Face aux atermoiements d’un
régime en fin de vie, la rue djiboutienne commence à exaspérer. L’opposition
essaie de tempérer pour éviter un affrontement sanglant, mais la répression féroce
du régime et le manque de perspectif politique peuvent avoir raison des derniers
irréductibles à une solution négociée et donner raison à ceux qui souhaitent un
soulèvement populaire pour sauver le pays.
Le régime Guelleh totalement
coupé du peuple ne semble ni voir, ni entendre la colère montée à un niveau
sans précèdent. Pour Guelleh et les
faucons de son régime, la solution passe par plus de répressions. C’est ainsi
qu’il vient d’opposer une fin de non-recevoir à la main tendue de l’opposition
USN et la communauté internationale sous l’égide de l’Union Africaine et l’Union
Européenne qui se sont proposés de jouer de rôle des facilitateurs ou des
médiateurs.
Le dictateur et son dernier pré
carré constitué uniquement les durs du régime pensent pouvoir piéger l’opposition
sur un supposé parti intégriste et sur l’islamisation du régime en cas de
changement. Le régime djiboutien fait un volontiers parallèle entre la
révolution égyptienne et la situation actuelle à Djibouti. Or, s’il y a
comparaison à faire, le système politique, sociale et religieux a plus des
points communs avec la Tunisie que l’Egypte.
D’un autre côté, certains
détracteurs du changement à Djibouti, essaient d’utiliser la peur d’une « somalisation »
de la situation djiboutiene, si la résistance pacifique des djiboutiens(nes)
continuent à ce rythme.
Certaines informations
non-confirmées pour l’instant par l’opposition djiboutienne, indiquent que le
régime distribue des armes à certains de ses supporteurs choisies exclusivement pour leur appartenance tribale ou ethnique.
D’un autre côté, la police ou
la gendarmerie, ainsi que le SDS(le puissance service secret djiboutien) se
transforment petit à petit à des escadrons de la mort ou des milices armées
sous les ordres d’un petit groupe d’hommes et des femmes dont le seul objectif
est de provoquer un génocide tribale ou ethnique (guerre contre une population
non armée). Pour mettre en place leur effroyable
objectif, ce groupe établit des listes ethniques et tribales lors des
différentes arrestations effectuées pendant les manifestations pacifiques ou
des rafles ciblées sur une frange de la population.
En dehors, des agissements effroyables des agents de l’état sur la place
publique à Djibouti, le régime constitue des cellules semi-terroristes au sein
de la diaspora djiboutienne en occident pour terroriser celle-ci et la
neutraliser.
C’est ainsi que pullule sur la
toile des coquilles vides sous l’appellation des comités de soutien UMP
composées uniquement des agents de service secret djiboutien pour chasser les
opposants démocrates. Les insultes et les menaces sur les démocrates djiboutiens
sont devenus monnaies courantes. Ces insultes ou ces menaces sont
essentiellement formulés par des « supposés réfugiés somaliens » car
en réalité il s’agit des djiboutiens qui utilisent des faux papiers somaliens
pour mieux servir la dictature djiboutienne en occident.
Cette planque du SDS djiboutien
vient d’être dévoilée par des courageux démocrates d’origine djiboutiens qui
mettent en danger leur vie et la vie de leurs proches au pays pour dénoncer ces
cellules dormantes au sein de la diaspora djiboutienne et somalienne.
Les états occidentaux doivent
prendre des décisions face à ces réseaux des faux papiers et des cellules
terroristes dormantes au sein de leur état. Il est temps que les services
habilités à la gestion migratoire fassent des enquêtes pour démanteler toute
cellule qui pourrait mettre en danger la vie de leurs citoyens, ainsi que les
démocrates djiboutiens.
La crise djiboutienne est telle
qu’une déflagration est à redouter à tous instants vue les agissements du
régime, qui commencent même à déporter des citoyens djiboutiens en fonction de
leur appartenance tribale ou ethnique.
La folie du dictateur Guelleh
pour réprimer les djiboutiens atteint des limites qu’une révolution semble inéluctable.
Il y avait déjà un air de début
de révolution, lors des manifestations du 21 février 2014 que le régime avait
interdit, mais que le peuple avait répondu en masse.
Plus aucune solution politique
ne semble pointée à l’horizon, Djibouti semble plus que jamais se diriger vers une révolution.
Mais, la question est : s’agira-t-elle
une révolution de velours ou sanglante ?
Djibouti est à la croisée des chemins entre
deux révolutions, mais jamais un retour en arrière sous la dictature. La balle
est dans le camp de Guelleh et son dernier pré carré.
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