vendredi 11 janvier 2013

DAF, l'espoir d'un peuple?

Contrairement aux précédentes mascarades électives du régime djiboutien (de la junte tribale), celle du 22 février 2013 présente un espoir au peuple djiboutien.

Évidemment, l'espoir ne porte pas sur le résultat de la mascarade qui est déjà connu vue le verrouillage du système électoral par la junte, mais le retour au pays de l'enfant terrible de la politique djiboutienne.

Daher Ahmed Farah (DAF) est connu par l'ensemble du peuple djiboutien du nord au sud, ainsi que la dispora djiboutienne, l'homme a fait ses premières pas sur la scène politique aux côtés du très regretté(allaho rahamo) et célèbre Mohamed Djama Elabeh (fondateur du premier parti d'opposition à djibouti PRD), dont il a pris sa succession après la brutale disparition de celui-ci.

La junte tribale qui avait prévu la fin du PRD au lendemain de la disparition de son leader, a vu émerger un leader aux principes intransigeants, qui ne fait aucune concession sur les valeurs de la liberté et de la démocratie.
Le régime a essayé différentes approches face à DAF: de la récupération à la destruction physique, mais l'homme a tenu et avec lui l'espoir du peuple djiboutien.

Le régime est allé jusqu'à détruire le premier parti d'opposition PRD, mais DAF et quelques cadres, ont réussi l'impossible en transformant le PRD en MRD.

Il a ensuite peaufiné ses armes politiques aux côtés du  héros de l'indépendance djiboutienne et très regretté Ahmed Dini, en formant UAD (union de l'alternance démocratique) qui a recueilli aux élections législatives de 2004 près de 40% officiellement (et a gagné plus de 60% officieusement), mais avec aucun député dans l'assemblée nationale d'où le boycott de toutes les élections depuis cette date.

L'homme a connu les primates du régime (arrestations arbitraires, détention sans jugement, humiliations publiques,  attaques physiques de lui-même et de son entourage etc ..)  avant son exil forcé en Belgique.

Son exil a privé la junte de son jouet préféré, mais a également condamné l'opposition à la léthargie.

DAF est adulé par certains et haï par d'autres (les fans du régime en particulier), mais pour l'immense majorité des djiboutiens(nes), c'est un combattant de la liberté qui porte en lui l'espoir de la démocratie et de la liberté, mais également un leader dont la trempe des certains leaders africains au moment de l'indépendance.

Souvent, daf semblait travailler seul, luttait seul ou avec quelques rares cadres en exil ou restés au pays qui luttaient à leur niveau entre deux arrestations, mais depuis deux ans et surtout depuis quelques mois un mouvement sans équivoque commence à porter daf dans l'immense majorité du peuple pense qu'il est le seul vrai opposant du régime. D'après certains rumeurs, le dictateur dit lui-même: "j'ai des déçus et un opposant".
Un mouvement des cadres démocrates commence à se former autour de daf, certains leaders d'oppositions  comme Alexis Mohamed, commencent à appeler un regroupement de l'opposition autour de daf pour qu'il accomplisse à la tête du pays le vrai changement pour la liberté et la démocratie dont qu'il a tant lutté.

Faut-il pour autant fonder un espoir d'une vie meilleure (démocratie, liberté et développement économique) qu'à son seul retour au pays?

L'homme prend un immense risque pour sa vie vue que djibouti est célèbre pour les morts suspects (aucune enquête n'a été faite) de ses leaders d'oppositions(Elabeh ou dini pour ne citer que d'eux). Mais,  l'homme pense qu'il faut pousser la porte de la démocratie entrouverte par la mini reforme que le régime vient d'introduire (20% de proportionnalité) au processus électoral. Même s'il est conscient que cette mini reforme ne garanti aucunement la présence de l'opposition dans l'assemblée, il espère élucider la volonté du régime à s'engager vers un reforme démocratique plus important.

Pour l'instant, DAF se réserve de toutes prises de position sur sa participation ou non aux prochaines élections législatives. Il attend de voir si les conditions minimales pour une élection ( ex: une commission indépendante, transparence électorale, etc)  sont remplies ou pas.

Il attend également les têtes à têtes avec les autres leaders de l'opposition pour offrir une perspective à l'opposition et  au peuple djiboutien.



   
   

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