jeudi 21 avril 2011

Afrique: élection sans saveur, revolution latente?

Alors que vous vivons dans un bouleversement mondial suite aux révolutions arabes dont certaines sont encore en cours, un certain dictateurs africains se sont arrangés pour vivre dans leurs ilots militaro-policières pour organiser leurs pseudo élections: iog de djibouti, blaise de burkina ou yuwerri de l'ouganda.
Alors, beaucoup des questions se posent :
- face au réveil arabe, l'africain est-il au coma?
- Quel est le poids dans la société africaine du tribalisme ou du clanisme?
- Peut-on obtenir un changement sans se battre pour ce changement?
En fait, même si les révolutions arabes ne se seront pas toutes couronnées du succès comme en Tunisie ou en Égypte, les régimes arabes viennent de comprendre l'urgence du changement et certains comme en maroc ou algérie essaient de prendre les devants pour éviter un affrontement violent comme en libye.
Mais, malheureusement aucun changement n'est à l'ordre du jour pour cet Afrique en coma éthylique.
Je dis en coma éthylique car il s'agit bien d'un coma éthylique dans le bon sens du terme surtout pour les djiboutiens(nes) qui s'adonnent encore  à la feuille verte(le khat) alors que leur pays est en plein dérive dans océan de turbulences.
Autant dire que le changement démocratique n'est pas pour demain pour Afrique pacifiste à tendance lâcheté.
Je ne mettrai pas les africains dans le même sac car certains africains ont déjà démontré leur courage au moment de la décolonisation, ces mêmes africains ont déjà  accédé  à la démocratie ou en cours de le faire.
Bizarrement la carte du courage pour de la décolonisation recoupe parfaitement celle de l'ascension à la démocratie.
C'est vrai lorsqu'on n'a pas accepté la domination de l'homme blanc, on n'accepte pas la domination d'un dictateur noir.
J'ai un peu peur pour les djiboutiens(nes) que le proverbe: tel homme, tel fils soit vrai!
Et là, nous serons  encore sous le joug de la dictature pendant une vingtaine d'année car 2011 correspond exactement 1960(l'année de la décolonisation) pour la démocratie.
Il nous a fallu 17 ans pour nous débarrasser le colonisateur.
Faut-il patienter encore 20 ans pour faire chuter le dictature iog et le clan trableski?
Malheureusement, l'histoire est en perpétuel recommencement, mais les lâches restent les mêmes et les braves sont toujours les mêmes!
Avec kwame nkruma les ghaniens détenaient la palme pour la décolonisation, ils sont les champions pour la démocratie et malheureusement pour mon peuple l'histoire se répète.
On était les risées de la décolonisation et on sera les ridicules de la démocratie.
Peut-on obtenir quelque chose sans se battre?
Iog peut dormir tranquille, le peuple djiboutien n'a aucun courage pour le déloger, mais la chose commence à se compliquer les dictateurs burkina et ougandais.
Même si le calme revient de façon précaire, çà a tangué fort au burkina qu'il y aura forcement des changements.
En ouganda, yuwerri vient d'arrêter pour la troisième fois le leader de l'opposition, la situation semble hors de contrôle et çà finira par exploser.
A djibouti, tout le monde attend que le voisin fasse la révolution pour récupérer les marrons du feu!!
Le seul pour l'instant qui s'accomode cette situation à merveilles c'est iog.
Honnêtement, je m'attendais qu'iog se fasse élire mais pas avec un tel pourcentage.
Ce pourcentage veut clairement dire qu'il n'aura aucune ouverture.
Il faut connaitre le personnage pour comprendre le message subliminal d'un tel pourcentage d’élection.
- Entre 80% - 90% voulait dire: je fais mater ceux qui tenteront de manifester.
-70%- 80% : voulait dire: j'ai vu que vous n’êtes pas trop d'accord avec moi, mais je continue quand même , on verra si vous avez plus du cran à s'opposer.
-60% - 70% : voulait dire: je n'ai pas l'intention de partir, mais je vais essayer de changer certaines choses et peut-être certains caciques du régime.
-50% - 60% : voulait dire: là je n'ai pas pu reculer, mais je ferai un seul mandat anti-constitutionnel, par contre j'orienterai le pays vers la démocratie en acceptant la proportionnalité dans l'élection législative.
Moins de çà voulait dire, je fuis.
Même si je ne m'attendais pas à "je vais fuir" vu  qu'on n'a pas poursuivi la mobilisation du 18 février, je m'attendais qu'il n'osera pas plus que 60% - 70% .
Avec ce score de 80%, iog nous dit clairement ce qu'il va faire et j'espère que certains n'avaient pas des espoirs sur un changement pacifique.
Par contre, il s'agit d'un message clair pour les partisans de la dictature: la dictature continue.
Pour nous les démocrates,  le non-événement du 8 avril n'entamera pas notre détermination à faire chuter la dictature au contraire ceci renforce notre diagnostic qu'on ne peut pas négocier avec une dictature et qu'on obtiendra rien si on ne se bat pas pour nos valeurs démocratiques.
Donc, le combat continue.
Je lance un appel aux jeunes qu'on peut encore écrire l'histoire qu'on n'est pas obligé de suivre la lâcheté de gouled, iog et ses compères pendant la colonisation.
Nous allons gagner si on ne compte pas sur le voisin pour régler notre problème.
Il faut avoir le courage d'affronter la dictature.
La chute de la dictature est un fait certain
Il s'agit juste une question de temps et dans quel état on va récupérer le pays.
Je pense qu'il faut aller au combat maintenant pour qu'on ait le temps de reconstruire le pays pour nos enfants. Sinon, cette tâche incombera nos enfants et nous, on aura l'étiquette des lâches.
J'espère que certains n'ont pas encore un espoir fou d'un changement pacifique!!


  


 



 


   

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