Le régime de Guelleh est confronté à une contestation de
l'opposition USN (coalition des partis d'opposition) qui ne faiblit pas depuis
plus de cinq mois.
La réponse du régime a été jusqu'à présent la répression
tout azimut allant des arrestations arbitraires jusqu'aux tortures et aux
meurtres.
Les organismes internationaux contre les mauvais traitements
humains et de défense des droits de l’Homme ont monté plusieurs fois au créneau
pour dénoncer ou demander l'arrêt de cette escalade.
L'union européenne, la France ou les états unis ont demandé
la publication des résultats généraux par bureau de vote, des élections du 22
février 2013 dont l'opposition dit avoir gagnée avant de subir un hold-up de la
part du régime.
Le régime djiboutien se mure dans un silence assourdissant à
l'intérieur comme à l'extérieur qui assure pourtant les maigres ressources du
pays.
C'est lors de son dernier voyage en Europe à Londres le 8
mai 2013 que Guelleh a esquissé un semblant ouverture en direction de
l'opposition en annonçant l'ouverture prochaine des négociations.
Depuis son retour à djibouti, Guelleh se met de nouveau dans
le mur du silence et la répression a repris de plus belle.
Le dernier acte cette comédie tragique a été joué le 27 juin
dernier, le jour de l'indépendance de djibouti, ou Guelleh a de nouveau sorti
de son mutisme pour annoncer sa volonté
de négocier . Mais, cette intervention a laissé un arrière-goût de règlement
des comptes avec une partie de l'opposition dont il ne souhaite pas associer
aux négociations.
Pour les négociations, le peuple est toujours dans l'attente
d'une réelle volonté du régime qui est victime de ses atermoiements pour être
crédible.
Par contre au niveau de règlement de compte avec une partie
de l'opposition, le régime semble tenir
parole avec l’arrestation et l’emprisonnement de DAF, leader de MRD, ancien journaliste
et porte-parole de la coalition de l'USN.
DAF (Daher Ahmed Farah) est l'homme à abattre du régime et
ses proches ou ses amis sont habitués aux cellules de la sinistre prison de
Gabode.
Le régime Guelleh semble naviguer à vue en espérant
distribuer des postes et des mallettes d’argent
pour diviser l’opposition, mais celle-ci semble tenir le choc.
Pour l'instant, les revendications sont cantonnées à quelques
quartiers de la capitale pour intéresser
les médias internationaux. Et, la chape de plomb médiatique décourage bon
nombre des jeunes et les poussent dans le désarroi.
Mais, les atermoiements, l’entêtement, la répression tout
azimut du régime, peuvent créer un climat insurrectionnel qui risque de créer
une déflagration que la communauté internationale peine à mesurer les
conséquences tant le pays est le dernier ilot de stabilité de la région et un
site géostratégique d’importance mondial.
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