mardi 24 septembre 2013

Djibouti: Guelleh dans l'œil du cyclone des révolutions du printemps arabe

Même si le peuple djiboutien est arabe pour les africains et africain pour les arabes, la contestation née du holdup électoral du 22 février 2013 ne s'affaiblit point et ressemble de plus en plus à une révolution. A l'intérieur du pays, les manifestations se multiplient et commencent à prendre les provinces en plus de la capitale l’épicentre de la contestation. A l'extérieur, la diaspora continue de mobiliser énormément pour un petit pays à chaque passage du dictateur Guelleh ou à chaque événement important qui se passe au pays. Le peuple djiboutien connu pour sa discrétion et son silence pour ne pas dire sa timidité et sa docilité est totalement méconnaissable et surprend même la dictature habituée à un peuple docile et corvéable âme et corps. La soif pour la liberté et la démocratie se lit sur les visages et se manifeste sur les réseaux sociaux seuls sources d'informations et seules ilots de liberté pour un peuple soumit à une implacable dictature vieille de 36 ans. La coalition de l'opposition USN est considérée comme une arche de Noé dans un océan de d'injustices, de liberticides et des mauvais traitements humain. Et, les chiffres parlent d'eux-mêmes, à plus de 6500 Facebookers et autant des twiters suivent le page d'USN alors qu'ils ne sont pas plus de 100 facebookers pour la page UMP de la coalition ou le parti unique au pouvoir. Pourtant, le régime met des moyens financiers, humains collocaux pour lutter contre les réseaux sociaux comme des ralentissements, des surveillances, des attaques virus, des coupures d'électricités ou même l'embauche d'une armée des jeunes dans la précarité pour désinformer le peuple en introduisant des fausses informations ou images pour discréditer l'opposition en se faisant passer à des militants usn. En dehors du monde virtuel dont l'opposition a les moyens de répliquer et en attendant les mesures extrêmes (comme le blocage de facebook et twitter) que le régime prépare d'après des sources sûres, la répression du régime sur le terrain est sans égale. Les arrestations, les intimidations, les licenciements, les tortures, ainsi que les meurtres suspects sont monnaies courantes et le quotidien des djiboutiens. Djibouti est considérée par bon nombre d’observateurs comme une prison à ciel ouvert gardé par des soldats occidentaux avec un maton dont le profile se rapproche d’un sérial killer qu’un président. Pourtant, la résistance pacifique est là, plus que jamais déterminée. Durant les huit mois de contestations jamais une voiture brulée, un magasin ou entrepôt détruit, ni une agression contre un militant du régime. Les leaders de l’opposition qui subissent eux aussi les primates de ce régime d’un autre temps, tiennent encore leurs troupes avec un langage de vérité en privilégiant constamment la paix et l’unité de leur pays. Par ce biais l’opposition djiboutienne montre sa maturité politique, même si elle n’a jamais exercé le pouvoir. A l’inverse le régime djiboutien est dans la fuite en avant et dans la politique des terres brûlées. La rue djiboutienne comme les observateurs étrangers pensent que le régime pousse l’opposition et le peuple djiboutien à une guerre civile qui solderait selon le régime les 36 années de pillage et d’enrichissements personnels. Ceux qui tiennent le pouvoir à Djibouti ne souhaitent aucunement une transition démocratiquement, mais privilégient une situation à la somalienne ou syrienne pour éviter de rendre des comptes. Du côté de l’opposition et du peuple djiboutien, le pourrissement de la situation génère des frustrations des militants de base qui peuvent conduire des actions comme celle de la prise spectaculaire que symbolique de l'ambassade de Djibouti à Bruxelles le 16 septembre 2013 lors du passage du dictateur Guelleh à l’otan. Contrairement aux accusations et aux cris du loup d’un régime discrédité à l’intérieur comme à l’extérieur, sur une supposée violence lors de la prise de l’ambassade, cette action d’après nos informations n’a été ni violente, ni une agression étrangère, mais une banale mais symbolique de manière s’approprier un lieu considéré par la majorité du peuple djiboutien un ilot de dictature dans une terre de démocratie. Mais, du côté du régime, il s’agit un acte d’une extrême violence dont la responsabilité incombe pleinement au premier parti de l’opposition du pro-occidental DAF(Daher Ahmed farah), le MRD interdit sans aucun jugement depuis des années, même si le vrai jugement est toujours en attente de la cour d’appel. C’est qui n’aucune importance pour le régime vue que le prince Régnier en a décidé ainsi. Certains du régime ont déjà réclamé la tête de DAF une fois entendu l’affaire sans qu’ils apportent aucune preuve tangible prouvant qu’un élément du MRD soit impliqué, mais a-t-on besoin des preuves lorsqu’on est capable d’emprisonner quelqu’un (DAF) dont le jugement a été cassé par la cour suprême ? L’acharnement sur la personne de DAF ou ses collaborateurs comme Maydane Abdallah Okieh, explique à lui seul l’injustice et l’arbitraire dont sont victimes les djiboutiens. Et, on ne parle même pas les accusations fallacieuses que le régime a inventé pour mettre dans l’ombre pour longtemps les trois leaders des démocrates musulmans que le régime essaie tant bien que mal à coller l’étiquette d’affreux terroristes islamistes, alors que les pourvoyeurs (ismael tani et consorts) de l’islamiste intégriste ont leur accès unilatéral à Haramous (la résidence du dictateur Guelleh). Les négociations ou le dialogue ne pouvaient que s’arrêter à la vue de la condition du régime : « nous libérons les (« otages ») prisonniers à condition que l’opposition accepte les 10 sièges du parlement », ce qui ressemble plus à une demande de rançon qu’à des négociations. La situation peut rapidement déraper à tout instant et la communauté internationale regarde pour l’instant sans mettre la pression adéquate au régime pour l’amener à la table pour faire des vraies négociations afin de sortir le pays de l’ornière dont elle se trouve. Mais, vu que l’UMP la coalition du dictateur reconnait elle-même des irrégularités dans les élections législatives de février 2013, la solution consisterait à refaire des élections anticipées en mettant des gardes fous nécessaires pour le bon déroulement du scrutin. La démocratie consiste à faire confiance à son peuple, si la dictature djiboutienne veut aller vers la démocratie comme elle prétend le faire. Il faudra aller vers des élections avec la communauté internationale comme témoin. Le salut de djibouti passe par des élections anticipées avec le soutien de la communauté internationale et pas seulement les observateurs du club des dictateurs africains ou arabes !

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