L'art du dénigrement comme celui de désinformation est fonction du degrés de méconnaissance de l'autre.
Plus on ne connait pas l'autre(l'étranger, l'autre clan, tribu, race) plus c'est facile de mettre des étiquettes sur son dos.
On se fait des fantasmes sur le physique de l'autre, son mode de vie, ses projets ect.
On utilise ces fantasmes pour discriminer des gens soit en fonction de leur physique, religion ou leur mode de vie culturel et social.
Même si le concept de la peur de l'autre est général, son utilisation pour discriminer est un acte condamnable et condamné par la communauté internationale.
Mais, certains pour accéder au pouvoir ou pour garder le pouvoir n'hésitent pas à exaspérer les tensions tribales, raciales ou religieuses.
Même dans les démocraties avancées, ces genres de réactions sont monnaies courantes, mais heureusement, la population a également accès à d'autres discours sur la tolérance, sur la bonté de l'autre et le mode de vie en commun.
Nous avons vu comme l'élection d'0bama a pu être possible en 2008, avec un message qu'il n'y a pas différence entre les américains(démocrate, républicains, noirs, blancs, metis ou latine).
Nous avons également vu comment la tentative de la droite française à stigmatiser les étrangers à échouer avec le débat sur l'identité nationale en France.
Si, dans les sociétés démocratiques, on peut faire échec à la tentative d'opposer les gens les uns aux autres, nous ne pouvons pas dire la même chose pour les régimes dictatoriaux.
Pour garder le pouvoir les dictateurs africains ont crée des sociétés de tribalistes dont le pouvoir appartient à un seul clan ou un ensemble des clans avec un pouvoir de surveillance.
Généralement, un dictateur n'a pas d'ami donc il n'y a pas d'association des clans pour garder une dictature en place.
Même s'il y a des accords avec d'autres clans ou tribus, le pouvoir est entre les mains d'une tribu et plus particulièrement du clan le plus proche du dictateur.
Dans le monde communication actuel, ces dictateurs ou leur clan veulent détourner les critiques sur leur tribalisme ou clanisme en discréditant les gens qui essaient de dénoncer ce genre de comportement.
En gros, ils essaient de traiter les autres(démocrates ou intellectuels) des tribalistes avant qu'on les traite des tribalistes.
L'exemple de djibouti est flagrant en ce sens.
Le petit clan du dictateur Guelleh et la famille de femme contrôlent l'ensemble des forces armées du pays, 85% des hautes fonctions de l'administration du pays, ainsi que 90% du secteur privé du pays.
Mais, certains du clan du dictateur ou Guelleh lui-même traite les opposants(DAF,ARA, DR ALI COUBA) ou les simples démocrates des tribalistes sous prétextes qu'ils dénoncent cet omniprésence de deux clans.
La question est de savoir, depuis quand les victimes sont devenus des gourous et les gourous des victimes?.
Beaucoup des djiboutiens(nes) sont victimes de cet art de dénigrement des opposants que la dictature a mis en place pour discréditer tout changement démocratique.
Suite à cette communication sciemment orchestrée par la dictature, beaucoup des djiboutiens(nes) confondent un changement de système par un changement tribale ou clanisme.
La stratégie de deux clans au pouvoir risque de causer la perte du pays ou au mieux leur perte.
Les djiboutiens et les djiboutiennes doivent méditer cette citation:
"Si la politique ne se fait pas avec vous, elle se fait contre vous".
Alors, nous n'avons pas d'autres choix que la démocratie, pour que la politique se fasse avec tout le monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire