mercredi 3 juillet 2013

Négociation ou Répression, la dictature semble avoir choisie sa voie!

Le régime de Guelleh est confronté à une contestation de l'opposition USN (coalition des partis d'opposition) qui ne faiblit pas depuis plus de cinq mois.

La réponse du régime a été jusqu'à présent la répression tout azimut allant des arrestations arbitraires jusqu'aux tortures et aux meurtres.

Les organismes internationaux contre les mauvais traitements humains et de défense des droits de l’Homme ont monté plusieurs fois au créneau pour dénoncer ou demander l'arrêt de cette escalade.

L'union européenne, la France ou les états unis ont demandé la publication des résultats généraux par bureau de vote, des élections du 22 février 2013 dont l'opposition dit avoir gagnée avant de subir un hold-up de la part du régime.

Le régime djiboutien se mure dans un silence assourdissant à l'intérieur comme à l'extérieur qui assure pourtant les maigres ressources du pays.

C'est lors de son dernier voyage en Europe à Londres le 8 mai 2013 que Guelleh a esquissé un semblant ouverture en direction de l'opposition en annonçant l'ouverture prochaine des négociations.

Depuis son retour à djibouti, Guelleh se met de nouveau dans le mur du silence et la répression a repris de plus belle.

Le dernier acte cette comédie tragique a été joué le 27 juin dernier, le jour de l'indépendance de djibouti, ou Guelleh a de nouveau sorti de son mutisme pour annoncer  sa volonté de négocier . Mais, cette intervention a laissé un arrière-goût de règlement des comptes avec une partie de l'opposition dont il ne souhaite pas associer aux négociations.

Pour les négociations, le peuple est toujours dans l'attente d'une réelle volonté du régime qui est victime de ses atermoiements pour être crédible.

Par contre au niveau de règlement de compte avec une partie de l'opposition, le régime  semble tenir parole avec l’arrestation et l’emprisonnement de DAF, leader de MRD, ancien journaliste et porte-parole de la coalition de l'USN.

DAF (Daher Ahmed Farah) est l'homme à abattre du régime et ses proches ou ses amis sont habitués aux cellules de la sinistre prison de Gabode.

Le régime Guelleh semble naviguer à vue en espérant distribuer des postes et des mallettes d’argent  pour diviser l’opposition, mais celle-ci semble tenir le choc.  

Pour l'instant, les revendications sont cantonnées à quelques quartiers de la capitale  pour intéresser les médias internationaux. Et, la chape de plomb médiatique décourage bon nombre des jeunes et les poussent dans le désarroi.


Mais, les atermoiements, l’entêtement, la répression tout azimut du régime, peuvent créer un climat insurrectionnel qui risque de créer une déflagration que la communauté internationale peine à mesurer les conséquences tant le pays est le dernier ilot de stabilité de la région et un site géostratégique d’importance mondial.

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