37 ans de dictatures ont transformé Djibouti à
une prison à ciel ouvert ! Pourtant cette dictature vieille de 37 ans est
totalement méconnue en occident et encore moins en Afrique !
La
dictature de Djibouti est héréditaire du même type que « les bongos »
du Gabon ou « les eyademas » du Togo, le dictateur Hassan Gouled, n’ayant pas de fils ou
fille, a passé le flambeau à son neveu,
Ismael Omar Guelleh, après 22 ans de règne. Celui-ci, est à son quinzième année
de règne.
A l’inverse des autres dictatures d’Afrique, la
dictature Gouled/Guelleh vit relativement à l’abri des médias occidentaux. La
clémence dont bénéficie la dictature djiboutienne peut s’expliquer par la
taille du pays et surtout la timidité du peuple djiboutien, qui a du mal à
parler des sévices du régime.
Mais, cette clémence peut-être également le
résultat d’un lobbying très agressif du régime sur les médias internationaux
allant jusqu’à acheter le silence s’il n’obtient pas un papier de propagande.
Djibouti par sa situation géographique, est un
pays riche. Situé au carrefour de l’Afrique et l’Asie, au passage d’une route maritime
très fréquenté, Djibouti est également le port de l’Ethiopie, un pays de 80
Millions d’habitants dont la croissance économique avoisine le 10% par
an !
Grâce à sa position, djibouti est également un hub pour la télécommunication. Le pays est situé au croisement de trois câbles souterrains.
Grâce à sa position, djibouti est également un hub pour la télécommunication. Le pays est situé au croisement de trois câbles souterrains.
En outre, Djibouti est quasiment un pavillon
militaire multinational où sont stationnés des soldats français, italiens,
allemands, espagnoles, américains, japonais, mais également chinois et on parle
même des russes ou iraniens.
Malheureusement, près de 80 % des djiboutiens
vivent sous le seuil de pauvreté et près de 50% sont dans une insécurité
alimentaire sévère. L’économie djiboutienne repose sur la rente sur tous les
aspects de la vie économique du pays. A Djibouti tout est a loué au plus
offrant. Nouer des relations avec des partenaires, établir une stratégie de
développement à long terme, créer des entreprises, investir dans l’éducation,
la santé ou investir dans les secteurs énergiques ne sont points les priorités
du régime actuel. L’argent facile généré par la rente de la position
géostratégie de Djibouti, la course derrière le billet vert sont l’alpha et
l’oméga de la vision stratégique du régime. Toute l’énergie ou la réflexion des
dirigeants du pays pour ne pas dire le dirigeant tourne à la conservation du pouvoir par tous
les moyens. En effet, Guelleh a réussi au bout de trois mandats à la tête du
pays à s’alénier la quasi-totalité de la classe politique dont certains étaient ses compagnons avant de
tomber en disgrâce ou claquer la porte pour rejoindre l’opposition, mais
également les intellectuels, les jeunes, les femmes qui étaient il y a encore
peu le noyau dur de ses supporteurs.
Depuis, le holdup électoral des élections de
février 2013, le pays est quasiment à l’arrêt :
l’administration est atone. Les conflits de personnes dominent au sein du gouvernement,
la famille du dictateur (la fille, les beaux-fils, la dernière dame du pays) alimente les faits divers et les
conflits de personne. Le pays est non gouverné, à part l’aspect créatif de la
crainte quotidienne confié des pseudos seigneurs de « guerres » qui
s’apparentent à des tortionnaires sous
couvert de l’uniforme des institutions d’état.
Pour le
peuple djiboutien l’intimidation, l’humiliation et les mauvais traitements sont
les lots quotidiens en lieu et place d’une vie décente qu’il aurait pu espérer en vue de la place
stratégique qu’occupe leur pays et les devises engendrés par conséquent.
L’occident qui a longtemps considéré le régime
djiboutien comme une dictature amie, commence à comprendre la nature du régime
qui est plus à une kléptocratie qu’un pays. Ils constatent également la
non-viabilité du dictateur qui fait un réel rapprochement avec les devises
chinoises en dépend de leur amitié!
Quelques lueurs d’espoirs dans cet océan de
désespoir du peuple djiboutien, le réveil de la jeune djiboutien sous la
bannière MJO, une opposition qui préserve pour l’instant l’unité, des leaders
disponibles et viables, la prise de conscience occidentale qu’au-delà de deux
mandats à la tête d’un pays, un homme ou une femme n’apporte rien de bien à
part la destruction ou la misère.
Cette prise de conscience n’est pas étrangère à
la détermination du premier Président américain qui a des origines africaines
dont justement le père a subit le système de la dictature. Obama hait la
dictature et les dictateurs, il fait tout pour faire comprendre aux dictateurs
africains que le temps où ils régnaient avec la complicité occidentale est
révolu !
« The
game is Over » pour Guelleh !
Mahamoud
djama
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