mardi 14 avril 2015

Djibouti: des primaires au sein de l'opposition Usn


L'opposition djiboutienne doit être positive et se préparer à tous les cas échéants.
Elle doit par conséquent préparer l'échéance présidentielle 2016 d'une manière solide et responsable.
Elle doit appliquer la démocratie et la transparence qu'elle réclame de la part du régime.
Nous devons montrer à nos militants, à notre peuple que nous pouvons nous confronter et débattre de nos idées sans se déchirer et saluer le gagnant et le perdant avec le respect qu'on leur droit. Le perdant d'aujourd'hui sera le gagnant de demain.
En outre, quelques soient les scénarios du régime, usn sera perdante si elle choisit un candidat non validé par les militants usn c.-à-d. le peuple opposant ou si l'usn part dans le combat de façon désorganisé et divisé.
Le seul scénario qui pourra sauver l'honneur et les valeurs de l'usn, ainsi que sa crédibilité démocratique, est l'organisation des primaires.
Et, une fois désigné son candidat, usn pourra exiger la transparence et l'équité du scrutin.
Avec un tel scénario, l'usn aura de la voix à l'extérieur, elle va sauver son unité et étaler aux yeux du monde ses valeurs.
Sommes-nous prêts à l'alternance démocratique? Si oui, nous serons capables d'organiser ces primaires dont il y aura confrontation des idées et des projets.
L'élection présidentielle pourra même se jouer dans ses primaires car des candidats font se révéler, d'autres font marquer des points pour l'avenir, d'autres font décevoir, mais enfin de compter le changement sera déjà visible pour les djiboutiens et plus aucune dictature ne pourra tenir face cet espoir, cette lumière!
Alors, sommes-nous prêts? Encore un mois d'attente dans le cirque des négociations avec le régime qui est déjà parti en campagne et ça sera trop tard!

Alors, sommes-nous prêts à une alternance démocratique?

Djibouti: Tribalisme, quand tu nous tiens !




Il est des moments où on se force à étouffer ses convictions pour la sauvegarde de valeurs qui nous paraissent plus nobles, plus élevées : l’Unité, l’Intérêt General, la Patrie…

Partant du principe bien-sûr que chaque membre du nouveau groupe constitué qu’est l’U.S.N. est capable d’une telle abnégation.
Mais quand des petits « accrocs » se multiplient et se révèlent être plus que de simples incidents, mais une véritable ligne directrice, une volonté, il est temps alors de prendre ses responsabilités.

C’est ce qu’a fait Maître ZAKARIA sur les ondes de « Nabad-Nantes ».
C’est ce que je fais aujourd’hui par écrit et sur ma page.

« Trop de couleuvres avalées finissent par faire déborder le vase ».
C’est de moi, reflet de ma frustration contenue et de ma colère.
Il faut dire que rien ne nous a été épargné ces derniers temps, surtout nous de la Diaspora, en particuliers, nous non-Afars, non-Issas.
Je ne parlerai que de l’AFFAIRE ZAKARIA » et de ses retombées.
Afin d’éviter le sacro saint « Tout va bien dans le meilleur des mondes » régulièrement distillé par le Haut-Conseil, j’ai préféré crever l’abcès en confrontant les 2 visions dans l’émission de radio « Nabad-Nantes ».

Les réactions de mes « amis » de l’U.S.N. m’ont sidérée.
D’une violence inouïe envers Maître ZAKARIA, tiens, tiens…
Je ne prendrais pas la peine de répondre à la bêtise de ceux qui considèrent Maître ZAKARIA comme un traitre (si, si) à la solde du régime. Je leur fait juste remarquer que de tous les avocats Djiboutiens, (même ceux rayés du barreau), il a été le seul à avoir défendu les opposants, et ce depuis des décennies.
Je ne prendrai que quelques articles qui me paraissent les plus emblématiques.
I)                   L’analyse d’un esprit brillant : Pontife de Kaluwalle

                      « Esprit de janvier 2013, es tu là ? »

Brillante analyse, mais malhonnête. On n’a pas le droit de maquiller la vérité. Qu’elle est-elle ?
Le Docteur Abbatté n’a pas (telle que cité dans l’analyse), préféré un jeune Afar à un vieil Afar aigri. NON !
Le FRUD, d’après  Le Docteur Abbatté, se retrouve humilié par le RPP. Et d’ailleurs, sans l’arrivée des parlementaire U.S.N. à l’assemblée, ce candidat n’aurai jamais été choisi ! Donc, toujours d’après le Docteur Abbatté, il faut voter pour ce candidat afin de bâtir de futures alliances. Là est la triste réalité.
C’est clair, le Docteur Abbatté a préféré donner sa voix à un Afar du régime, humilié, piétiné, que sais-je, mais, consentant.
Il ne semble pas avoir entendu un membre du FRUD se plaindre ou soutenir le peuple face à la dictature durant ces 15 dernières années, au contraire !


Bon seigneur, Notre Pontife de Kaluwalle,  relève quand même une erreur du Docteur, erreur qu’il qualifie de « petite indélicatesse »

Pour faire simple : Maître ZAKARIA, qui faut-il le rappeler est Issak, veut : « Entrer dans l’Histoire »
Cette « petite indélicatesse » mérite une explication :
Qu’un jeune ou qu’un vieil Afar, aigri ou non, présente sa candidature contre un jeune ou un vieux Issa, aigri ou non, est normal, naturel et allant de soi.
Mais que Maître ZAKARIA  ose se présenter à ce poste ! C’est un parjure, un crime ! Ce monsieur outrepasse son rôle, et n’aspire qu’à « Entrer dans l’Histoire ».

Monsieur veut être le 1er non-Afar et non-Issa à postuler à ce poste. (Perdu d’avance je précise !)
Il faut être aveugle pour ne pas voir là l’expression même du tribalisme le plus abjecte, que nous sommes TOUS sensés combattre.
Il faut être aveugle pour ne pas voir là une volonté de perpétuer cette situation, réconfortante pour certains, de profiter de ce système de 50 / 50.
Il faut être aveugle pour ne voir qu’une simple « indélicatesse » dans ce message CLAIR adressé à toute une partie de la population que l’on souhaite maintenir écartée de toute responsabilité de la gestion de la cité.
Il faut être aveugle … ou cautionner cet état de fait.
Je ne suis pas naïf.
Qu’il y ait quelques irréductibles tribalistes au sein de l’U.S.N., soit.
Mais que ce tribalisme s’exprime de façon aussi éhontée et décomplexée au sein même des plus hautes instances de l’U.S.N. et d’un cercle d’intellectuels « amis » me donnent des spasmes de dégout.
Personnellement, mon appartenance à l’opposition ne pas d’hier, et n’est pas anonyme. Et mon adhésion à l’esprit U.S .N. ne découle pas d’une volonté d’alternance ethnico-tribale, dans la continuité. NON ! Elle est l’expression d’une volonté réelle de changement.
II)                   L’art d’accuser la victime


Si en plus, comme Maître ZAKARIA, j’ai le malheur de pointer du doigt les écarts des membres de l’U.S.N., l’artillerie lourde est de sorti.
D’abord par notre brillant intellectuel, Pontife de Kaluwalle, encore lui, très engagé dans ce combat : « L’obsession du tribalisme doit cesser ».
D’où le titre de mon 2ème paragraphe.
Non, mon cher pontife, votre analyse ne tient pas, car elle est tribale.
Et malgré tous vos efforts, louables, vous n’êtes finalement que le reflet de la société tri baliste que vous êtes supposé combattre.
Car voyez vous, mon ami, ce qui doit cesser, c’est le tribalisme.
Vous n’arrivez même pas à concevoir cela. Ou pire encore, vous ne le voyez même pas !


Puis évidemment il y a le Haut-Conseil !
On ne discute avec ces gens là monsieur, on obéit :
Je vous livre pêle-mêle certains rappels à l’ordre de l’U.S.N. :

Surtout veiller à préserver l'unité de l'opposition et éviter de hiérarchiser les luttes et les souffrances. Cela vaut pour tout le monde.

Excellent, mais pourquoi l’interview du Docteur Abbatté est sur la page U.S.N. et pas celle de Maître ZAKARIA ?


Chacun sait qui est qui, qui a fait quoi et depuis quand. L'heure n'est pas aux amalgames. Mieux vaut soigner sa com' au risque d'en pâtir

Celle là est ma préférée. Je la trouve magnifique. Elle résume à elle seule toutes les difficultés que la Diaspora a avec les membres de  l’U.S.N. à Djibouti.
Chacun sait, NON, ON VEUT SAVOIR ! ON A LE DROIT DE SAVOIR !
Et justement, qui est qui, qui fait quoi, surtout dans la nébuleuse « Haut-Conseil »
Etes vous devenu un centre de recyclage du RPP ? Comme le fut autrefois le FRUD ?

II)                Le chantage.

Notre cible principale reste l'adversaire commun, l'unique oppresseur. Nos camarades ne doivent pas chercher à faire dévier nos flèches.


Vous vous rappelez de la guerre du Golfe, avec G.W. BUSH ? On n’en est pas loin :
Celui qui n’est pas pour nous est contre nous.
Et évidemment celui qui est contre nous est pour le système !
Il me semble pourtant que nous nous battions tous ensemble pour nous débarrasser de cette pensée unique, qui ne laisse d’autres choix aux citoyens que l’obéissance.
Il me semble que nous nous battions pour la Démocratie, la libre expression, la Liberté quoi !
N’avons-nous plus le droit de dire nos pensées ?
Avons-nous le droit de critiquer ? Ou toute critique est-elle synonyme de révocation ?
Pensez-vous sincèrement que le secret que vous cultivez serait la bienvenue ?

Et que penser de votre dernière trouvaille, votre énième nomination : le CRP, le comité des représentants des partis de l’U.S.N.  Et Représentant auprès de la Diaspora !
Si on voulait écarter les non Afars et les non Issas de la scène politique, on n’aurait pas trouvé mieux.
Je suis Djiboutien, je peux comprendre la révolte Afar, je peux me battre (et je me suis battu) pour cette juste cause. Mais je ne peux militer dans un parti, A.R.D., qui ne représente à mes yeux, que cette révolte.
Je suis Djiboutien, je peux comprendre la frustration Issa Fourlaba, Odaxgob, Saad-Moussa ou que sais-je encore. . Mais je ne peux militer dans un parti, M.R.D., U.D.J… qui ne représente à mes yeux, que cette frustration.
Tous les partis de l’U.S.N. sont de nature ethnico-tribale.
Je me reconnaissais dans l’U.S.N. car le TOUT était supérieure à la  somme des partis pensais-je naïvement.
Le tribalisme, malheureusement est un virus virulent, et qui mute facilement.
Votre création, CRP, ne peut et ne pourra jamais être le représentant de la majorité des membres de la Diaspora, ne se reconnaissant dans aucun parti, mais croyant en la force de l’U.S.N.
Comment ne pas y voir une volonté délibérée d’élimination de certains d’entre nous, trop exigeant à vos yeux ?
Et je n’ai pas souvenir d’un blanc-seing donné à un quelconque représentant de je ne sais quel parti pour engager notre avenir sans nous demander notre avis.

Dans tous les cas, messieurs, ma recherche de transparence ne va affaiblir l’U.S.N., mes critiques non plus.
Ce qui affaiblit l’U.S.N., et donc conforte nos adversaires du système, c’est votre arrogance, votre culture du secret, héritage d’un passé obscurantiste, et pour certains d’entre vous, malheureusement, votre tribalisme primaire.

 Amitiés militantes.

Nidal Mahmoud Ibrahim

Djibouti: Alerte Orange sur l'avenir du pay


Quoique qu'on dise à un an jour pour jour de l'échéance présidentielle 2016, tous les regards sont désormais tournés à Djibouti vers cette date. L'ampleur de la sortie de l'opposition usn a secoué les stratèges du régime ump, obligé à riposter et étaler leurs faiblesses. Inutile de dire qu'on rentre en plein pied à l'échéance de tous les risques. Même si les conditions ne sont pas réunis et qu'il n'y a pas pour l'instant des candidats déclarés, la campagne semble s'accélèrer terriblement. En moins de deux jours, nous constatons que les militants sont prêts à en découdre, espérons juste que ça se passe dans les urnes.
Si Guelleh comptait un découragement du peuple opposant, il n'en ait rien. De l'autre côté, la minorité qui soutient le régime est plus que motivée et l'opposition doit tenir en compte sinon elle en va devant une désillusion monumentale!
Aucun boycott, ou élection truquée n'est considéré comme option au risque d'abîmer le pays irrémédiablement. La balle est dans le camp des politiques qui doivent trouver le ton et la solution adéquate pour baliser le chemin de l'alternance sans quoi le pays est au bord du gouffre!
Dans le cas, où le pays se fracasse contre la falaise électorale de 2016, les leaders de l'opposition comme ceux du régime prendront une immense responsabilité face aux événements qui font suivre à la destruction du pays. La peur et la soumission de l'opposition ne sauveront pas le pays au contraire ça amènera une situation de ral bol collectif qui conduira une révolution dont l'opposition n'est pas prête à en assumer.
Il est plus que certain que le pays court un danger imminent.
Ce risque-là est plus accentué lorsque nous savons que le pays ne dispose pas une armée nationale digne de ce nom.
Que Guelleh veuille ou non, je pense fermement que la possibilité d'une alternance par les urnes existe à Djibouti à condition de s'y prendre autrement de ce qu'on fait jusqu'à présent, des solutions existent à condition de ne pas s'enfermer sur une seule voie.
Du côté du régime, l'entourage du chef de l'état doit savoir que le quatrième est le mandat de tous les dangers aucun dictateur n'a échappé à la malédiction du quatrième mandat et Djibouti ne fera pas exception. Il est temps de sauver d'iog de lui-même. Il est temps de le mettre en retrait pour sauver le pays et iog lui-même.
Du côté de l'opposition, nous devons garantir une amnistie aux tortionnaires du régime actuel par un processus de réconciliation nationale s'ils quittent le pouvoir via une alternance pacifique, il en va de l'intérêt et de la survie de notre pays.
La lutte continue plus que jamais, mais le temps presse et la falaise approche à grands pas.

Djibouti: la politique une affaire de conviction et non de circonstance!

Dans le paysage politique Djiboutien beaucoup font de la politique pour opportuniste alimentaire que de conviction politique profonde. Pour eux, tout est négociable au point de se renier à chaque tour de table.
Par conséquent, ils mesurent leur force et leur faiblesse au gré de leur alliance précaire résultant des faits de circonstance.
Le rassemblement par conviction ou par valeur, est une denrée rare à Djibouti où prime la politique à l'échalote ethnico-tribale à tendance alimentaire.
Le régime en place a réussi à créer un amalgame oh combien! dangereux entre la gestion des biens publics et celle des biens familiaux (privés) à caractère ethnique, tribale et clanique. Cet amalgame est créé dans l'esprit de l'ensemble de nos concitoyens qui trouvent normal qu'un représentant du peuple soit d'office un représentant ethnique, tribale ou clanique. Les quelques personnages (ovni) qui essaient de nager à contre-courant dans cet océan boueux et nauséabond, sont taxés du tribalisme, mot couramment utilisé par le régime afin de légitimer leur endoctrinement.
Après 38 ans d'une dictature ethnico-tribale basée sur le clanisme, le seul bilan que le régime peut présenter aux yeux des djiboutiens est celui d'avoir détruit les valeurs de mots tels : compétence, mérite, état, justice, démocratie, liberté .... et conviction politique dans l'esprit de nos concitoyens.
Le niveau de l'endoctrinement est tel au sein même de la dite opposition, certains reprennent en cœur comme des perroquets bien éduqués le slogan de la dictature sur les supposés tribalistes.
Le régime djiboutien a réussi à créer une telle confusion à l'esprit des djiboutiens qu'ils sont prêts à accepter d'avoir un représentant ethnico-tribale quelque part au sein de la dynastie dictatoriale en lieu et place une vie décente basée sur la liberté individuelle et collective.
Dans l'esprit de nos concitoyens, il y a un lien très étroit entre la promotion d'un proche ethnico-tribale à base clanique et nos bien-être individuels, même si cet individu n'a que faire notre existence.
L'existence de ce lien est un frein à tout changement démocratique et à la création d'un état nation.
Si le régime a réussi à créer dans l'esprit des djiboutiens des chimères tels: l'ethnie, tribu ou le clan comme gestionnaires d'un état nation.
Il faudra que les démocrates des différentes communautés se souviennent que l'idée même d'une nation veut dire le dépassement du clan, ethnie ou tribu pour forger le rassemblement d'individus ayant la même conviction idéologique au service du bien-être de l'individu donc du collectif!
Il est temps pour les "démocrates" de briser ses liens ethnico-tribale pour faire émerger le citoyen responsable au service d'une nation au-delà de toutes connotations partisanes.
La seule voie qui pourra garantir l'émergence de ce citoyen responsable au service de la nation est d'avoir des élections démocratiques avec des alternances.
Si nous réussissons à remplacer les nominations par des élections avec des mandats courts, il y aura l'émergence de l'individu à la place du clan, de tribu ou de l'ethnie.
Le changement est à notre portée à condition que nous associions volonté et action.
La peur de la nouveauté est un frein en soit!
La lutte continue plus que jamais!
MDHaut du formulaire

·         Mahamoud DjamaBas du formulaire

jeudi 26 février 2015

L’AFRIQUE : Pourquoi, il faut mettre fin aux dictatures.

L’AFRIQUE : Pourquoi, il faut mettre fin aux dictatures.



Depuis des décennies le monde et surtout les démocraties occidentales ont préféré soutenir des dictateurs qui affamaient et maltraitaient leur peuples en privilégiant une supposée stabilité et l’endiguement d’un terrorisme qui se propage sous le souffle des pompiers pyromanes « les dictateurs africains ». Les démocrates occidentaux avaient choisi pactiser avec les dictateurs africains sous-prétextes du « sacro-saint de la sécurité » !

Malheureusement, en plus de la misère et du pillage en Afrique, les méfaits des dictateurs africains atteignent les frontières de l’Europe, de l’Amérique et du monde entier par le biais des contingents Africains et Africaines jetés sur la route de l’exil en fuyant la famine, les massacres, les viols dus aux guerres ou à la mal gouvernance. En plus des cerveaux, l’Afrique se vide de sa jeunesse qui constitue sa substance. L’enfant de l’Afrique est sujet à la malnutrition, à la maladie et la mort. Dans un sens l’avenir de l’Afrique est condamné.

Le peuple africain à part quelques exceptions près, n’a jamais connu la liberté et le développement qui auraient accompagné la décolonisation.

Beaucoup des peuples africains ont vu leur liberté confisqué par des petits groupes qui s’autoproclament leurs représentants sans demander l’avis de ces peuples.

Beaucoup de ces pseudos représentants et leurs soutiens extérieurs essaient de masquer la réalité africaine sous le sceau de non-ingérence à des pays souverains. Or, il s’agit une définition erronée émanant de la propagande des dictateurs car il y a bien longtemps qu’ils ne représentent plus  les peuples souverains qui avaient obtenu leur libération par le biais de leur sang. 

En Afrique, on n’est plus dans des républiques, mais des dynasties héréditaires dont les lois changent au grès de l’humeur du chef. À moins que la mort les emporte les dictateurs africains veulent  rester au pouvoir ou placer un héritier dans la lignée familiale. C’est ainsi que le changement des constitutions ou les lois organiques est devenu monnaie courante.

Plus de la moitié des dictateurs africains ont changé la constitution ou en phase de le faire.

Le vent de liberté qui a emporté beaucoup des dictateurs arabes, souffle actuellement en Afrique. Le Burkina Faso a été le premier à se débarrasser de son dictateur-président. Autres sont effervescences et sont secoués par des crises profondes, sans que la communauté internationale ne prête intention, mais leur explosion pourraient accentuer encore la situation  précaire de l’Afrique.

Pourtant des solutions existent pour changer la donne en Afrique. Aider les Africains à récupérer leur liberté de choisir leurs dirigeants par des processus démocratiques transparents. Aucun être humain, aucun peuple ne née pour la soumission et la domination. Nous sommes tous nés libres et on doit y demeurer. Aucune culture, ni coutume ne prône la soumission ou le manque de liberté. Il n’y a qu’une seule liberté, une seule justice et une seule démocratie, celle de choisir librement ses dirigeants.

À part quelques rares exceptions, aucune élection ne se déroule dans un esprit de liberté ou démocratie. Les observateurs n’ont au mieux pas accès à l’ensemble du processus et au pire sont en connivence avec les régimes en place.

 Les démocrates africains et la jeunesse africaine prennent actes des déclarations des dirigeants Occidentaux tels que les président Obama et Hollande, même si leurs pays se plaçaient jadis du côté des dictateurs, mais qui cette fois-ci ils disent soutenir les peuples africains à récupérer leur liberté et leur dignité.

De notre côté le mouvement des démocrates africains, nous ne nous  contenterons plus à des déclarations, mais nous voulons que celles-ci soient traduites en actes :

  - La fin de reconnaissance des résultats truqués en mettant en place d’un processus démocratique et transparent avec l’implication de l’opposition et de la société civile.

  - La fin des flux financiers envers les régimes dictatoriaux et transfèrent de la gestion de l’aide au développement à des ONG locaux dont la gestion soit transparente et démocratique.

  - Un soutien affirmé aux peuples qui luttent pour leur liberté et la mise en ban du concert des nations de tous ceux qui « colonisent » leur propre peuple en voulant garder le pouvoir à tout prix.

 La démocratie et la libération des peuples africains sont les seuls remparts face aux prédateurs internes et externes qui pillent les ressources de riche continent.


Mahamoud djama 

mercredi 14 janvier 2015

Djibouti: L'accord Cadre en péril?



L'incohérence du régime Djiboutien peut-il mettre en péril l'accord cadre entre l'usn et le gouvernement?
L'accord cadre entre l'opposition et le gouvernement djiboutien est face à un dilemme qui peut aboutir à un vice de procédure et donc son annulation.
Peut-on signer un accord avec des gens ou des structures qu'on ne reconnait pas?
Une coalition n'est pas un parti, mais un ensemble des partis. La coalition ne peut tirer sa légitimité que les partis qui la composent. Si on reconnaît la coalition par définition, on reconnaît toutes les partis qui la composent. Dans le cas contraire, il fallait régler le problème de légitimité des partis avant de reconnaître la coalition.
Une chose est sûre qu'on soit dans la coalition usn ou dans le régime, la négociation entre usn et le régime se fait en dehors de toute légitimité. Depuis, le début, la coalition usn tient un langage avec le régime et un autre le peuple. Pour le peuple djiboutien usn est composée de 7 partis (ARD, CDU, MRD, MODEL, PDD, RADDE et UDJ), mais pour le régime, au niveau de la législation, usn est composée de 3 partis (ARD, UDJ, PDD). Le parti CDU n'est pas dans la coalition USN au niveau administratif car CDU n'était pas dans la coalition lors de l'enregistrement de la coalition au moment des élections législatives 2013.
Les partis MRD, MODEL et RADDE ne sont pas reconnus par le régime. Donc, par définition, ils n'existent pas pour le régime.
Pour sortir du flou, il fallait avant d'engager une quelconque négociation, commencer une reconnaissance mutuelle de toutes les parties engagées dans la négociation.
Or, ce n'est pas le cas, d'où un flou artistique sans nom, de qui discute avec qui et en quelle qualité.
Mais, là où le régime met en péril l'accord cadre c'est le fait de maintenir en vie l'ARD cloné alors qu'il vient de signer avec le président de l'ARD au sein de la coalition, qui est également le président de l'USN Mr Ahmed Youssouf.
Alors, la question qu'on a le droit de se poser est: en qualité quoi Ahmed Youssouf a signé l'accord cadre? en tant président de la coalition USN reconnu par le régime lui-même avec la signature de l'accord cadre? Si c'est le cas ça implique la fin de l'ARD cloné du moins au niveau administratif le jour de la signature.
Or, ce n'est pas le cas, alors qu'elle est la logique du régime et l'avenir de l'accord cadre?
En s'attaquant à l'ARD, le régime avait détruit la coalition usn sur sa base légale au niveau administratif.
Alors, l'accord cadre avait été signé entre qui et qui? Une coalition qui n'existe plus au niveau administratif et un gouvernement schizophrène?
L'usn et le gouvernement ont-ils évoqué de ce problème de vice de procédure?
Il est temps pour les deux partis usn ou gouvernement d'arrêter de rédiger des accords sous l'effect du khat afin d'avoir un peu de cohérence.
La lutte continue plus que jamais.
MD

A mes frères africains et musulmans, pourquoi faut-il condamner les attentats contre "Charlie hebdo" et "l'hyper casher" ?





J'ai vu sur les réseaux sociaux un certain nombre de postes ou d'articles critiquant le double discours, la liberté d'expression à géométrie variable ou même le deux poids , deux mesures sur l'indignation devant la mort qu'elle touche un européen ou un africain et un musulman.
Je partage avec vous ces interrogations que je considère critiquable et à critiquer. Mais, ces critiques aussi légitimes soient-elles ne nous donnent pas le droit de justifier, de comprendre, de soutenir et de ne pas condamner ces actes abjectes.
Les caricatures de Charlie Hebdo envers le prophète Mohamet(sws) ont-ils été ignobles et offensants pour les musulmans?
La réponse oui.
Fallait-il que certains s'arrogent le droit de tuer pour venger "le prophète"?
J'ai mis entre guillemets le prophète car on ne peut pas venger le prophète, ni insulter et encore moins tuer en son nom car il est au-delà de tout ça. Les caricatures de Charlie Hebdo s'adressaient à la communauté musulmane et non au prophète.
Alors la question à se poser est: faut-il tuer lorsqu'on est insulté, caricaturé ou offensé?
Il y a un proverbe africain (somalien) qui dit : "dheeg imidaba dhab daro hadhayeh". C'est qui veut dire "du moment que le sang a coulé, on ne cherche pas qui a insulté le premier ou fauté".
Ceci indique clairement que le sang humain est sacré.
Donc, la communauté musulmane avait le droit de poursuivre le journal devant la justice, de boycotter de le lire, de créer des journaux satiriques afin de répondre aux attaques dont elle se sent victime. Mais, ceci ne donne pas à certains de s'arroger en son nom le droit de tuer.
Pour mes frères africains qui sont choqués qu'un pays tout entier et puis le monde entier se lèvent pour 17 morts alors que chez eux d'autres fous massacrent 2000 personnes sans que cela n'émeuve le moins du monde. Il faut chercher la réponse chez nous et arrêter de regarder l'Europe et faire des comparaisons qui n'ont pas lieu d'être où de colporter des déclarations à l'emporte pièce de certains dictateurs africains tel Mr BIYA.
Si on reprend les événements en France:
1) le peuple français dans sa diversité se lève.
2) le peuple européen soutien le peuple français.
3) le monde soutien la France.
En Afrique, les dictateurs massacrent leurs peuples ou les abandonnent dans les mains des terroristes après les avoir privés de tout pendant des générations.
Il y a un proverbe africain(somalien) qui dit: " those nin lehe baa galgacha toleh uu irkiya". Ceci veut dire c'est à toi de bouger pour ton intérêt et tes proches font t'aider. Pas loin du "aides toi, le ciel t'aidera".
Si les africains veulent que le monde les respecter, ils devraient commencer à se respecter entre eux et sacraliser la vie humaine dans leurs contrés, au lieu de se massacrer pour des raisons tribales, ethniques ou politiques.
Pour la liberté d'expression à géométrie variable, il y a un proverbe qui dit : "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres ." Mais, on est des humains et chacun veut agrandir sa liberté au détriment de celle des autres. Donc, afin d'éviter que la liberté de quelques uns prime sur celles des autres, il a fallu instaurer un système (la démocratie) qui permet à chacun de défendre sa liberté en agissant sur les lois et les institutions par le biais de son vote (un Homme, une voix).
Donc, si certains se sentent un peu lésé par les lois de la république, il est peut-être temps qu'ils s'organisent afin de rétablir leurs droits et libertés par le biais de la démocratie en participant massivement aux institutions du pays et non se réfugier dans le boycott ou l'abstention.
Pour conclure, les attentats en France n'ont seulement touché Charlie Hebdo, même si c'est déjà insupportable, mais, l'ensemble de la communauté nationale française (judaique, musulmane et chrétienne) dans sa pluralité et sa diversité.
Et, la France dans sa diversité (chrétienne, judaique, musulmane) doit condamner unanimement cette agression qu'elle soit interne ou externe.
Et, si le peuple a pu se lever, c'est grâce à sa démocratie et à sa liberté.
En Afrique ou dans le monde musulman, les responsables politiques ont peur de leur population pour leur permettre d'exprimer leur indignation face à un événement aussi tragique soit-il!
Alors, ne mélangeons pas tout et ne cédons pas à l'anti-occidentalisme primaire héritée du colonialisme.

MD