mardi 12 janvier 2016

Djibouti: Profil du prochain président..

 Profil du prochain président ..
Par  Saad Awaleh
Mais avant de faire sortir du lot cette personne qu'il nous faut, nous allons essayer de peindre, tout d'abord, les défis qu'il nous faut relever, les cinq prochaines années, ou en tout cas, dans un avenir très proche. Ainsi, à partir de ces défis, nous saurons les compétences que l'homme ou la femme, qui doit diriger notre pays doit présenter. Le profil requis nous guidera, très probablement, je l'espère, vers la personne qu'il nous faut, ou en tout cas, nous permettra d'y repenser par deux fois si celui que nous soutenons est le bon.
De prime à bord, nous devons lever certaines ambiguïtés. Nous ne devons pas nous duper, la population djiboutienne est, aujourd'hui, divisée sur le chemin à prendre pour son avenir. Alors, les uns et les autres ne doivent pas avoir le monopole de la parole ou les décisions à prendre. Ni haine, ni dépravations, les uns et les autres doivent accepter le débat, tout simplement, parce que nous allons partir du principe que personne ne veut du mal à notre cher pays, à ce beau pays, en tout cas, pour la plupart d'entre nous. Pour celui qui n'en est pas, encore, convaincu, il suffit de lui rappeler combien de « ouf » se sont exprimés le jour où, enfin, nous avons entendu parler d'un dialogue entre les deux tendances que représentent UMP et USN.
Mais commençons, tout d'abord, par décrire la situation actuelle du pays. Aujourd'hui, sous les murs des lamentations, la plupart de nos concitoyens reconnaissent l'état pitoyable de notre politique judiciaire, l'état tout aussi déplorable de notre politique éducative, l'état lamentable de notre politique sanitaire et l'état tout aussi désastreux de notre politique tout court. Pour le moment, notre but n'est pas de rechercher qui en est le responsable. Et nous sommes même de ceux qui sont convaincus que nous avons, tous, notre part de responsabilité. Mais, notre objectif, ici, est de trouver un terrain d'entente pour parvenir, ensemble, à créer un semblant de projet de société qui aboutit à une sorte de contrat social, qui régit, désormais, notre « vivre en communauté ».
Le tribalisme a atteint des summums au point où un responsable vous renvoie au ministre de votre clan. On en parle dans les majlisses, on en parle dans les bureaux, on en parle dans les rues et on en parle, même, dans les écoles. Pire, nous sommes en train de créer des associations tribales pour des raisons politiques. Certainement, et là, mes très chers concitoyens, le doute n'est pas permis, la machette s'en suivra, une fois, la passion installée.
L'appareil judiciaire est devenu la propriété de certains. La vente des drogues, les détournements des fonds publics, la corruption qui sont, pourtant, sanctionnés comme fautes graves dans notre législation, en incriminant les acteurs, ne sont plus des délits. Un coup de fil magique peut lever votre sentence et vous laisser agir en toute liberté. Ce même coup de téléphone, qui peut vous déchoir de votre nationalité ou vous inculper de trouble de l'ordre public, vous assigner à résidence ou en garde de vue sans aucune instruction judiciaire. L'injustice sociale a pris des proportions inquiétantes. La politique de mérite a cédé la place au tribalisme, à la connaissance, au mouchardisme. Il n'existe aucune règle de procédures et celles qui existent ne sont plus respectées dans l'embauche, dans les nominations, dans les prises des décisions, dans les appels d'offre, dans la distribution des parcelles des terrains, partout, avons-nous envie de dire, mais, nous savons, pertinemment, qu'une minorité d'hommes et de femmes tente de préserver, encore, certains lieux ou certaines ressources pour sauver ce qu'il est, encore, possible de sauver.
La corruption et les détournements des fonds publics dépassent l'entendement. L'argent de l'Etat est mal géré. Il est distribué au vu et au su de tout le monde, dans les maisons, dans les bureaux administratifs, dans les locaux du RPP, dans les régions, dans la rue ! Les caisses de l'Etat, tout comme, celles des grandes entreprises publiques sont pillées : les comptables ne sont désignés que pour justifier l'injustifiable. Tant d'argent qui aurait pu servir à investir dans des mécanismes créateurs des richesses, est utilisé pour arborer le snobisme d'un homme, d'un seul homme.
La méfiance est à son comble. Personne ne fait confiance à personne. Le président de la République parle, et je doute fort de sa sincérité, pareil pour les ministres, les députés. Un petit président d'association ne m'inspire plus confiance. Les médecins, les enseignants, tous les intellectuels quittent le pays. Un si petit pays qui perd, chaque jour, chaque année, un si grand nombre d'hommes et de femmes dans lesquels il a parié, pourra-t-il un jour s'en relever ? Sommes-nous en train de vivre une crise de confiance en nous-mêmes ?
Notre système sanitaire laisse à désirer à tel point que vous pouvez mourir d'une infection qui se généralise de jour en jour à cause de l'insalubrité qui règne dans les structures hospitalières, ou même d'une appendicite. Même pour votre argent, vous ne pouvez vous soigner avec confiance et certitude. L'injustice sociale est passée, aussi, par là : qu'il s'agisse des résultats de l'impunité totale ou qu'il s'agisse de ceux du fouet de l'Etat policier que nous avons créé, ensemble, nous, les Djiboutiens. Vous pouvez mourir en tranches découpées, plusieurs fois, à cause des gangrènes.
Pire, rien ne nous garantit, aujourd'hui, et nous n'avons aucun espoir que dans les dix années à venir, les choses vont s'améliorer dans le bon sens. Rien. Les générations qui arrivent et qui proviennent de l'éducation nationale dont nous connaissons, aujourd'hui, les déboires ne présagent rien de bon. Si, aujourd'hui, le ministère de l'Education nationale avait appliqué la petite règle toute simple de moyenne, c'est-à-dire, 10/20, dans plus d'une vingtaine d'écoles de la République de Djibouti, aucun élève ne serait admis en sixième ! Voici l'état désastreux de notre système scolaire sans vouloir le dépeindre.
Pour conclure, donc, cette partie, nous pouvons dire que notre pays souffre, surtout, en matière sociopolitique. La santé, l'éducation et la justice ont besoin de beaucoup plus d'assurance que l'état dans lequel elles se trouvent aujourd'hui. Les hommes et les compétences ne manquent pas. Apparemment, l'argent, non plus, ne manque pas, dirait-on. Seule la mauvaise gestion née de tous les maux que nous venons de décrire est, apparemment, responsable de cet état de lieu. Le peuple ne demande pas de l'argent bien que l'économie, aussi, soit importante. Il demande des règles pérennes qui s'appliquent à tous et qui garantissent le minimum de droit à chacun. Ainsi, chacun aurait eu ce que son mérite et les droits du pays lui lèguent. Et le développement durable de notre pays nous serait, ainsi, garanti. Ne construisez pas de routes ni des immeubles, construisez des hommes et eux, construiront les routes et les immeubles.
Pour les cinq prochaines années, nous avons, donc, besoin d'un homme intègre, d'un administrateur à la fois réformateur et pragmatique, d'une personne appliquée qui donne aux institutions et aux autres administrateurs tout leur rôle tout en garantissant les droits à tous les Djiboutiens. Surtout pas un homme au-dessus de la loi, encore moins, quelqu'un qui montre l'image de l'instrumentalisation clanique ou un partage tribal. Un être capable de faire renaître la djiboutienneté sans promouvoir la ségrégation d'aucune sorte. Un homme prêt à utiliser toutes les ressources dont nous disposons et, notamment, les compétences des uns et des autres pour un développement durable, un homme qui nous fait comprendre que tous unis, nous sommes une force et que personne n'est de trop. Obama l'a si bien dit, l'Afrique n'a plus besoin d'hommes forts mais d'institutions fortes.
Nous avons besoin d'un homme intègre capable d'oublier ses rancunes et la haine qu'il a un jour ressenties contre ses proches, contre ses voisins, contre ses collègues et contre quiconque qu'il a dû partager une vie avec lui. Nous avons besoin d'un homme intègre capable de négocier et de tenir ses paroles pour le développement durable du pays. Nous avons besoin d'un homme intègre capable de réunir opposition et majorité dans le même gouvernement, dans le même parlement, acceptant sans aucune rétention la coopération, la cohabitation, la cogestion, l'alternance. Un homme qui est là non pas pour ses filles, ni pour ses frères ou pour son clan. Mais, un homme qui est là pour le bien de tous les Djiboutiens, tout simplement.
Nous avons besoin d'une justice libre, impartiale et indépendante. Une justice libre de tout autre arbitrage néfaste tentant de l'influencer pour la partialité, pour la défense de ses propres petits intérêts égoïstes, pour la soumission. Une justice capable de faire sortir du pays de l'irresponsabilité : une justice devant qui nous devons tous rendre des comptes, et qui nous met, tous, devant nos responsabilités de tout acte perpétré. Une justice qui punit toute tricherie même lorsque cela provient de la part d'une haute autorité de l'Etat ou de l'un de ses propres acteurs. Nous avons besoin d'une justice, qui s'interdit d'intenter des procès contre les innocents, durant les heures sombres de la journée et de se faire en privé.
Nous avons besoin, indéniablement, d'une liberté d'expression, qui deviendrait le premier garde-fou qui nous garantit nos droits à travers laquelle nous pourrions dénoncer les perversités pour construire. Les traîtres d'hier, les corrompus et les corrupteurs ne pourraient plus, jamais, nous imposer leurs visions démagogiques. Cette liberté d'expression nous permettrait de faire émerger de vrais leaders sportifs, culturels, intellectuels et politiques saints d'esprit : tous ces condamnables qui ont l'épée de Damoclès sur la tête n'auront plus qu'à suivre les autres.
Nous avons besoin d'une lutte féroce et sans merci contre la corruption et le détournement des fonds publics. Comment des ministres peuvent-ils se vanter, publiquement, sur l'antenne nationale télévisuelle, qu'ils se sont appropriés, de force, des parcelles de terrains ??? Mais c'est d'une incompétence notoire en matière de politique. Non seulement, nos ministres s'approprient la chose publique, mais, ils le crient, en plus, haut et fort, sur les toits. Quoi attendre, alors, de ces directeurs qui gèrent, depuis plus d'un quart de siècle, les entreprises publiques les plus importantes et les plus lucratives ? Dans ces fameuses questions réponses aux membres du gouvernement, nous avons assisté à l'intervention d'un jeune homme djiboutien qui a fondu en larmes. Quelle a été la réponse du président de la République ?
Nous avons besoin d'un système sanitaire irréprochable. Quand je pense qu'il existe des pays dans lesquels on prend en charge la santé de près d'un milliard de personnes, j'ai honte de notre désarroi et de notre déchéance.  Pour moins d'un million de personnes, nos structures sanitaires laissent à désirer. Regardez l'hôpital de Balbala, il a coûté des millions, très récemment ; ne cherchez même pas des compétences, il ne donne même pas l'assurance en matière de propreté. Impossible de le rendre propre !!! Tellement des fissures traversant les fosses sanitaires débordent sur les carrelages. Tellement les fissures des gouttières traversant les enceintes des murs laissent filtrer l'eau des pluies dans toutes les salles. Alors, aller faire une opération dans cette situation devient héroïque.  
Nous avons besoin d'une école de qualité. Criez sur tous les toits que vous avez reconstruit l'école, que vous avez réveillé les enseignants, seuls les actes réfléchis, pour le long terme, donneront des résultats tangibles dans le système éducatif. L'efficacité réside dans le consensus, dans les compétences, dans la légalité, dans la justice sociale, dans la continuité. Les propagandes d'un autre âge ne convainquent que son auteur. L'incompétence ne donne pas naissance à de la qualité. Des affirmations politiques successives dont les résultats ne sont ni garanties (parce que pas diagnostiquées) ni confirmées (parce que jamais vérifiées) n'adhèrent qu'à un système et pas à une stratégie d'ensemble. Qu'est-ce que la qualité ? Des écoles, nouvellement, construites en voie de destruction, des toilettes toutes neuves, qui ne sont pas utilisées parce qu'il manque les rudiments, jusqu'à 80% d'élèves d'une classe de 5ème année, qui ne savent pas lire. Voilà la qualité sur laquelle il faut travailler.
Tout ce que vous décrivez existe en noir et blanc, me direz vous. Textuellement, notre constitution garantit la liberté d'expression, de circulation des biens et des personnes, ainsi que, les trois pouvoirs indépendants, chacun, des deux autres. Seulement, dans les faits la triste réalité que nous vivons est tout autre et nous rappelle qu'il n'en est rien. Il nous faut, donc, la reconnaissance de ces droits les plus communs de chacun des acteurs. Et ne nous méprenons pas, la mise en place des garde-fous, qui nous garantissent la fiabilité de ces promesses est plus que nécessaire. La confiance renaîtra de ses cendres grâce aux actes. Nous sommes fatigués des mots. Alors, trouvons cet homme ou cette femme.
« Tant que vous n'avez pas encore vendu votre âme au diable, il cherchera, toujours, à vous l'acheter. »
IOG (Ismaël Omar Guelleh) est-il l'homme de la situation. Certainement pas. Il l'a dit, lui-même, nous le connaissons si bien.
Mon premier argument est que, tout simplement, il a régné en maître incontestable et incontesté durant, au moins, ces seize dernières années. Que pourra-t-il nous promettre pour la promotion de la démocratie ? Pour la lutte contre la corruption ? Et le détournement ? Pour la mise en place d'une école de qualité et des structures sanitaires acceptables ? Pour la liberté d'expression ? Pour une justice équitable, impartiale et indépendante ? Je vais tenter de les décourager parce que ses sbires, je ne pourrai, sûrement, pas les convaincre en listant tous les maux de notre société, qui sont devenus, aujourd'hui, encore, plus urgemment, qu'hier les défis de demain.
IOG, l'intraitable est devenu président contesté de ce pays, en 1999, alors qu'il existait le peu de démocratie que nous avons hérité de la guerre civile du FRUD et de la gouvernance des socialistes en France. En effet, Mitterrand avait exigé de tous les pays africains dépendants encore de la France, financièrement, de mettre en place une gestion partagée avec les opposants. Il l'avait exigé, surtout, à son deuxième mandat faute de quoi vous pouviez subir des représailles. La constitution concoctée à l'occasion, en 1992, et les quatre partis politiques mis en place à l'occasion, ont volé aux éclats. Il faut dire qu'il est chanceux aussi. Il a eu trois mandats successifs de gouvernance de droite à sa solde. En moins d'un mandat, il n'existait plus un parti opposant, les syndicats ont été écrasés et la justice confisquée. L'école jetée aux orties avec les enseignants devenus à l'occasion des mercenaires ; d'autres syndicalistes seront pourchassés dans les rues de la ville au fusil d'assaut ; et nos « héros de la guerre » seront mitraillés. Personne ne sera épargné, ironie du sort, même ses amis les plus intimes et planificateurs de ces plans machiavéliques paieront pour leur docilité trop douteuse.
Homme de largesse, IOG commencera à se balancer entre toutes ses raquetteries de l'intérieur comme de l'extérieur. Il tombe à pic pour un rendez-vous important des organisations internationales sur les objectifs de l'an 2015 pour les financements de l'école et de la santé des pays sous-développés. La guerre inespérée menée contre le terrorisme et la recherche de la concorde sociale par la communauté internationale pour la Somalie, lui rapportent des milliards de nos francs. Son dernier malfrat d'ami lui trouve l'idée géniale de dépoussiérer et de mettre, enfin, à exécution, le vieux projet du Port de Doraleh. Durant toutes ces années de bon augure, pour lui, il se contentera d'écraser au silence tous ceux qui contreviennent à ses ordres, souvent, égoïstes et malsains. Il se construira un château fort aux frais du contribuable, s'achètera un jet privé et trouve l'argent pour financer, par ci et par là, à l'étranger, des projets très coûteux. Rien pour les pauvres Djiboutiens, bien au contraire, ils doivent se serrer la ceinture : ils cotisent plus de 30% de leurs maigres salaires. Qu'est-ce qu'il a bien khaté ce mec !
IOG, le manipulateur n'a, jamais, vu plus loin que son nez et son ventre. Le seul mot qu'il emploie à merveille, ku ja ja biya (littéralement, fracassez-les), la formation de la gestion coloniale des affaires d'un autre temps. Son secret, ne jamais tenir parole ; frapper toujours de dos ; diviser pour mieux régner, des pratiques qui vous reviennent à la gueule un de ces quatre. Le peuple manipulé, les Accords d'Abha manipulés, des ministres manipulés, un parlement manipulé, des chefs d'état major manipulés, une justice manipulée, la constitution manipulée et, enfin, les accords cadres manipulés. C'est moi qui donne, ce n'est ni la constitution et autres droits, ni le peuple, nous somme-t-il si souvent. Nous sommes tous ses enfants, oh que dis-je ses pions. Qu'a-t-il fait de sa gouvernance ? Un peu d'ouverture ? Oui, c'est lui qui a donné les vingt pour cent à l'opposition ? Et quels ingrats! Les  salaires, c'est lui qui donne. Quels ingrats sommes-nous nous le peuple, il n'y avait rien le jour où il est devenu président. N'étions-nous pas en crise d'ailleurs ? Voilà les pauvres visions d'IOG. En gros, il a eu sa chance et il a raté l'occasion de rentrer dans l'histoire, d'ouvrir à son peuple les yeux et de rester pour toujours dans nos cœurs alors qu'il avait l'ingrédient de plus en plus rare de nos jours dans le monde, l'argent.
IOG, l'incompétent ne dispose en fait d'aucune compétence réelle, sinon, ça se saurait. Quelle frange de la société, quelle sorte de métier, quelle façon de gérer quoi que ce soit a-t-il le plus développé ? Rien, plus rien ni aucun secteur. C'est sa plus grande faiblesse du Monsieur Président aucun diplôme d'aucune sorte ! Il a voulu prononcer quelques mots d'italien incompréhensibles, a demandé une interview dans un arabe exécrable, a regretté de lire un discours dans un anglais pas comme les autres. L'empire du soleil levant a compris en lui octroyant un diplôme d'honneur. Lui s'est, toujours, complu dans la médiocrité le plus absolu, temps qu'il possède une armada. Son incompétence est devenue, pas seulement, légendaire, mais, en plus, contagieuse : plus de police compétente (il faut qu'elle soit à ses ordres et non à ceux de la constitution), plus d'enseignants compétents (ils risquent de réclamer des droits), plus des politiciens honnêtes (ils gênent tout simplement), plus de directeurs compétents (ils se prennent pour de petits dieux en rappelant toujours ...), plus de militaire compétent (il pourrait passer du côté du peuple) quitte même à les supprimer, physiquement.
Le vieux IOG a, aujourd'hui, mal en point. Il s'est enfermé dans un piège comme tous les ennemis de la liberté d'expression de son genre. Laisser, toujours, un peu de liberté à votre peuple vous laisse à vous, aussi, de pouvoir souffler, parfois, et de continuer à agir. Mais, une fois que vous vous êtes enfermé, vous finissez par dépendre de ceux-là mêmes que vous avez, toujours, fait subir, votre cercle d'action, depuis longtemps, jamais, renouvelé. Et d'autres petits sbires, qui leur ont fait allégeance souhaitant, toujours, de faire partie du groupe, un jour, qui ne viendra jamais, continueront de finir la suite pour vous éloigner, encore plus, le peuple dans les agissements de leur zèle incommensurable. Cet acteur, qui a su se faire de fans par ses actions, de plus en plus, machiavéliques et inégalables finit par donner pitié. Un Kadhafi ! Ya ibni, ya ibni, ya ibni.
IOG, l'indéfendable est, encore, défendu par de nouveaux petits sbires, de nouveaux petits loups enragés et engagés pour un quatrième mandat. Qu'en a-t-il fait de trois premiers ? Ils avancent, souvent, des chiffres, qui sont, là, disent-ils. Et qu'ils s'empressent, aussi, d'ajouter que d'autres vont venir. Ils n'ont rien compris et ils ne comprendront, jamais, rien puisqu'ils n'ont qu'un seul objectif. On s'est, toujours, demandé pourquoi on ne fait pas ceci ou cela pour le pays, pour le peuple ? Pourtant, nous savons que dans le monde entier, ce sont les gouvernements, qui devancent, toujours, les peuples en matière des idées. En fait, ces gents-là sont occupés à une seule chose, voler. Ils viennent défendre pour, ensuite, aller récupérer quelque cadeau à une fenêtre. Ils ne savent même plus qui est-ce qui donne. L'essentiel, c'est qu'ils ont obtenu gain de cause. Des bâtiments pour école oui, il y en plein dont il faut, surtout, remercier et pour beaucoup, la communauté internationale. Des bâtiments pour dispensaires ou hôpitaux, oui, également. De l'argent, on le reconnaît oui, il a coulé à flots pour certains. Mais, ce que nous demandons est une justice sociale pour une distribution équitable de la richesse nationale. Nous ne demandons pas des murs, mais, une éducation et un soin digne des êtres humains, tout d'abord, nous pensons pouvoir nous l'offrir, de qualité. C'est un changement de système que nous demandons, pas de l'argent ou d'un homme contre un homme. Et si ce pauvre homme, IOG, était capable de le faire, il y a, bien longtemps, que nous l'aurions su. Alors, s'il vous plaît, il faut sauver le soldat IOG.
Je vais vous dire Monsieur le pauvre peuple que nous sommes à sa façon d'évaluer. Les outils d'économistes du genre PIB ou autres ne sont pas à notre portée, mais nous avons notre façon de le faire. Regardez, par exemple, il y a quelques années, les peuples des pays limitrophes venaient se soigner, à Djibouti, aujourd'hui, c'est l'inverse. Faites une petite tournée à Diré-Dawa, à Jigjiga, à Hargueissa, je ne prétendrai pas que ces villes sont plus jolies que Djibouti pour l'amour patriotique, mais, ce que j'ai envie de vous faire comprendre, ce que l'ampleur et la vitesse avec lesquelles elles ont changé, n'ont rien à envier avec les nôtres. Je ne me permettrai, sûrement, pas d'évoquer Nairobi ou Addis-Abeba. Ne vous empressez pas de dire que ce sont des villes anciennes, je vous parle, uniquement, que malgré cet argent, cette denrée rare qui fait tant leur convoitise, nous roulons, beaucoup, moins vite.
Je me pose la question de savoir pourquoi un pays comme Djibouti n'a, pour le moment, aucune, pratiquement, aucune chance de se développer ? Ne vous empressez pas de me répondre que nous n'avons pas des ressources naturelles pour nous développer parce que les nippons et bien d'autres pays démentent cette théorie. La hausse du salaire, un soleil insupportable, une électricité trop chère. Permettez-moi de souligner, au passage, que la connexion d'électricité, en Ethiopie, était le retour à espérer pour notre dépendance en matière d'énergie, ce ne fut pas le cas, malheureusement. Seulement, j'ose croire qu'il n'en est rien de tout cela. S'il n'y a que la Chine, qui puisse se permettre d'investir dans des pays comme les nôtre, c'est qu'il y a bien une raison (et encore elle compte ramener une armée pour protéger ses bénéfices). Là où les Djiboutiens n'osent pas ! Vous l'avez bien compris. En fait, bien pire que la cherté du canton, ce sont les raquettes des groupes mafieux de plus en plus nombreux, qui inquiètent. Vous allez vous enrichir, mais, jusqu'à quel pourcentage de votre réussite, de votre bénéfice (parfois c'est même bien pire) êtes-vous prêt à céder ? Après la lecture des textes de lois, volontairement, bien flous, un investisseur voudra bien organiser une petite escale, à Djibouti, pour tâter le terrain, dit-on. Personne ne jette son argent par la fenêtre. Et, une fois, qu'il aura remarqué tous ces petits loups enragés, qui guettent une proie facile à décortiquer, il s'enfuit vite.
Vieux, usé, malade, IOG, lui-même, a besoin d'être sauvé, à mon avis. Il suffisait juste de bien le regarder, lors de son annonce, de son retour pour le quatrième mandat. Il semblait, en même temps, crier au secours ! Bien sûr, notre pays est notre priorité, le soldat IOG n'est qu'un soldat comme tout autre patriote, mais, il faut, aussi, tenter, autant qu'il est possible de le faire, de le sauver. Le sauver, d'abord, de lui-même, il m'a bien semblé qu'il a exprimé vouloir se suicider (je vais léguer ma vie à mon pays a-t-il bien dit). Mais, le sauver, aussi, de cette bande mafieuse, qui se croit, au-dessus, de tout le monde et qui a perdu la raison et la matière grise avec son feu leader. Cette bande qui veut acheter tout le monde ne contrôle pas, apparemment, les délires du soldat mauvais joueur (j'emprunte l'expression à un ami). On a de plus en plus l'impression qu'il dit que le pays lui appartient et que le peuple n'a rien à lui dire. Alors, s'il peut entendre la raison, encore, je lui dis que nous arrivons vieux soldat, nous ne te laisserons pas crever au milieu de cette bande maffieuse ; nous viendrons te chercher.
O peuple de Djibouti, je voudrais vous dire un mot. A maintes reprises, le soldat IOG a changé d'avis dans une période perceptible pour un peuple : en moins, d'une semaine, lors de la campagne électorale des législatives, en moins, d'une année, pour son retour à la case départ. C'est impur pour un homme politique de mentir en une période perceptible par son peuple, encore plus, pour un homme, qui se dit président d'un pays. Quelle épouvantable erreur !!! Le soldat IOG ne croit pas à la lutte d'un peuple, et comme tout homme convaincu que le pays lui appartient (tout dictateur en fait), il nous provoque, il nous teste, il frappe, il emprisonne, et il tue si le complot de monter le peuple les uns contre les autres à travers le tribalisme ne donne pas les résultats escomptés. Le soldat IOG n'était qu'un soldat et lui et son entourage ne réfléchissent qu'en soldat. Nous le peuple, nous avons une autre force qu'il a ignorée et qu'il a refusé d'écouter les vingt dernières années : nous avons, avec nous, les intellectuels et les religieux, les hommes purs. Là où les compétences doivent faire la différence, aujourd'hui. Nous n'avons pas besoin d'autres armes. Il a mis, à la porte, tous ceux qui ont voulu gardé leur dignité et leur fierté de nomade, tous ceux, qui ont refusé de voler, tous ceux, qui croyaient à la République.
O peuple de Djibouti, patients des patients, je suis somali, afar, arabe ou qui que ce soit d'autre. Je suis d'origine éthiopienne, somalienne, yéménite ou autre, qu'importe ? Qui a choisi d'être le clan, la tribu, la race ou le lieu de sa naissance ? Nous partageons cette flamme de patriote. Nous sommes, tous, des Djiboutiens, d'abord, et nous nous inquiétons, tous, pour notre patrie, pour l'avenir de nos jeunes concitoyens. Nous voudrions léguer, à notre tour, la République, dans des meilleurs draps que l'état dans lequel nous l'avons hérité. Je vous supplie de ne pas tomber dans le piège qu'IOG et sa bande nous tendent, de refuser de soutenir ou de rejeter pour des raisons tribales. Ne rejetons pas, non plus, ceux qui ont pensé jouer le jeu en s'apprêtant au concours de soumission et de mouchardisme dans lesquels ils ont vendu leur dignité. Ce n'est, peut-être, pas de leur faute ; cela fait une vingtaine d'années que la politique de mérite a été piétinée et la prostitution intellectuelle sanctifiée. Je suis convaincu qu'avec la nouvelle République, ils sauront s'y adapter.
O peuple de Djibouti, braves des braves quelle  que soit votre position, aujourd'hui, la réaction face à l'ignominie s'impose. Cette bande mafieuse de, seulement, cinq à six personnes veut utiliser toute la machine de l'état pour servir ce qu'elle voit comme ses propres intérêts. On peut y lire malgré le fait qu'ils s'empressent d'évoquer, de suite, la paix et la concorde sociale, le déluge après nous. Je leur rétorque « pas la peine de rêver, on a compris votre petit manège ». C'est vrai que la plupart des peuples des pays de la révolution « printemps arabe » ne l'ont pas réussi. Si vous soulignez cela,  vous oubliez, très souvent, que nous avons acquis, aussi, une expérience et que nous pouvons, très probablement, mieux faire. Très, sincèrement, je ne pense pas que ces six personnes méritent que nous détruisions notre pays dans une aventure très périlleuse et offrir à nos ennemis de l'intérieur comme ceux de l'extérieur, l'occasion de s'engouffrer dans notre réalité.
O peuple de Djibouti, mes très chers compatriotes, à mon avis et là, je ne donne que mon avis, il faut, parallèlement, aux manifestations de la rue, qui seront effectuées, purement, pour des raisons symboliques (montrer au monde entier notre désaveu) neutraliser ces six personnes. Alors, j'appelle à tous les Djiboutiens quels qu'ils soient d'ouvrir la brèche à la flamme du patriotisme à compter du 1er janvier 2016. Mais, avant, chaque quartier doit élire un comité d'une dizaine de personnes composé d'hommes et de femmes démocrates épris de liberté et faiseurs de la paix, j'en appelle, bien entendu, à des organisations sécrètes. Il faut, également, mettre en place, une équipe de sages et d'intellectuels, qui gouverneront le temps d'une transition pour la préparation des élections libres et indépendantes.
Mes chers opposants, cette fois, il ne s'agit plus d'une lutte pour un siège indivisible, entre vous, et IOG, mais, plutôt, d'une nécessité absolue pour la (re)naissance d'une nouvelle République. Un chèque en blanc a été signé par le peuple djiboutien pour le RPP après l'indépendance. Les dirigeants post-coloniaux ont assommé le peuple avec leurs discours d'unité, d'égalité et de paix tout en s'appliquant à éliminer, soigneusement, tous les vrais leaders indépendantistes et en s'évertuant à créer une nouvelle fausse histoire. Tout le monde est rentré, à la maison, une fois, l'indépendance ou, plutôt, le sceau de l'indépendance acquis, nos compères ont cru que le reste irait comme sur des roulettes : ils ont été arnaqués. Pour que l'histoire ne se répète pas, une fois de plus, voici, en gros, à mon avis, pourquoi le peuple djiboutien se mobiliserait et opterait pour un changement :
La déclaration de la deuxième République
Cette déclaration de la deuxième République permettra cinq points importants. La liste des éléments fondateurs et initiateurs de cette nouvelle République n'est pas exhaustive.
-  Décréter une nouvelle République une et indivisible pour un nouveau départ qui rendra, désormais, tous les Djiboutiens justiciables ;
-  La préparation et la proposition d'une nouvelle constitution consensuelle digne du citoyen djiboutien ;
-  La mise en place d'une réconciliation nationale, qui permettra au peuple djiboutien de pardonner leurs compatriotes, une fois, les exactions commises établies dans des enquêtes, minutieusement, effectuées de manière professionnelles et les fautes reconnues, publiquement, par leurs auteurs ;
-  La liberté d'expression garantie avec l'accord de création des télévisions, des radios, ainsi que, des journaux privés et libres ;
-  Les trois pouvoirs indépendants, chacun, des deux autres : les confier aux plus sages d'entre nous, le temps de solidifier la nouvelle constitution et de combler les lacunes par des lois complémentaires.
Il n'y a que le changement qui ne change pas. Refuser le changement à son peuple reviendrait à vouloir aller à l'encontre des marées.

Djibouti: Notre Silence est coupable!

Notre silence est coupable …
Par
Farah Abdillahi Miguil
Djibouti, le 11 janvier 2016

« Plus grave que ceux qui se trompent, il y a ceux qui trompent : les ‘’faussaires’’.  Ils recourent à des arguments aux quels ils ne croient pas eux-mêmes pour mieux convaincre téléspectateurs, auditeurs ou lecteurs. Ils peuvent croire à une cause mais emploient des méthodes malhonnêtes pour la défendre. (…)  
Pire encore : les ‘’mercenaires’’. Ceux-là ne croient en rien, si ce n’est  à eux-mêmes. Ils vont adhérer (ou plutôt faire semblant d’adhérer)  à des causes, non parce qu’ils sont convaincus de leur bien-fondé, mais parce qu’ils estiment qu’elles sont porteuses, qu’elles vont dans le sens du vent dominant.
(…). La frontière entre ‘’faussaires’’ et ‘’mercenaires’’ n’est pas étanche. Dans tous les cas, tous sont conscients qu’ils sont aux antipodes de l’honnêteté intellectuelle, et ils ne s’en soucient pas pour deux raisons.
La première est que pour eux, la fin justifie les moyens. (…)
La seconde est qu’à partir du moment où ils défendent les thèses dominantes, leurs méthodes répréhensibles ne seront jamais sanctionnées. Pourquoi s’embarrasser de scrupules. » Pascal Boniface (les intellectuels faussaires)

 Des journées d’interrogations, des nuits d’insomnies, ballotté entre colère et épuisement. L’image de la petite Soumeya vous poursuit partout. Une enfant de 7 ans.  Difficile d’imaginer la douleur et la souffrance des parents.  Rien ne pourra combler leur peine.

Que faire ? Que dire ? Comment vivre après avoir été témoin de l’horreur ? Les massacres que les djiboutiens avaient l’habitude de voir sur leurs petits écrans se passent tout près de leurs quartiers voire de leurs habitations.  C’était le 21 décembre 2015 dans un quartier ou plutôt une favela de la banlieue de Balballa du nom de Buldhuqo.  Le bilan réel des morts, des blessés et des disparus n’est toujours connu. La petite Soumeya est l’une des victimes de cette tuerie. Le lieu du drame est constamment occupé par les hommes en uniformes. C’est devenu une affaire politique.  La politique, ce poison qui empoisonne l’Afrique.

Heureusement, la guerre civile que beaucoup de personnes prédisaient ou d’autres espéraient n’a pas eue lieu. Les djiboutiens ne se sont pas entre-tués. La guerre entre clans n’a pas eu lieu. Une chose est sûre. Si le destin de notre peuple reste, encore, entre les mains de ces politiciens qui ne font pas de politique mais plutôt des calculs bassement primaires, alors nous courrons vers un suicide collectif.

Et comme toujours, les professionnels du maquillage et de l’ordre établi à savoir les porte-paroles du pouvoir et les okals triés sur le volet, se sont aussitôt succédés sur les ondes des radios et télévisions nationales et internationales, évoquant des incidents au lieu d’un drame humain. En faisant preuve d’un déni de la réalité ces ‘’faussaires’’ et ces ‘’mercenaires’’ sont aussi criminels que les donneurs d’ordre.

Quelques jours après ce drame je recevais un mail d’un ex-collègue et ami très cher. Il m’écrit «En arrivant au travail, je pensais que tout le monde serait en deuil, objectifs par rapport aux faits, aux circonstances dans lesquelles cette réalité s’est produite et à leurs impacts intenses sur les familles endeuillées.
Quelle désillusion! Quel déclin!
Je n’ai rencontré qu’indifférence, banalisation de la mort, l’ancrage tribal. On parle des différents clans, de généalogie. J’ai entendu tous les noms des clans existant à Djibouti (pour la première fois, on m’apprenait les tribus existantes! Mes parents ne l’ont jamais fait!).
Peu de personnes ont évoqué les morts, les blessés, les disparus. On ne les connait pas ou on ne  cherche pas à les connaitre!
On est en train de s’enliser sensiblement dans le chaos. Voilà qu’une autre peur me gagne! Je sens une mutation de l’humanité, les valeurs humanistes s’érodent. On sent une concurrence malsaine dans l’abomination en relativisant, voire en niant la souffrance de l’autre. »

C’est ainsi qu’à chaque fois qu’un drame secoue notre pays un tribalisme structurel et latent refait surface et la fraternité humaine et citoyenne est gommée d’un revers. A l’avenir, il nous faudra des êtres humains avec une conscience mais aussi des femmes et des hommes de dignité qui se lèvent pour dire ça suffit. Basta !

D’ailleurs, dans les circonstances actuelles le silence s’apparente à un crime lorsqu’on refuse à condamner l’horreur. On se doit de dénoncer le crime d’où qu’il vienne (notre parti, notre famille, …). En effet, dans ces moments, on doit prendre parti contre sa famille, son parti, ses amis, … et faire preuve de courage et de lucidité pour condamner toute forme de terreur. Nous en sortirons grandis car demain « nous serons jugés au regard de notre cohérence et de nos résistances »!

Et dire que, ceux qui, hier, brillaient, pour la plupart, par leur silence assourdissant face au drame du 18 décembre 1991 à Arhiba où des citoyens étaient tombés sous les balles des forces de l’ordre, sont ceux qui hurlent le plus aujourd’hui. Une émotion à géométrie variable qu’on doit condamner et dénoncer avec la plus grande fermeté. 

lundi 16 novembre 2015

Djibouti : les salariés du régime ou comment l’opposition est contrôlée par le régime !




Djibouti est une entreprise privée dont le PDG n’est autre que le dictateur Ismael Omar Guelleh !
Si le PIB de Djibouti est l’un des plus élevés d’Afrique, le taux de pauvreté avoisine le 90% dont plus de 50% d’extrême pauvreté.

L’argent du peuple djiboutien  est utilisé pour garantir le pouvoir à vie du dictateur Guelleh. Pour sa tranquillité Guelleh arrose la presse étrangère surtout somaliphone (tel : BBC, VOA, ect..), mais également francophone (tel : Jeune Afrique, …).

En dehors de la presse, Guelleh finance des lobbyings mafieux qui lui assurent des entrées auprès des chancelleries occidentales, chinoises, arabes ou des autres organismes sous-couverts des bailleurs de fond qui spéculent sur l’endettement des pays africains.

Mais, la presse ou les lobbyings ne suffisent plus à Guelleh pour pérenniser son pouvoir à vie, il investit beaucoup dans l’opposition. Il a réussi à placer des infiltrés au cœur décisionnaire de l’opposition pour être en avant-poste des projets de l'opposition et contrecarrer toutes actions de celle-ci.

Certains partis ont même des conseillers auprès du gouvernement. En gros, ils conseillent le régime sur le comment, il faut combattre la minorité de l’opposition qui représente la majorité de la population.  En réalité, l’opposition vient d’inventer une « démocratie des chefs ». Un groupe de quelques individus qui ne représentent en réalité rien s’auto-octroient des pouvoirs pour museler la masse militante.

Mais, l’emprise du régime sur l’opposition ne s’arrête pas aux frontières de Djibouti, mais s’étend et a des tentacules en l’Europe jusqu’en Amérique!

En Europe et en Amérique, l’opposition est paralysée par la volonté de quelques individus  qui par un jeu subtile de la dictature, se retrouvent salariés de l’entreprise IOG.  Ce Jeu subtile consiste à faire croire aux intéressés que les membres du régime Guelleh participent à une solidarité clanique, ethnique ou tribale envers eux! 

Pour certains, cette prostitution est assumée pleinement en allant ouvertement en lieu de résidence d’un certain ALI Guelleh ou d'autres émissaires du régime lors de leurs nombreux passages à PARIS ou Bruxelles. D'autres passent par la porte derrière, parlent des visites privées  ou des liens familiaux.

Ces salariés d’un nouveau genre sont payés pour leurs inactivités et leurs capacités à contenir les autres opposants. Ils passent leur temps à épier les faits et gestes des vrais opposants.  Des fois, ils utilisent des titres pompeux pour discréditer l’opposition djiboutienne auprès des organismes, partis ou gouvernements étrangers.

Ces salariés du régime font un travail de titan pour stopper au mieux ralentir le travail de l’opposition afin d’assurer la longévité du régime et ainsi leur gain du pain!

Beaucoup des djiboutiens se posent la question de l’inaction de l’opposition, mais ne soupçonnent pas un instant que bon nombre des « responsables usn » qui sont  des salariés du régime avant de se faire passer pour des démocrates luttant contre la dictature.

La phonie des salariés du régime réside dans l’expression démocratique du peuple djiboutien où qu’il se trouve!

Ils s’inventent toutes les prétextes pour  que les gens ne choisissent pas  librement leur responsables qu’on soit dans la diaspora ou au pays.

Le premier prétexte est que le peuple djiboutien n’est pas prêt pour choisir ses responsables.  En réalité c’est eux qui ne sont pas prêts. On oublie souvent de leur répondre avec ce dicton : « C’est en forgeant qu’on devient forgeron ».  C’est en utilisant la démocratie, qu’on devient de plus en plus démocrate, rien n’est inné !  Ceux qui disent que le peuple n’est pas prêt invoquent des prétextes coutumières, comme si la dictature était la pratique de nos ancêtres ! 

Ces gens se battent bec et ongle pour perdurer le système dont ils prétendent combattre car c’est leur gain de pain !

L’Usn dont le peuple a cru une lueur d’espoir un moment, se transforme un piège redoutable pour les démocrates accusés de travailler pour la dictature s’ils essaient de formuler une once de critique au fonctionnement de l’appareil. Le  culte du dictateur est remplacé par le culte du haut conseil !

Critiquer le haut conseil ou de l’usn est synonyme de trahison ou crime qui vous conduiront à  excommunication de la communauté « démocratique » !

Les démocrates sont chassés de l’usn, soit par leurs propres partis dont la démocratie ne dépasse pas le cadre du slogan, soit par la déception  donc  il y a de tromperie dans la marchandise de l’usn !
Cette USN ne correspond aucunement à celle vendue au peuple djiboutien lors de la campagne électorale des élections législatives.

Chacun doit assumer ses responsabilités en particulier les oulémas et le leader du parti MRD les seuls dont le peuple avait encore un peu de confiance  et qui sans eux le peuple n’aura ni voté, ni suivi les salariés du régime.

Il en va de votre crédibilité si vous laissez cette machine usn continuer sur cette voie !
C’est soit la démocratie au sein de l’opposition ou bientôt la naissance d’une vraie opposition contre 
la dictature en dehors de l’usn et qui amènera la révolution salvatrice!

Nous ne pouvons pas cautionner la continuité de la dictature Guelleh après que des jeunes sacrifient leur vie!


Nous ne pouvons pas accepter que des jeunes sacrifient leur vie et subissent les tortures pour que certains obtiennent des postes !

mardi 3 novembre 2015

Djibouti: La marche de la Honte, une marche forcée!


Sur certaines pages Facebook ainsi que sur celle du rpp, itself, il est écrit qu'une foule de 150.000 personnes s'est retrouvée pour la séance de pleurniches. Ce chiffre est également repris dans les réseaux sociaux par quelques rares excités dont leur fonction principale consiste à la désinformation de la population.  

La Journée de la Jeunesse Africaine instituée en 2006 par l’union Africaine devrait être célébrée dignement par la jeunesse  djiboutienne ce 1èr novembre à la place nous avons eu droit une marche forcée organisée par l’administration de certains fonctionnaires, pas tous heureusement, de quelques badauds, des enfants curieux de l’événement et des réfugiés réquisitionnés pour l’occasion.  

La majorité des fonctionnaires a pu se soustraire à cette marche de la honte et des politiques UMP peu soucieux d’imaginer un futur de justice et de prospérité pour tous. Le peuple comprends aisément que derrière le slogan « Un 4ème mandat pour IOG » se dessine le maintien des privilèges pour une oligarchie déconnectée ou peu soucieuse de la réalité socio-économique dans laquelle est confrontée une écrasante majorité de la population djiboutienne. Cette oligarchie même qui depuis 1999 a ponctionnée sans vergogne dans les derniers
publics.

Nous pouvons estimer entre 2500 et 3000 le nombre de personnes présentes à cette manifestation appelée par les djiboutiens à juste titre, la Marche de la Honte ou des poltrons car effrayés à l’idée de passer par les urnes et de manière transparente. Les poltrons essayent de se rassurer par des mises en scène telle cette manifestations et d’autres suivront mais le peuple djiboutien n’est pas dupe. Le statuquo dans le meilleur des cas ou la décomposition de l’administration, de l’éducation et du système sanitaire du moins de ce qui en reste ne saurait être une solution envisageable pour les djiboutiens.

Outre le fait de rassurer le baron qui n’a jamais su gagner une élection de manière transparente pour ne pas dire honnêtement, cette marche était probablement destinée d’un point communication aux pays occidentaux, un message leur était envoyé. Ces pays occidentaux envers qui notre oligarchie a le plus grand respect ou plus la crainte d’être catégoriser dans la mauvaise liste des malfaiteurs de leur peuple. Au même titre que le peuple djiboutien les pays occidentaux ne sont pas dupes et savent pertinemment que la volonté du peuple djiboutien tend vers un avenir meilleur et non pas le statuquo.

IOG, croit-il réellement que les 2500 à 3000 personnes avec toutes les catégories citées ci-dessus, du moins celles qui sont de nationalité djiboutienne, lui sont acquises ?

Rien n’est moins sure car les djiboutiens ont pris conscience que leur avenir, celui de leurs enfants et de leur pays résidait dans le choix d’une autre politique, d’une ère nouvelle dans la gestion des deniers publics, d’une justice pour tous et du respect de la dignité humaine.
Les usurpateurs, oligarques et autres cancers du pays peuvent continuer à murmurer le contraire à l’oreille du baron mais sachant que rien ne viendra contredire la volonté du peuple.

Ahmed Lanca

vendredi 9 octobre 2015

Djibouti : Guelleh dans les pas de NKurunziza.

Djibouti : Guelleh dans les pas de NKurunziza.


Pour valider son quatrième mandat, Guelleh ne recule devant rien !
Quitte à brûler le pays !

Conscient de son impopularité extrême, Guelleh use et abuse la violence pour imposer un énième mandat usurpé au pays.

Les manifestations et les revendications pacifiques sont criminalisés pour pousser les djiboutiens à l’affrontement. Dans le nord du pays, le régime a déjà franchi l’étape de la guerre totale contre la population suite à des prétendus incursions érythréennes.
Autant dire, il s’agit des prétextes frauduleuses et fallacieuses, pour bâillonner la population du nord comme avant chaque échéance électorale. Le régime a la fâcheuse habitude de déclarer le nord trop souvent une zone de guerre pour interdire l’opposition d’y accéder et limiter fortement tous les accès.

Plus que jamais le régime Guelleh est en panique à mesure que la révolte gronde à l’intérieur du pays du sud au Nord.
Les villes du sud, Dikhil, la ville de l’unité et Ali-sabieh, la ville Assajog, sont en rupture avec le pouvoir Guelleh et se placent en pointe de la révolte contre un quatrième mandat.  La révolte du sud traduit un ras-le-bol général qui touche la totalité du territoire. Il faut savoir que les villes du Nord Tadjoura(la ville blanche) et Obock(la plus ancienne ville de Djibouti) sont en divorce avec le régime Guelleh depuis plus d’un quart du siècle, la violence du régime y est quotidienne, les privations aussi. Le régime essaie d’étouffer une révolte enracinée par la force, mais force est de constater que la résistance du peuple du nord est beaucoup plus importante que le régime pouvait croire.

La capitale Djibouti, bouillonne, la révolte est quotidienne dans les quartiers populaires et commence à atteindre les quartiers huppés de la capitale. Plus personne ne semble à l’abri des méfaits du régime Guelleh.

Les déclarations tonitruantes de signatures des mégas projets cachent une réalité, beaucoup moins réjouissante. Les caisses de « l’état » sont vides. Pour payer ses fonctionnaires, l’état djiboutien emprunte à tour des bras avec des taux exorbitants. Le pays s’endette à coup des millions de dollar. La corruption s’installe sur l’ensemble de l’échelle de l’appareil administratif (du ministre au simple employer du bureau). Aucun lien de subordination n’est respecté au sein de l’administration comme au sein des forces armées.

La jeunesse emprunte le chemin de l’exil et de l’émigration avec son lot de malheurs. Entre les prisons de Guelleh dont la torture est quotidienne ou mourir en méditerranée, les jeunes préfèrent se jeter à la mer.

  Suite des remontrances des pays occidentaux, le chef maton de la prison à ciel ouvert que devenu Djibouti, à dans son excès habituel empêcher des jeunes bacheliers à poursuivre leur étude en Egypte en confisquant leur passeport  avec le passage au case prison. La dictature a vu dans cette affaire un nouveau filon à exploiter la misère des familles en désarroi. D’après certaines informations, le colonel Abdillahi Abdi a conseillé certaines familles de payer le responsable de la police du PAF pour laisser passer les jeunes à voyager afin de poursuivre leurs études. Il faut savoir que le régime alimentaire a tout prévu pour saigner à mort les familles en laissant débourser leur dernier centime afin d’aider leurs enfants à poursuivre leur étude en Egypte et surtout en refusant de rembourser les billets d’Avion vue qu’il s’agit une décision du chef maton.

Avec cette décision absurde et irresponsable, le dictateur Guelleh condamne à coup sur ces jeunes à l’immigration et à l’exil en suivant un chemin beaucoup dangereux pour leur vie.

Mais, Guelleh a peu d’égard à la vie de ces jeunes comme ceux qu’il garde en prison en essayant de les briser mentalement et physiquement.

En général Guelleh a peu d’égard à la vie de ses concitoyens, son dieu c’est le billet vert ! Son objectif est de garder et préserver son emprise sur un pays devenu son entreprise personnelle.

Il veut garder le pouvoir à l’image du tyran Assad ou le pasteur fou du Burundi Mr Nkurunziza en éliminant la moitié de sa population !

La faiblesse des sanctions de la communauté internationale à l’encontre de Mr Nkurunziza ouvre la voie à la dislocation de Djibouti.

La faiblesse de la réaction de la communauté internationale face au Tyran Assad encourage le dictateur Guelleh à faire couler le sang des démocrates.

Le manque d’une réaction forte de la diaspora djiboutienne, causée en partie par les décisions absurdes de l’USN encourage le dictateur Guelleh à vouloir constituer une diaspora alimentaire.

Guelleh veut utiliser tous les moyens dont on dispose pour garder le pouvoir et il préfère la disparition du pays que celui de son pouvoir !

Face Guelleh, l’inaction ou l’attente  n’est pas une  option acceptable pour sauver le pays !
Toute Hypothèse incluant Guelleh à l’avenir de Djibouti après 2016 condamne le pays à l’instabilité, voire la disparition.
La seule voie pour sauver le pays passe par la démocratie. Les seules balles à utiliser contre Guelleh, ce sont les voix du peuple djiboutien !
Alors, la balle est dans le camp des démocrates Djiboutiens ! La solution est à portée de la main !
Le manque du courage ou le manque d’imagination ou  d’inspiration condamne le pays à un sort peu enviable !


vendredi 21 août 2015

Djibouti: IOG « Pour protéger mes avoirs du détournement, je dissous mon pays » !

Djibouti: IOG « Pour protéger mes avoirs du détournement, je dissous mon pays » !


Bien évidemment, Guelleh ne prononcera pas cette phrase avec autant de clarté, mais si on sait lire entre les lignes, il est bien évident  que Guelleh souhaite mettre fin l’existence du bout de territoire qu’il officie en le diluant dans la grande Ethiopie.
Si Gouled (ancien dictateur de Djibouti et oncle de l’actuel) était un homme attaché à la souveraineté et l’existence de Djibouti, Guelleh n’a jamais voué un quelconque intérêt pour Djibouti. Lui, son intérêt est ailleurs, l’argent ou comment utiliser le pouvoir pour s’enrichir. L’homme voue une obsession quasi mystique au billet vert !
Il pense qu’on peut tout acheter et tout vendre ! Aucun principe, ni de valeur morale et encore moins de foi ! Pour lui, la valeur de l’homme est liée à son compte en banque ! Il faut se référer dans sa déclaration lors de l’élection du président Wada au Sénégal : « L’opposition du Sénégal a gagné parce qu’elle est riche, Wade est riche, on n’a pas une telle opposition à Djibouti ». Ceci traduit son acharnement judiciaire contre Boreh (le seul djiboutien à ne pas être entièrement dépouillé par Guelleh). L’autre Obsession de Guelleh est DAF, la seule énigme de Guelleh dans  sa logique  que «  l’argent créa l’homme » ! Voila un homme qui n’a rien à priori et qui dit non à Guelleh pendant plus de vingt ans !
Il faut reconnaitre que beaucoup d’opposants ont mangé dans les râteliers de la dictature, avant de tomber en disgrâce et rejoindre l’opposition souvent par dépit qu’une conviction affirmée face à la logique Guelleh.
Pour autant, ce que Guelleh prépare pour le pays est sans commune mesure et devrait rassembler toute personne qui voue un peu d’intérêt pour l’existence de Djibouti en tant que pays et nation souverain.
Même si Guelleh a amassé des sommes folles sur le dos de Djiboutiens, il est confronté un problème de taille: comment protéger « ses avoirs ». Il ne fait confiance à personne qu’on soit de son camp ou du camp adverse. En outre, il sait que la période des dictatures africaines tire sa révérence et que les changements des constitutions ne constituent que les derniers salves d’une guerre perdue d’avance ! L’histoire est en train de s’écrire, comme à la période de décolonisation, l’Afrique est sur le point de se « dé-dictateriser » !
Acculé de partout et surtout ayant peur de se retrouver devant le Cour pénal international (CPI) à la suite des plaintes de génocide contre la population du Nord ou d’assassinats, sans parler son affaire avec la justice française à la suite du mort du juge Bernard Borrel, Guelleh comme un petit enfant, pris en faute, essaie de se cacher derrière la jupe de sa maman. Et, cette maman protectrice, c’est l’Ethiopie pour lui.
Pour l’Ethiopie, qui n’a jamais caché son envie de récupérer Djibouti, cette demande de protection de Guelleh est un cadeau de Dieu  pour s’accaparer enfin le pays « sans attirer le regard du monde » ! Les intérêts de deux partis se rejoignent, le deal peut commencer !
 A Guelleh de livrer le pays et à l’Ethiopie d’offrir le maitre de Djibouti, un destin similaire à celui d’Al-Moudi, un autre enfant éthiopien de nationalité saoudienne, qui bénéficie un traitement particulier dans les affaires en Ethiopie.
Pour Guelleh le calcul est simple. S’il met fin Djibouti, il pourra solder la longue liste des affaires financières et criminelles dont il fait l’objet. Voilà, que l’homme avec la complice coupable d’Ethiopie  rêve « destin de panafricanisme » en prétendant réunir deux pays pour la première fois dans l’histoire d’Afrique (après la somalie). 
  La stratégie de Guelleh est de rendre Djibouti totalement dépendante d’Ethiopie  au niveau économique pour que l’intégration politique se fasse quasiment automatique. Même les soutiens les farouches du régime commencent à se rendre compte que le pays est livré à l’Ethiopie.

Avec cette grille de lecture, on peut comprendre aisément les dernières poses « pierre » du dictateur Guelleh. Depuis,  le troisième mandat, Guelleh suit à la ligne un projet affiné et travaillé en Ethiopie.
La phase 1 du projet est finie. Il s’agissait de réaliser l’intégration économique de Djibouti, mais également lancer les projets d’infrastructures qui ont pour seuls buts de mieux articuler la dépendance de Djibouti à l’Ethiopie. Ces projets sont financés par les maigres ressources Djiboutiens, mais le principal bénéficiaire c’est l’Ethiopie. La bande alimentaire qui entoure encore Guelleh ne voit nullement le destin funeste qui l’attend, mais elle a les yeux rivés sur son compte en banque en oubliant qu’elle remplit un seau sans fond car Guelleh le vide à son envie pour éviter de tomber sur un autre Boreh !

L’opposition Djiboutienne dans son ensemble ou une grande partie du peuple djiboutien n’ont pas encore pris la mesure de la gravité de la situation. Beaucoup d’entres nous se disent, c’est trop gros (aucune référence avec le poids d’iog) pour que ceci soit vrai !
Certains pensent encore qu’il s’agit juste une bataille politique.
Guelleh veut imposer un quatrième mandat au pauvre peuple djiboutien pour finir cette funeste tâche de livrer le pays à l’Ethiopie !
Si le pays est déjà emballé et prêt à être livré ! Car il ne s’agit en aucune manière une réunification de deux peuples, mais absorption de Djibouti par l’Ethiopie, la réaction du peuple djiboutien est pour l’instant la seule inconnue (en oubliant celle du Divin) dans l’équation de Guelleh !
Le peuple djiboutien est-il prêt à une troisième colonisation après celle de la France, de Gouled-Guelleh?
L’absorption tant attendu en Ethiopie de Djibouti, pourra-t-elle conduire à la décomposition de l’Ethiopie ?
En outre, Guelleh qui pense fuir de ses obligations et ses responsabilités, n’est-il pas en train de se jeter dans la gueule du loup.
 Les éthiopiens une fois aux commandes de la nouvelle identité, n’auront pas des difficultés pour mettre Guelleh et ses acolytes derrière les barreaux afin de récupérer les « avoirs volés » de Djibouti.

 Dans la folle fuite en avant de Guelleh, les Djiboutiens peuvent tout perdre ! Il est temps d’arrêter Guelleh avant qu’il fasse malheur !

dimanche 16 août 2015

Djibouti : la chine cible le port de Djibouti

Djibouti : la chine cible le port de Djibouti

Les observateurs nationaux et internationaux ont vu ces derniers temps une frénésie de pose des « pierres » du régime djiboutien pour des projets de construction des infrastructures excessivement chères financés exclusivement par la chine. Beaucoup se sont posé la question sur la stratégie du régime djiboutien à vouloir endetter le pays sur des projets dont la rentabilité et leur utilité sont loin d’être prouvés. 

Quel jeu joue le régime djiboutien de vouloir plonger le pays à une crise économique, après celle de la politique ?

Il faut reconnaître qu’on accorde beaucoup de crédit à la « kléptocratie » du dictateur Guelleh en matière de stratégie, alors qu’en réalité, elle court derrière le billet « vert ».

La stratégie de l’endettement de Djibouti revient à l’empire du milieu ! La chine a un objectif très précis : devenir la première puissance économique et militaire de la planète.  Pour atteindre cet objectif, elle a besoin de maintenir une croissance à deux chiffres encore deux à trois décennies. Or, l’économie chinoise rencontre quelques difficultés structurelles liés notamment au passage de l’économie de « l’usine du monde » à l’économie  d’un pays développé et la création d’un marché intérieur favorisé par l’embourgeoisement d’une partie importante de sa population qui ne pourra plus assurer la production.

 Pour contourner cette problématique de la production, la chine veut établir son usine en Ethiopie, le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec une main d’œuvre jeune, bon marché et malléable pour inculquer « le libéralisme chinois ». Ce choix répond également à la politique de rationalité d’installer l’usine au plus près de la mine (Afrique).

Si ce choix semble idéal pour la chine, il présente un défaut majeur, celui d’être totalement enclavé et à la merci des politiques tarifaires des pays disposants des ports dont certains sont en conflit ouverts avec l'Éthiopie. Mais, ce détail a été vite résolu en constant qu’il existe un port juste à côté et dont officie un Kléptoman sans scrupule. Le choix de récupérer ce port a été vite opté avec l’accord de l’Éthiopie qui semble elle aussi intéressée à récupérer ce bout terrain à terme.

Pour l’instant, il s’agit une hypothèse, mais celle-ci a un précédent dans l’histoire de l’Afrique. Souvenons-nous le cas du Canal de Suez, à la fin des travaux en 1869, la part de l'Égypte, s’élevait hauteur de 44 % de sa valeur, et 21 000 Français en étaient conjointement propriétaires.

Une des premières traversées, auxixe siècle
En 1875, la dette extérieure de l'Égypte contraint celle-ci à vendre ses parts au Royaume-Uni à prix d'aubaine – 4 000 000 £ – qui veut retrouver son influence sur la route des Indes. En 1882, des troupes britanniques s'installent sur les rives du canal pour le protéger et remplacent l'Empire ottoman comme tuteur du pays. Les Anglais parviennent ainsi à prendre le contrôle du canal sans avoir eu à financer sa construction.
 Nous avons les conséquences dramatiques que peut produire une dette extérieure  qui explose comme c’est le cas de Djibouti actuellement. Nous avons vu la tragédie Grecque très récemment, alors que celle-ci est bien intégrée dans un espace mieux protégé !

Comment peut-on être aussi irresponsable pour laisser filer la dette extérieure de son pays lorsqu’on attache une once d’intérêt pour l’avenir de son pays. Lors de l’agrandissement du canal de Suez très récemment le dictateur Egyptien a du se souvenir, comment l’Égypte avait perdu sa souveraineté en s’endettant de l’extérieur. Il a préféré demander la contribution des égyptiens. Il faut savoir que les égyptiens ont financé à 100% les travaux d’agrandissement du canal de suez.

À comparer avec notre dictateur, qui lors de son dernier interview à Voa,  sous un rire vaniteux pensait être le plus intelligent du monde! Al-sissi est un dictateur qui a encore de l’amour pour son pays, on ne peut pas  dire la même chose pour Guelleh.

Dans cette affaire, Guelleh et les caciques de son régime regardent plutôt leur porte-monnaie que l’avenir de leur « pays ». Ils ont l’œil rivé sur les sommes folles que les chinois distribuent en rétro-commissions que l’avenir incertain du bout terrain qu’ils officient.

Il semble également que l’occident à commencer par la France et les États-Unis sont hors-jeu dans le jeu chinois.

Si les États-Unis pratiquent l’endiguement de la chine dans le pacifique, l’empire du milieu prend l’avantage en Afrique et place ses pions au détriment de la démocratie et de la liberté du peuple Africain. En regardant de plus près les conditions de travail pratiquées par les firmes chinoises (c’est-à-dire l’état chinois) partout en Afrique, il semble que la chine fait l’économie de créer un nouveau marché d’esclaves en pratiquant d’un esclavage à grande échelle en Afrique même.

Pour le kléptoman Guelleh, les conditions de travail à la limite de l’esclavagiste de l’empire du milieu ne l’inquiète point. Il faut reconnaître que celles-ci sont largement meilleures que celles qui prévalent en Arabie Saoudite dont Guelleh avait signé il y a peu de temps un accord  d’envoi d’esclaves, pardon des « travailleurs djiboutiens ».

La perte de la souveraineté du pays ne l’inquiète point, vu qu’il a prévu de mettre fin l’indépendance et l’existence de Djibouti (les détails de la stratégie de Guelleh pour mettre Fin Djibouti dans le prochain article de la révolution Khamzin).