mardi 14 avril 2015

Djibouti: la politique une affaire de conviction et non de circonstance!

Dans le paysage politique Djiboutien beaucoup font de la politique pour opportuniste alimentaire que de conviction politique profonde. Pour eux, tout est négociable au point de se renier à chaque tour de table.
Par conséquent, ils mesurent leur force et leur faiblesse au gré de leur alliance précaire résultant des faits de circonstance.
Le rassemblement par conviction ou par valeur, est une denrée rare à Djibouti où prime la politique à l'échalote ethnico-tribale à tendance alimentaire.
Le régime en place a réussi à créer un amalgame oh combien! dangereux entre la gestion des biens publics et celle des biens familiaux (privés) à caractère ethnique, tribale et clanique. Cet amalgame est créé dans l'esprit de l'ensemble de nos concitoyens qui trouvent normal qu'un représentant du peuple soit d'office un représentant ethnique, tribale ou clanique. Les quelques personnages (ovni) qui essaient de nager à contre-courant dans cet océan boueux et nauséabond, sont taxés du tribalisme, mot couramment utilisé par le régime afin de légitimer leur endoctrinement.
Après 38 ans d'une dictature ethnico-tribale basée sur le clanisme, le seul bilan que le régime peut présenter aux yeux des djiboutiens est celui d'avoir détruit les valeurs de mots tels : compétence, mérite, état, justice, démocratie, liberté .... et conviction politique dans l'esprit de nos concitoyens.
Le niveau de l'endoctrinement est tel au sein même de la dite opposition, certains reprennent en cœur comme des perroquets bien éduqués le slogan de la dictature sur les supposés tribalistes.
Le régime djiboutien a réussi à créer une telle confusion à l'esprit des djiboutiens qu'ils sont prêts à accepter d'avoir un représentant ethnico-tribale quelque part au sein de la dynastie dictatoriale en lieu et place une vie décente basée sur la liberté individuelle et collective.
Dans l'esprit de nos concitoyens, il y a un lien très étroit entre la promotion d'un proche ethnico-tribale à base clanique et nos bien-être individuels, même si cet individu n'a que faire notre existence.
L'existence de ce lien est un frein à tout changement démocratique et à la création d'un état nation.
Si le régime a réussi à créer dans l'esprit des djiboutiens des chimères tels: l'ethnie, tribu ou le clan comme gestionnaires d'un état nation.
Il faudra que les démocrates des différentes communautés se souviennent que l'idée même d'une nation veut dire le dépassement du clan, ethnie ou tribu pour forger le rassemblement d'individus ayant la même conviction idéologique au service du bien-être de l'individu donc du collectif!
Il est temps pour les "démocrates" de briser ses liens ethnico-tribale pour faire émerger le citoyen responsable au service d'une nation au-delà de toutes connotations partisanes.
La seule voie qui pourra garantir l'émergence de ce citoyen responsable au service de la nation est d'avoir des élections démocratiques avec des alternances.
Si nous réussissons à remplacer les nominations par des élections avec des mandats courts, il y aura l'émergence de l'individu à la place du clan, de tribu ou de l'ethnie.
Le changement est à notre portée à condition que nous associions volonté et action.
La peur de la nouveauté est un frein en soit!
La lutte continue plus que jamais!
MDHaut du formulaire

·         Mahamoud DjamaBas du formulaire

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