dimanche 6 avril 2014

Djibouti : soulèvement populaire!



Ces mots ont été prononcés par le vice-président de l’USN, leader de CDU et héros de l’indépendance. La surprise n’étant pas le pourquoi de ces mots vu le contexte actuel à Djibouti, mais de qui les a prononcés !

Même si Elmi Omar Khaireh est un leader charismatique  et un ancien héros de l’indépendance, pendant qu’iog jouait le collabo sous son uniforme colonial, personne n’aurait pu imager, il y a encore un an, qu’il puisse prononcer ces mots. Pas, que l’homme manque de courage, loin de là, beaucoup se souviennent de ses actes de bravoures pendant la période coloniale, mais usé et vieilli et surtout entouré des agents sds, le régime pensait l’utiliser à son bon escient. Malheureusement pour eux et heureusement pour la démocratie et le peuple djiboutien, le vieux lion peut encore rugir et le froussard de bet-el-wali peut à avoir la « tremblote » car ce n’est que le début.

Effectivement, le régime attendait que des telles menaces  proviennent du côté du leader du MRD, DAF, l’homme de l’intransigeance d’après Guelleh lui-même. Toujours est-il que cette sortie est tout un symbole de l’état d’esprit de l’opposition USN qui ne voit guère une issue politique via des négociations avec le régime en place, se tourne vers la rue pour découdre avec le régime.

Il semblerait que l’inconsistance et l’incohérence du dictateur ont eu raison des derniers « modérés » de l’USN, étiquette que le régime a attribuée aux inoffensifs opposants. Le régime Guelleh qui voulait être au centre du jeu et distribuer les étiquettes de modérés, extrémistes et islamiste au sein de l’opposition, a du mal à cerner  cette opposition  dont les plus modérés appellent à la révolution. Pour Guelleh et ses proches collaborateurs, les nerfs sont mis à rude épreuve au point que la fébrilité du pouvoir se voit au grand jour. Après avoir, lâchement insulter l’opposition et menti sur la lettre reçue devant la communauté nationale et internationale, Guelleh s’est fait corriger littéralement avec preuve à l’appui suivi d’un rappel à l’ordre très clair du camp des démocrates.

Sa fuite en avant, dans le journal « jeu à fric »  pour piéger l’opposition n’a rien donné, mais a provoqué un capharnaüm sans nom au sein de ses fans, dont certains parlent carrément de trahison du dictateur lui-même.

A deux ans l’élection présidentielle, le dictateur Guelleh a mis en miette son camp, ses fans sont déboussolés. Ses nerfs commencent à lâcher, ses discours sont totalement incohérents. Son départ annoncé pour calmer la rue djiboutienne n’a pas fait l’effet escompté.

Du côté de l’opposition, même les leaders, les plus « modérés » commencent à lancer des appels à la révolution. La pire crainte du dictateur Guelleh est en marche : la révolution khamzine ! Plus que jamais dans les lèvres de la rue djiboutienne.

La mobilisation de la diaspora va de crescendo et ce n’est pas les quelques « pauvres » obligés, avec le morale aux chaussettes et totalement paumés dans les rues de Bruxelles qui font la contrer. L’espoir et le changement sont du côté de l’opposition, la honte et le désespoir dans le camp du régime.

Mais, la question qui se pose est à qui s’adresser le leader de CDU, et vice-président de l’USN, lorsqu’il a lancé cet appel de mobilisation générale pour un soulèvement populaire ?

Au-delà, de l’appel au peuple, Omar Elmi kaireh, semble s’adresser aux membres de son parti CDU et surtout à certains cadres de son parti qui sont des transfuges de régime Guelleh et dont leurs actions prêtent confusions sur une réelle volonté de changement.

Mais, cet appel s’adresse également à tous les transfuges pour dire que l’heure de vérité est arrivée et qu’il faut choisir son camp et de s’engager réellement dans le camp démocratique au lieu de mettre des « peaux bananes » sur le chemin des démocrates.

L’autre question qui taraude dans la tête de tout le monde est de savoir la stratégie de l’opposition djiboutienne à deux ans de l’élection présidentielle :
Faut-il découdre avec le régime toute suite en sachant qu’aucune élection viable n’est à espérer de ce régime ?  

Ou faut-il attendre l’aval du peuple djiboutien avant de s’engager vers la bataille finale ?

Dans les deux cas, tout semble indiquer que la finale se jouera dans les rues de Djibouti à moins nos militaires abrègent l’agonie du régime en place et écartent le dictateur pour ouvrir la voie à des négociations sérieuses aboutissant à l’établissement  d’une démocratie.

Plus personne ne parie sur la survie du régime Guelleh, mais beaucoup ont la crainte que le système survie.

Le peuple djiboutien veut un vrai changement et pas un changement dans le système comme certains au sein de l’usn commencent à le structurer en écartant sournoisement les vrais démocrates.

Pour les démocrates djiboutiens, une double bataille s’engage :

En finir avec le régime dictatorial de Guelleh et combattre ceux qui essaient de reconstituer le système au sein de l’USN.

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