Ces mots ont été prononcés par le vice-président de l’USN, leader de CDU
et héros de l’indépendance. La surprise n’étant pas le pourquoi de ces mots vu
le contexte actuel à Djibouti, mais de qui les a prononcés !
Même si Elmi Omar Khaireh est un leader charismatique et un ancien héros de l’indépendance, pendant
qu’iog jouait le collabo sous son uniforme colonial, personne n’aurait pu
imager, il y a encore un an, qu’il puisse prononcer ces mots. Pas, que l’homme
manque de courage, loin de là, beaucoup se souviennent de ses actes de
bravoures pendant la période coloniale, mais usé et vieilli et surtout entouré
des agents sds, le régime pensait l’utiliser à son bon escient. Malheureusement
pour eux et heureusement pour la démocratie et le peuple djiboutien, le vieux
lion peut encore rugir et le froussard de bet-el-wali peut à avoir la
« tremblote » car ce n’est que le début.
Effectivement, le régime attendait que des telles menaces proviennent du côté du leader du MRD, DAF,
l’homme de l’intransigeance d’après Guelleh lui-même. Toujours est-il que cette
sortie est tout un symbole de l’état d’esprit de l’opposition USN qui ne voit
guère une issue politique via des négociations avec le régime en place, se
tourne vers la rue pour découdre avec le régime.
Il semblerait que l’inconsistance et l’incohérence du dictateur ont eu
raison des derniers « modérés » de l’USN, étiquette que le régime a attribuée
aux inoffensifs opposants. Le régime Guelleh qui voulait être au centre du jeu
et distribuer les étiquettes de modérés, extrémistes et islamiste au sein de
l’opposition, a du mal à cerner cette
opposition dont les plus modérés
appellent à la révolution. Pour Guelleh et ses proches collaborateurs, les
nerfs sont mis à rude épreuve au point que la fébrilité du pouvoir se voit au
grand jour. Après avoir, lâchement insulter l’opposition et menti sur la lettre
reçue devant la communauté nationale et internationale, Guelleh s’est fait corriger
littéralement avec preuve à l’appui suivi d’un rappel à l’ordre très clair du
camp des démocrates.
Sa fuite en avant, dans le journal « jeu à fric » pour piéger l’opposition n’a rien donné, mais
a provoqué un capharnaüm sans nom au sein de ses fans, dont certains parlent
carrément de trahison du dictateur lui-même.
A deux ans l’élection présidentielle, le dictateur Guelleh a mis en
miette son camp, ses fans sont déboussolés. Ses nerfs commencent à lâcher, ses
discours sont totalement incohérents. Son départ annoncé pour calmer la rue
djiboutienne n’a pas fait l’effet escompté.
Du côté de l’opposition, même les leaders, les plus
« modérés » commencent à lancer des appels à la révolution. La pire
crainte du dictateur Guelleh est en marche : la révolution khamzine !
Plus que jamais dans les lèvres de la rue djiboutienne.
La mobilisation de la diaspora va de crescendo et ce n’est pas les
quelques « pauvres » obligés, avec le morale aux chaussettes et
totalement paumés dans les rues de Bruxelles qui font la contrer. L’espoir et
le changement sont du côté de l’opposition, la honte et le désespoir dans le
camp du régime.
Mais, la question qui se pose est à qui s’adresser le leader de CDU, et
vice-président de l’USN, lorsqu’il a lancé cet appel de mobilisation générale
pour un soulèvement populaire ?
Au-delà, de l’appel au peuple, Omar Elmi kaireh, semble s’adresser aux
membres de son parti CDU et surtout à certains cadres de son parti qui sont des
transfuges de régime Guelleh et dont leurs actions prêtent confusions sur une
réelle volonté de changement.
Mais, cet appel s’adresse également à tous les transfuges pour dire que l’heure de
vérité est arrivée et qu’il faut choisir son camp et de s’engager réellement dans le
camp démocratique au lieu de mettre des « peaux bananes » sur le chemin
des démocrates.
L’autre question qui taraude dans la tête de tout le monde est de savoir
la stratégie de l’opposition djiboutienne à deux ans de l’élection
présidentielle :
Faut-il découdre avec le régime toute suite en sachant qu’aucune élection
viable n’est à espérer de ce régime ?
Ou faut-il attendre l’aval du peuple djiboutien avant de s’engager vers
la bataille finale ?
Dans les deux cas, tout semble indiquer que la finale se jouera dans les
rues de Djibouti à moins nos militaires abrègent l’agonie du régime en place et
écartent le dictateur pour ouvrir la voie à des négociations sérieuses
aboutissant à l’établissement d’une
démocratie.
Plus personne ne parie sur la survie du régime Guelleh, mais beaucoup
ont la crainte que le système survie.
Le peuple djiboutien veut un vrai changement et pas un changement dans
le système comme certains au sein de l’usn commencent à le structurer en écartant
sournoisement les vrais démocrates.
Pour les démocrates djiboutiens, une double bataille s’engage :
En finir avec le régime dictatorial de Guelleh et combattre ceux qui essaient
de reconstituer le système au sein de l’USN.
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