Le nettoyage ou épuration ethnique est un terme désignant diverses politiques hostiles envers un groupe ethnique. Il peut aussi bien désigner l'émigration forcée, le transfert de population que la déportation voire le génocide d'un groupe ethnique pour des raisons discriminatoires religieuses, idéologiques, stratégiques ou une combinaison de celles-ci. selon http://fr.wikipedia.org/wiki/Nettoyage_ethnique
Mais, dans l'esprit de beaucoup des personnes l'épuration ethnique est synonyme de massacre d'une population, je ne dis pas qu'il n' y a pas eu ou qu'il n'y a pas des massacres des populations de même groupe ethnique à djibouti, je pense au contraire la liste serait longue, mais ce qui retient mon intention et qui m'a poussé à écrire ces quelques notes, c'est une épuration ethnique non visible à l'extérieure. Cette épuration est économique, stratégique et une émigration forcée de tout un groupe d’ethnie. Mais, il nous faut un peu des faits historiques pour comprendre les origines et l'étendue du massacre qu'a subit la société djiboutienne.
L'épuration a commencé sous la règne Gouled et a touché dans un premier temps les afars deux ans après l'indépendance. Même si ceux-ci gardent des postes symboliques comme de ministre ou de premier ministre, les cadres sont remplacés systématiquement par le clan du président Gouled, ce qui a poussé les cadres afars à s'exiler en dehors du pays. Cette politique de confiscation des postes administratives ou militaires n'a pas choqué ou révolté le reste de la nation, vue que les autres ethniques du pays se regroupent au sein du clan somalien à part les arabes que le régime traite d'une façon particulière pour avoir la bienveillance des monarchies arabes. Mais, certains hommes politique en premier lieu feu Elabeh du clan issa fourlabeh (issa autochtone) n'ont pas apprécié la marginalisation des afars et ont essayé de sauver la nation. Une certaine unité du pays commençait se former autour des personnalités charismatiques tel feu DINI ou ELABEH (une afar et issa) qui transcendaient le clivage ethnique du pays. De l'autre côté de l'échiquier politique les forces tribalistes du feux Gouled et d'iog actuel "président dictateur" du pays, continuaient leur stratégie fondé sur le tribalisme et ont commencé à exclure de tous les issas autochtones(les fourlabeh en premier). Mais, le grand nettoyage des issas autochtones à commencer après la mort du feux Elabeh, tous les directeurs ou sous-directeurs de ces tribus issas, ont été remplacés par des personnalités issus du clan du président gouled ou iog. Dans l'armée ou dans la police, les nombres des gradés d'afars ou issas autochtone, sont réduits au strict minimum pour ne pas dire éliminés. Cette politique touche également les autres tribus somaliens et en particulier les samaronnes à cause de leur proximité avec les issas autochtones. Cette politique planifiée et orchestrée sous la règne dictatorial de Gouled, a été accentuée sous la dictature actuelle d'iog et de kadra haid. Car, la dernière dame du pays, a de son côté décideé de faire le rattrapage tribale, en réalisant au moins quelques années le même taux de "promotion/remplaçant" pour sa tribu "issack" que Gouled & Iog réunit pour le clan du président , la tribu issack n'avait pas subi les foudres du régime, mais n'avait pas profité non plus les promotions qu'avaient eu le clan du président. Lors, des "promotions" de la famille de la "dernière dame", certain nombre des cadres du clan du président ont été remplacés, ce qui a failli créer des remous tribales entre issa et issack car les issas du clan n'ont pas pu supporter de subir à leur tour la politique d'épuration administrative ou tribale.
Le désastre cette politique d'épuration tribale fait qu'actuellement, le pays a subi une vraie mutation de population.
Au niveau démographique et sociologique, les conséquences sont totalement désastreuses à l'idée même de la nation. Nous sommes arrivés un stade critique de ce changement de population. Vue que, les djiboutiens(nes) ont subi une politique tribale de trois générations, l'ensemble du tissu économique est aux mains du régime où des familles collabos dont on issu "les nouveaux djiboutiens" à tels point que certains "nouveaux djiboutiens" disent clairement qu'il n'y avait pas des djiboutiens avant l'arrivée des colons. Et que djibouti est un pays d'émigré au sens large du terme. On est arrivé un stade où les quelques intellectuels djiboutiens n'osent plus écrire la réalité de leur pays sous peine de subir les foudres du régime et les nouveaux djiboutiens, en se faisant taxer de tribalisme. Cette politique nauséabonde à caractère tribale est actuellement en cours au pays. Et, un bon nombre des jeunes diplômés subissent chaque jour. Ces jeunes vivent cette réalité sous différentes formes, ceux qui n'ont pas des boulots, on leur dit clairement lorsqu'ils se présentent pour un poste d'être né de mauvais famille. Pour ceux qui ont eu la chance de décrocher un boulot à condition qu'il n'y a personne de la famille qui dispose la même compétence, seront renvoyés au bout de quelques années le temps de former des gens de la famille à des telles postes. Ce que je raconte dans ce post, n'est pas de la science fiction ou une réalité du passé, mais une réalité présente que subisse nos jeunes diplômés ou quelques anciens qui ont échappé aux précédents vagues d'épuration éthniques.
J'invite l'ensemble des djiboutiens à témoigner de cette épuration ethnique qui est en cours dans notre pays.
Il s'agit d'un crime contre l'humanité vous devrez témoigner si vous avez subi ces genres de traitement, où témoins. Il n'est pas normal qu'on vous demande céder votre place, bureau, voiture à une personne qui a le même niveau de qualification, moins votre expérience, mais juste parce qu'elle est la nièce ou la fille ou une proche de la dernière dame du pays ou d'iog.
Lorsqu'on subit ce genre d'humiliation. On a l'impression que c'est notre faute et la seule option pour ne pas attirer les foudres de la dictature à sa famille c'est de fuir. Ce que je peux vous dire ce que vous n'êtes pas seuls, beaucoup ont subi cette humiliation, mais chacun garde ses blessures et peur d'évoquer sous peine de se faire traiter de tribaliste. Non le silence a trop servi ce régime. Je vous invite à témoigner en nous écrivant sous cette adresse: ddemocratie@yahoo.fr. Nous allons publier vos histoires sans aucune diffamation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire