacun des acteurs. Et ne nous méprenons
pas, la mise en place des garde-fous, qui
nous garantissent la fiabilité de ces promesses est plus que
nécessaire. La confiance renaîtra de ses cendres grâce aux actes. Nous
sommes fatigués des mots. Alors, trouvons cet homme ou cette femme.
« Tant que vous n'avez pas encore vendu votre âme au diable, il cherchera, toujours, à vous l'acheter. »
IOG (Ismaël Omar Guelleh) est-il l'homme de la situation. Certainement pas. Il l'a dit, lui-même, nous le connaissons si bien.
Mon premier argument est que, tout simplement, il a régné en maître
incontestable et incontesté durant, au moins, ces seize dernières
années. Que pourra-t-il nous promettre pour la promotion de la
démocratie ? Pour la lutte contre la corruption ? Et le détournement ?
Pour la mise en place d'une école de qualité et des structures
sanitaires acceptables ? Pour la liberté d'expression ? Pour une justice
équitable, impartiale et indépendante ? Je vais tenter de les
décourager parce que ses sbires, je ne pourrai, sûrement,
pas les convaincre en listant tous les maux de notre société, qui sont
devenus, aujourd'hui, encore, plus urgemment, qu'hier les défis de
demain.
IOG, l'intraitable est devenu président contesté de ce pays, en 1999,
alors qu'il existait le peu de démocratie que nous avons hérité de la
guerre civile du FRUD et de la gouvernance des socialistes en France. En
effet, Mitterrand avait exigé de tous les pays
africains dépendants encore de la France, financièrement, de mettre en
place une gestion partagée avec les opposants. Il l'avait exigé,
surtout, à son deuxième mandat faute de quoi vous pouviez subir des
représailles. La constitution concoctée à l'occasion,
en 1992, et les quatre partis politiques mis en place à l'occasion, ont
volé aux éclats. Il faut dire qu'il est chanceux aussi. Il a eu trois
mandats successifs de gouvernance de droite à sa solde. En moins d'un
mandat, il n'existait plus un parti opposant,
les syndicats ont été écrasés et la justice confisquée. L'école jetée
aux orties avec les enseignants devenus à l'occasion des mercenaires ;
d'autres syndicalistes seront pourchassés dans les rues de la ville au
fusil d'assaut ; et nos « héros de la guerre »
seront mitraillés. Personne ne sera épargné, ironie du sort, même ses
amis les plus intimes et planificateurs de ces plans machiavéliques
paieront pour leur docilité trop douteuse.
Homme de largesse, IOG commencera à se balancer entre toutes ses
raquetteries de l'intérieur comme de l'extérieur. Il tombe à pic pour un
rendez-vous important des organisations internationales sur les
objectifs de l'an 2015 pour les financements de l'école
et de la santé des pays sous-développés. La guerre inespérée menée
contre le terrorisme et la recherche de la concorde sociale par la
communauté internationale pour la Somalie, lui rapportent des milliards
de nos francs. Son dernier malfrat d'ami lui trouve
l'idée géniale de dépoussiérer et de mettre, enfin, à exécution, le
vieux projet du Port de Doraleh. Durant toutes ces années de bon augure,
pour lui, il se contentera d'écraser au silence tous ceux qui
contreviennent à ses ordres, souvent, égoïstes et malsains.
Il se construira un château fort aux frais du contribuable, s'achètera
un jet privé et trouve l'argent pour financer, par ci et par là, à
l'étranger, des projets très coûteux. Rien pour les pauvres Djiboutiens,
bien au contraire, ils doivent se serrer la ceinture :
ils cotisent plus de 30% de leurs maigres salaires. Qu'est-ce qu'il a
bien khaté ce mec !
IOG, le manipulateur n'a, jamais, vu plus loin que son nez et son
ventre. Le seul mot qu'il emploie à merveille, ku ja ja biya
(littéralement, fracassez-les), la formation de la gestion coloniale des
affaires d'un autre temps. Son secret, ne jamais tenir parole ;
frapper toujours de dos ; diviser pour mieux régner, des pratiques qui
vous reviennent à la gueule un de ces quatre. Le peuple manipulé, les
Accords d'Abha manipulés, des ministres manipulés, un parlement
manipulé, des chefs d'état major manipulés, une justice
manipulée, la constitution manipulée et, enfin, les accords cadres
manipulés. C'est moi qui donne, ce n'est ni la constitution et autres
droits, ni le peuple, nous somme-t-il si souvent. Nous sommes tous ses
enfants, oh que dis-je ses pions. Qu'a-t-il fait
de sa gouvernance ? Un peu d'ouverture ? Oui, c'est lui qui a donné les
vingt pour cent à l'opposition ? Et quels ingrats! Les salaires, c'est
lui qui donne. Quels ingrats sommes-nous nous le peuple, il n'y avait
rien le jour où il est devenu président. N'étions-nous
pas en crise d'ailleurs ? Voilà les pauvres visions d'IOG. En gros, il a
eu sa chance et il a raté l'occasion de rentrer dans l'histoire,
d'ouvrir à son peuple les yeux et de rester pour toujours dans nos cœurs
alors qu'il avait l'ingrédient de plus en plus
rare de nos jours dans le monde, l'argent.
IOG, l'incompétent ne dispose en fait d'aucune compétence réelle, sinon,
ça se saurait. Quelle frange de la société, quelle sorte de métier,
quelle façon de gérer quoi que ce soit a-t-il le plus développé ? Rien,
plus rien ni aucun secteur. C'est sa plus grande
faiblesse du Monsieur Président aucun diplôme d'aucune sorte ! Il a
voulu prononcer quelques mots d'italien incompréhensibles, a demandé une
interview dans un arabe exécrable, a regretté de lire un discours dans
un anglais pas comme les autres. L'empire du
soleil levant a compris en lui octroyant un diplôme d'honneur. Lui
s'est, toujours, complu dans la médiocrité le plus absolu, temps qu'il
possède une armada. Son incompétence est devenue, pas seulement,
légendaire, mais, en plus, contagieuse : plus de police
compétente (il faut qu'elle soit à ses ordres et non à ceux de la
constitution), plus d'enseignants compétents (ils risquent de réclamer
des droits), plus des politiciens honnêtes (ils gênent tout simplement),
plus de directeurs compétents (ils se prennent
pour de petits dieux en rappelant toujours ...), plus de militaire
compétent (il pourrait passer du côté du peuple) quitte même à les
supprimer, physiquement.
Le vieux IOG a, aujourd'hui, mal en point. Il s'est enfermé dans un
piège comme tous les ennemis de la liberté d'expression de son genre.
Laisser, toujours, un peu de liberté à votre peuple vous laisse à vous,
aussi, de pouvoir souffler, parfois, et de continuer
à agir. Mais, une fois que vous vous êtes enfermé, vous finissez par
dépendre de ceux-là mêmes que vous avez, toujours, fait subir, votre
cercle d'action, depuis longtemps, jamais, renouvelé. Et d'autres petits
sbires, qui leur ont fait allégeance souhaitant,
toujours, de faire partie du groupe, un jour, qui ne viendra jamais,
continueront de finir la suite pour vous éloigner, encore plus, le
peuple dans les agissements de leur zèle incommensurable. Cet acteur,
qui a su se faire de fans par ses actions, de plus
en plus, machiavéliques et inégalables finit par donner pitié. Un
Kadhafi ! Ya ibni, ya ibni, ya ibni.
IOG, l'indéfendable est, encore, défendu par de nouveaux petits sbires,
de nouveaux petits loups enragés et engagés pour un quatrième mandat.
Qu'en a-t-il fait de trois premiers ? Ils avancent, souvent, des
chiffres, qui sont, là, disent-ils. Et qu'ils s'empressent,
aussi, d'ajouter que d'autres vont venir. Ils n'ont rien compris et ils
ne comprendront, jamais, rien puisqu'ils n'ont qu'un seul objectif. On
s'est, toujours, demandé pourquoi on ne fait pas ceci ou cela pour le
pays, pour le peuple ? Pourtant, nous savons
que dans le monde entier, ce sont les gouvernements, qui devancent,
toujours, les peuples en matière des idées. En fait, ces gents-là sont
occupés à une seule chose, voler. Ils viennent défendre pour, ensuite,
aller récupérer quelque cadeau à une fenêtre.
Ils ne savent même plus qui est-ce qui donne. L'essentiel, c'est qu'ils
ont obtenu gain de cause. Des bâtiments pour école oui, il y en plein
dont il faut, surtout, remercier et pour beaucoup, la communauté
internationale. Des bâtiments pour dispensaires ou
hôpitaux, oui, également. De l'argent, on le reconnaît oui, il a coulé à
flots pour certains. Mais, ce que nous demandons est une justice
sociale pour une distribution équitable de la richesse nationale. Nous
ne demandons pas des murs, mais, une éducation
et un soin digne des êtres humains, tout d'abord, nous pensons pouvoir
nous l'offrir, de qualité. C'est un changement de système que nous
demandons, pas de l'argent ou d'un homme contre un homme. Et si ce
pauvre homme, IOG, était capable de le faire, il y
a, bien longtemps, que nous l'aurions su. Alors, s'il vous plaît, il
faut sauver le soldat IOG.
Je vais vous dire Monsieur le pauvre peuple que nous sommes à sa façon
d'évaluer. Les outils d'économistes du genre PIB ou autres ne sont pas à
notre portée, mais nous avons notre façon de le faire. Regardez, par
exemple, il y a quelques années, les peuples
des pays limitrophes venaient se soigner, à Djibouti, aujourd'hui,
c'est l'inverse. Faites une petite tournée à Diré-Dawa, à Jigjiga, à
Hargueissa, je ne prétendrai pas que ces villes sont plus jolies que
Djibouti pour l'amour patriotique, mais, ce que j'ai
envie de vous faire comprendre, ce que l'ampleur et la vitesse avec
lesquelles elles ont changé, n'ont rien à envier avec les nôtres. Je ne
me permettrai, sûrement, pas d'évoquer Nairobi ou Addis-Abeba. Ne vous
empressez pas de dire que ce sont des villes
anciennes, je vous parle, uniquement, que malgré cet argent, cette
denrée rare qui fait tant leur convoitise, nous roulons, beaucoup, moins
vite.
Je me pose la question de savoir pourquoi un pays comme Djibouti n'a,
pour le moment, aucune, pratiquement, aucune chance de se développer ?
Ne vous empressez pas de me répondre que nous n'avons pas des ressources
naturelles pour nous développer parce que les
nippons et bien d'autres pays démentent cette théorie. La hausse du
salaire, un soleil insupportable, une électricité trop chère.
Permettez-moi de souligner, au passage, que la connexion d'électricité,
en Ethiopie, était le retour à espérer pour notre dépendance
en matière d'énergie, ce ne fut pas le cas, malheureusement. Seulement,
j'ose croire qu'il n'en est rien de tout cela. S'il n'y a que la Chine,
qui puisse se permettre d'investir dans des pays comme les nôtre, c'est
qu'il y a bien une raison (et encore elle
compte ramener une armée pour protéger ses bénéfices). Là où les
Djiboutiens n'osent pas ! Vous l'avez bien compris. En fait, bien pire
que la cherté du canton, ce sont les raquettes des groupes mafieux de
plus en plus nombreux, qui inquiètent. Vous allez
vous enrichir, mais, jusqu'à quel pourcentage de votre réussite, de
votre bénéfice (parfois c'est même bien pire) êtes-vous prêt à céder ?
Après la lecture des textes de lois, volontairement, bien flous, un
investisseur voudra bien organiser une petite escale,
à Djibouti, pour tâter le terrain, dit-on. Personne ne jette son argent
par la fenêtre. Et, une fois, qu'il aura remarqué tous ces petits loups
enragés, qui guettent une proie facile à décortiquer, il s'enfuit vite.
Vieux, usé, malade, IOG, lui-même, a besoin d'être sauvé, à mon avis. Il
suffisait juste de bien le regarder, lors de son annonce, de son retour
pour le quatrième mandat. Il semblait, en même temps, crier au
secours ! Bien sûr, notre pays est notre priorité,
le soldat IOG n'est qu'un soldat comme tout autre patriote, mais, il
faut, aussi, tenter, autant qu'il est possible de le faire, de le
sauver. Le sauver, d'abord, de lui-même, il m'a bien semblé qu'il a
exprimé vouloir se suicider (je vais léguer ma vie à
mon pays a-t-il bien dit). Mais, le sauver, aussi, de cette bande
mafieuse, qui se croit, au-dessus, de tout le monde et qui a perdu la
raison et la matière grise avec son feu leader. Cette bande qui veut
acheter tout le monde ne contrôle pas, apparemment,
les délires du soldat mauvais joueur (j'emprunte l'expression à un
ami). On a de plus en plus l'impression qu'il dit que le pays lui
appartient et que le peuple n'a rien à lui dire. Alors, s'il peut
entendre la raison, encore, je lui dis que nous arrivons
vieux soldat, nous ne te laisserons pas crever au milieu de cette bande
maffieuse ; nous viendrons te chercher.
O peuple de Djibouti, je voudrais vous dire un mot. A maintes reprises,
le soldat IOG a changé d'avis dans une période perceptible pour un
peuple : en moins, d'une semaine, lors de la campagne électorale des
législatives, en moins, d'une année, pour son retour
à la case départ. C'est impur pour un homme politique de mentir en une
période perceptible par son peuple, encore plus, pour un homme, qui se
dit président d'un pays. Quelle épouvantable erreur !!! Le soldat IOG ne
croit pas à la lutte d'un peuple, et comme
tout homme convaincu que le pays lui appartient (tout dictateur en
fait), il nous provoque, il nous teste, il frappe, il emprisonne, et il
tue si le complot de monter le peuple les uns contre les autres à
travers le tribalisme ne donne pas les résultats escomptés.
Le soldat IOG n'était qu'un soldat et lui et son entourage ne
réfléchissent qu'en soldat. Nous le peuple, nous avons une autre force
qu'il a ignorée et qu'il a refusé d'écouter les vingt dernières années :
nous avons, avec nous, les intellectuels et les religieux,
les hommes purs. Là où les compétences doivent faire la différence,
aujourd'hui. Nous n'avons pas besoin d'autres armes. Il a mis, à la
porte, tous ceux qui ont voulu gardé leur dignité et leur fierté de
nomade, tous ceux, qui ont refusé de voler, tous ceux,
qui croyaient à la République.
O peuple de Djibouti, patients des patients, je suis somali, afar, arabe
ou qui que ce soit d'autre. Je suis d'origine éthiopienne, somalienne,
yéménite ou autre, qu'importe ? Qui a choisi d'être le clan, la tribu,
la race ou le lieu de sa naissance ? Nous
partageons cette flamme de patriote. Nous sommes, tous, des
Djiboutiens, d'abord, et nous nous inquiétons, tous, pour notre patrie,
pour l'avenir de nos jeunes concitoyens. Nous voudrions léguer, à notre
tour, la République, dans des meilleurs draps que l'état
dans lequel nous l'avons hérité. Je vous supplie de ne pas tomber dans
le piège qu'IOG et sa bande nous tendent, de refuser de soutenir ou de
rejeter pour des raisons tribales. Ne rejetons pas, non plus, ceux qui
ont pensé jouer le jeu en s'apprêtant au concours
de soumission et de mouchardisme dans lesquels ils ont vendu leur
dignité. Ce n'est, peut-être, pas de leur faute ; cela fait une
vingtaine d'années que la politique de mérite a été piétinée et la
prostitution intellectuelle sanctifiée. Je suis convaincu qu'avec
la nouvelle République, ils sauront s'y adapter.
O peuple de Djibouti, braves des braves quelle que soit votre position,
aujourd'hui, la réaction face à l'ignominie s'impose. Cette bande
mafieuse de, seulement, cinq à six personnes veut utiliser toute la
machine de l'état pour servir ce qu'elle voit comme
ses propres intérêts. On peut y lire malgré le fait qu'ils s'empressent
d'évoquer, de suite, la paix et la concorde sociale, le déluge après
nous. Je leur rétorque « pas la peine de rêver, on a compris votre petit
manège ». C'est vrai que la plupart des peuples
des pays de la révolution « printemps arabe » ne l'ont pas réussi. Si
vous soulignez cela, vous oubliez, très souvent, que nous avons acquis,
aussi, une expérience et que nous pouvons, très probablement, mieux
faire. Très, sincèrement, je ne pense pas que
ces six personnes méritent que nous détruisions notre pays dans une
aventure très périlleuse et offrir à nos ennemis de l'intérieur comme
ceux de l'extérieur, l'occasion de s'engouffrer dans notre réalité.
O peuple de Djibouti, mes très chers compatriotes, à mon avis et là, je
ne donne que mon avis, il faut, parallèlement, aux manifestations de la
rue, qui seront effectuées, purement, pour des raisons symboliques
(montrer au monde entier notre désaveu) neutraliser
ces six personnes. Alors, j'appelle à tous les Djiboutiens quels qu'ils
soient d'ouvrir la brèche à la flamme du patriotisme à compter du 1er
janvier 2016. Mais, avant, chaque quartier doit élire un comité d'une
dizaine de personnes composé d'hommes et de
femmes démocrates épris de liberté et faiseurs de la paix, j'en
appelle, bien entendu, à des organisations sécrètes. Il faut, également,
mettre en place, une équipe de sages et d'intellectuels, qui
gouverneront le temps d'une transition pour la préparation
des élections libres et indépendantes.
Mes chers opposants, cette fois, il ne s'agit plus d'une lutte pour un
siège indivisible, entre vous, et IOG, mais, plutôt, d'une nécessité
absolue pour la (re)naissance d'une nouvelle République. Un chèque en
blanc a été signé par le peuple djiboutien pour
le RPP après l'indépendance. Les dirigeants post-coloniaux ont assommé
le peuple avec leurs discours d'unité, d'égalité et de paix tout en
s'appliquant à éliminer, soigneusement, tous les vrais leaders
indépendantistes et en s'évertuant à créer une nouvelle
fausse histoire. Tout le monde est rentré, à la maison, une fois,
l'indépendance ou, plutôt, le sceau de l'indépendance acquis, nos
compères ont cru que le reste irait comme sur des roulettes : ils ont
été arnaqués. Pour que l'histoire ne se répète pas, une
fois de plus, voici, en gros, à mon avis, pourquoi le peuple djiboutien
se mobiliserait et opterait pour un changement :
La déclaration de la deuxième République
Cette déclaration de la deuxième République permettra cinq points importants. La liste des éléments fondateurs et initiateurs de cette nouvelle République n'est pas exhaustive.
- Décréter une nouvelle République une et indivisible pour un nouveau départ qui rendra, désormais, tous les Djiboutiens justiciables ;
- La préparation et la proposition d'une nouvelle constitution consensuelle digne du citoyen djiboutien ;
- La mise en place d'une réconciliation nationale, qui permettra au peuple djiboutien de pardonner leurs compatriotes, une fois, les exactions commises établies dans des enquêtes, minutieusement, effectuées de manière professionnelles et les fautes reconnues, publiquement, par leurs auteurs ;
- La liberté d'expression garantie avec l'accord de création des télévisions, des radios, ainsi que, des journaux privés et libres ;
- Les trois pouvoirs indépendants, chacun, des deux autres : les confier aux plus sages d'entre nous, le temps de solidifier la nouvelle constitution et de combler les lacunes par des lois complémentaires.
Cette déclaration de la deuxième République permettra cinq points importants. La liste des éléments fondateurs et initiateurs de cette nouvelle République n'est pas exhaustive.
- Décréter une nouvelle République une et indivisible pour un nouveau départ qui rendra, désormais, tous les Djiboutiens justiciables ;
- La préparation et la proposition d'une nouvelle constitution consensuelle digne du citoyen djiboutien ;
- La mise en place d'une réconciliation nationale, qui permettra au peuple djiboutien de pardonner leurs compatriotes, une fois, les exactions commises établies dans des enquêtes, minutieusement, effectuées de manière professionnelles et les fautes reconnues, publiquement, par leurs auteurs ;
- La liberté d'expression garantie avec l'accord de création des télévisions, des radios, ainsi que, des journaux privés et libres ;
- Les trois pouvoirs indépendants, chacun, des deux autres : les confier aux plus sages d'entre nous, le temps de solidifier la nouvelle constitution et de combler les lacunes par des lois complémentaires.
Il n'y a que le changement qui ne change pas. Refuser le changement à
son peuple reviendrait à vouloir aller à l'encontre des marées.
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