jeudi 24 février 2011

Revolution khamzine en cours à djibouti!

L'onde de choc de la révolution tunisienne touche également la corne de l'Afrique.
On peut dire que l'histoire s'est accéléré ces derniers mois dans le monde arabo-musulman.
Il y a encore peu de temps le mode était l'allongement des durées de vie des dictateurs Africains et arabes ou asiatiques.
Le dictateur djiboutien n'a pas fait d'exception pour faire durer son régime au-délà des deux mandats prévus dans la constitution djiboutienne. Malheureusement pour iog(dictateur djiboutien), le vent a changé de direction.
Après la révolution jasmin et la chute du pharaon(mourabak), la jeunesse djiboutienne, ainsi que l'opposition regroupée au sein deux grandes compositions(UAD et UMD) comprennent qu'il y a une occasion unique pour mettre à bas cette dictature clanique et tribale.

Il faut dire que la dictature djiboutienne a commencé avec l'indépendance  en 1977.
Le père de l'indépendance, mais également le premier dictateur Mr GOULED a transmit le pouvoir à son neveu suite à des problèmes de santé.

Pourtant en 2001 et 2003, suite à une rébellion armée(frud) d'une partie de la population(ethnie: afar en particulier), le régime ouvre des négociations pour instaurer la démocratie. 
Des accords ont été signés entre le régime et l'opposition (armée: frud et interne: prd & pnd).
Mais, ces accords restent lettre morte et pire la répression s'accentue sur les opposants(élimination physique pour certains, incarcération pour les autres).
L'esprit d'ouverture médiatique qui a suivi les accords, a été étouffé très rapidement.
L'ensemble des journaux d'opposition ont été interdits suite à des procès spectacles.
Un système clanique s'installe au sommet de l'état.
Ceci s'accentue avec la montée en puissance de la première dame du pays(kadra Haid) qui installe un système du type trableski tunisien à djibouti.
Ses frères et ses proches occupent des postes de hautes responsabilités au sein de l'administration.
Dans le secteur privé, aucune entreprise ne peut exercer à djibouti sans l'accord du clan Haid ou du clan iog.
Le racket et la corruption atteignent  de niveaux non-égalés en Afrique et dans le monde.
Le clientélisme est le mot d'ordre au sein du régime.
Le chômage atteint des sommets, alors que la richesse des proches des deux clans devient indécent.
Les effets conjugués de la crise et le racket des prédateurs du régime, ont augmenté les prix de denrées alimentaires.
Ceci produit une situation très paradoxe où l'économie du pays est en croissance, mais que 80% des djiboutiens n'arrivent pas à manger de leur faim.
Beaucoup des familles mangent au plus une fois par jour.

Dans ces conditions, les ingrédients de la révolution étaient déjà en place à djibouti, mais les événements ont commencé à s'accélérer depuis les révolutions en tunisie et en égypte.

Dans l'histoire de djibouti, personne n'avait vu une telle masse de manifestants du 18 février 2011 depuis l'indépendance.
Tout le monde s'accorde à dire à djibouti, qu'il y a un avant et un après le 18/02/2011.
Pour une fois, le chape de plomb de la peur a disparu.
Pour l'instant, le régime répond par la violence; arrestation, torture et emprisonnement des opposants ou manifestants.
Mais, ceci n'entame en rien la détermination du peuple djiboutien à se débarrasser du régime.
Des nouvelles manifestations sont prévues.
L'histoire est en cours et l'onde de choc de la démocratie se propage dans le monde.


 

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