jeudi 9 janvier 2014

Djibouti s'approche dangereusement de la falaise électorale de 2016!



Ce que nous venons d'assister en 2013, avec son cortège d’emprisonnements, d'assassinats, des tortures, des licenciements, d'abus de force ou de pouvoir, ainsi d'injustices, ne sera sans commune mesure si les choses tournaient mal en 2016.

Beaucoup des sympathisants de l’opposition engagés dans l’action contre la dictature pour réclamer leur droits bafoués en février 2013 ne peuvent pas ou ne veulent pas voir le danger qui nous guette, sans oublier les troupeaux du régime qui sont plus dans la célébration du culte du dictateur que d’avoir une analyse de la situation.

Pourtant le danger est bien réel, le pays peut s’écraser dans cette falaise et ne peut plus se relever. Evidemment, la responsabilité d’un tel échec sera et doit être imputé à la surdité et à l’aveuglement du dictateur Guelleh, mais l’opposition djiboutienne portera une part de responsabilité au cas où elle suit le plan et le calendrier d’iog pour sortir le pays de l’ornière où qu’il se trouve.  

Si certains doutaient encore la volonté ou l’envie du dictateur Guelleh à rester à la tête du pays jusqu’à sa mort, la voile a été levée la veille des élections législatives du février 2013. Lorsqu’il avait déclaré dans un discours pathétique sa volonté de ne pas travailler avec l’opposition et qu’il avait fixé le seuil tolérable d’opposition à l’assemblée nationale en nombre de 10.

Le lendemain le peuple djiboutien avait envoyé Guelleh dans ces cordes et a donné l’opposition une victoire sans équivoque.  Depuis c’est le bras de fer, entre Guelleh qui défend sa « royaume » et une opposition galvanisée par un peuple  qui veut en finir avec le royaume de Guelleh. Si, Guelleh a utilisé la force pour invalider le choix du peuple comme à son habitude. Il est confronté pour la première fois de son histoire un adversaire(USN) car Guelleh avait toujours gagné par forfait. Ayant comme philosophie ou adepte du machiavélisme, gagner sans combattre ou comment détruire l’adversaire avant d’engager le combat, Guelleh avait-il sous-estimé la création de l’USN ou Guelleh est-il confronté un adversaire beaucoup plus doué ou coriace que lui, à moins qu’il s’agit la main du destin de fin de règne d’iog ! Toujours, est-il que Guelleh a échoué lamentablement la création d’une opposition sous sa coupe !  Et, ce fût l’avènement de l’USN !

Le dictateur djiboutien a été pris en dépourvu deux fois en 2003 et en 2013, l’une avec l’UAD et l’autre avec l’USN. La victoire de RADD contre l’UMP faisait partie de la stratégie d’iog pour briguer un quatrième mandat à la tête du pays et construire une opposition sous sa coupe qui prendra à la place de la véritable opposition.

 Contrairement à certains fantasmes d’une partie de l’opposition, Guelleh est loin d’être con, c’est un stratège politique, mais un homme peureux, en manque de confiance qui se rassure par la force brute et la manipulation ! Guelleh ne fait pas confiance au peuple djiboutien dont il sait que le divorcé est prononcé depuis plus de 20 ans. Les quelques optimistes acharnés ont été douché au cours de la campagne burlesque de 2010 dont on avait vu un iog défendant un royaume virtuel, déconnecté de la réalité, créée toute pièce dans son inconscience.

 Si 2003, les leaders de l’opposition de l’UAD avaient opté le choix la présidentielle de 2006 pour régler le problème dont on connait la suite après la disparition oh combien regrettée du leader de l’époque Ahmed DINI. En 2013, l’opposition a adopté une autre stratégique, celui de contester et réclamer le droit du peuple sans attendre une hypothétique élection présidentielle dont le dictateur ferait tout pour éliminer les principaux leaders pour gagner par forfait !

Sans préjuger en avant si cette nouvelle stratégique sera gagnante pour l’opposition, elle a au moins le mérite de secouer le cocotier et surprendre le dictateur qui ne pensait pas que l’opposition allait contester et tenir un an. Vue que le dictateur iog veut rester à la tête de son « royaume », les sorties de crise ne peuvent venir que du côté de l’opposition. Alors, la stratégie du refus des ordres du dictateur, amène automatiquement à la confrontation et l’opposition doit avoir les reins solides pour supporter les charges du régime. Mais, cette stratégique si elle ramène le blocage à l’instant présent, elle peut être salvatrice pour moyen et long terme. 

Ceci construit, votre crédibilité auprès du peuple et de la communauté internationale. La stratégie du refus, vous met dans un fil de rasoir, au moindre écart vous êtes sanctionnés ! Mais, l’USN fait un parcours sans faute sur ce terrain en maniant négociation et refus des dictats du régime. Ceci montre une grande maturité de l’opposition djiboutienne. Si la naissance de l’USN a été un miracle, sa gestion à la crise montre un mélange de maturité et d’amateurisme infligeant ! L’USN a réussi une naissance et résistance hors du commun aux évènements.

L’USN est un écran où chaque démocrate djiboutien désirant un changement réel du pays, projette ses rêves et ses espoirs. Mais, de l’autre côté l’USN est la voiture balaie du système UMP qui ramasse les déçus de tous genres dont certains veulent un système identique à celui d’UMP (RPP) avec quelques changements cosmétiques, d’autres sont mis sur la route de l’USN par iog pour la faire exploser à tout moment !

A part sa naissance miraculeuse et la réalisation du souhait du peuple demandant l’unité de l’opposition, le message de l’USN « ensemble sauvons le pays » était un petit peu écornée dès le départ par la composition des listes de députation dont certains anciens parrains du système ont profité pour établir des listes à caractères ethniques et tribales à l’image de celles d’UMP. 

Ceci peut être mis sous le compte de l’improvisation et de l’amateurisme du mouvement, mais la nomination d’un chargé des affaires extérieures avait plongé la coalition dans sa première crise et avait perdre un certain nombre des militants, mais au lieu de corriger le problème, celle-ci a récidivé pour aller beaucoup plus loin dans le mimétisme du régime en place avec des nominations inopportuns qui brouillent définitivement le message de démocratie et du changement.

Pourtant,  l’espoir d’un changement  de cap réside toujours du côté de l’USN, vue aucun autre espoir n’existe à l’horizon et qui condamnera pour des générations si ce n’est pas pour la vie tout avènement de la démocratie en cas d’échec de l’USN.

Effectivement, le dictateur Guelleh compte sur l’échec de  ou l’implosant de celle-ci vue qu’il a mis des mines au cœur de celle-ci. Si par miracle, USN échappe aux complots de la dictature, elle doit retrouver ses valeurs pour gagner en premier lieu la démocratie et la liberté d’expression, de critique, d’action ou de création (certains commencent à vouloir imposer le silence comme le système UMP). 

Mais, çà ne suffira pas pour gagner, il faudra  avoir le courage d’imposer son agendas au dictateur. Avant d’aller à l’échéance de 2016, l’USN doit remporter la victoire de la morale à défaut de la victoire des élections législatives de 2013. Mais, il est hors de question d’accepter le 10 sièges à moindre de se faire ridiculiser aux yeux du peuple djiboutien et de la communauté internationale! 

Ces 9 neufs sièges doivent être sacrifiés, même titre ceux qui sont ou iront en prison (en otage), si on veut sauver le pays et changer de cap. Iog, n’ira pas en 2016, s’il ne gagne pas sur un tapis vert ou s’il ne détruit pas l’USN, dans le cas contraire il sera condamné au mieux à l’éviction de wade au Sénégal.   

Sans compter sur les déboires d’iog, USN doit aller au bataille finale à l’unisson dans le cas contraire aucune victoire n’est assurée et elle prendra une part aux responsabilités si le pays s’écrase à la falaise de 2016.  Si certains pensent qu’ils peuvent gagner en éliminant les copains de route avec un jeu de nomination et affronter le dictateur, à la stratégie macky sall au Sénégal, ils se trompent gravement !

Par contre si d’autres pensent qu’ils peuvent ramener l’opposition unie en 2016 à l’état actuel, ils se trompent également. Les ambitions sont là et sont légitimes. Donc sans l’établissement des règles démocratiques acceptables pour tout le monde, l’opposition risque d’éclater rapidement au courant de 2014. Pour que l’unité perdure, il faudra que l’opposition propose un calendrier d’élections primaires pour la présidence, mais également de la députation vue que le prochain président doit dissoudre l’assemblée établie par la force.

 En attendant, l’opposition doit maintenir la main tendue vers le dictateur tout en restant ferme sur sa demande. Mais, elle doit déjà se configurer qu’à sacrifier les 10 sièges et gagner la victoire morale. Pour le dictateur iog, le meilleur scénario possible sera de perdre à la manière de wade pour se mettre à l’abri des poursuites vue qu’il prendra le statut d’ancien président. Dans le cas où il essaie de réaliser un autre holdup électoral comme celui de février 2013, la situation du pays peut être  dangereuse pour lui et l’ensemble du peuple Djibouti . Nous serons évidemment sur le fond de la falaise !

  



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