L’utilisation de la torture a atteint des
sommets à Djibouti, pourtant le régime djiboutien signataire de plusieurs
traitées sur l’interdiction de la torture affirme par la voie de son ministre
des affaires étrangères, ainsi que dans un documentaire de nature propagandiste
que la torture
n’existe pas à Djibouti.
Les imprécisions et les fausses
déclarations sont monnaies courantes à Djibouti surtout de la part du
gouvernement, mais les preuves contre le régime sur le dossier des mauvais
traitements et de la torture sont accablantes.
Pourtant
aucun organisme des droits de l’homme ne s’aventure à Djibouti pour faire la
lumière sur cette affaire encore moins
ne se risque à condamner le régime.
Du côté diplomatique, les puissances
démocratiques courtisent dans l’indécence la plus totale cette dictature
« amie ». Le peuple djiboutien est sacrifié sur l’autel des intérêts
occidentaux. L’ironie de l’histoire est que l’opposition démocratique (USN) est
tout sauf anti-occidentale ! Elle serait prête à garantir les intérêts
occidentaux au même titre que Guelleh pour ne pas dire plus, mais l’occident a
d’autres cadavres cachés dans le placard avec Guelleh !
Dans sa folle fuite en avant, le régime
djiboutien a décrété une répression tout azimut contre l’opposition. Guelleh a
déjà promis de disloquer l’opposition et d’en finir avec elle.
Les puissances occidentales stationnées à
Djibouti regardent sans broncher un pays au bord de l’abime ! Combien de morts faut-il pour que le monde
ouvre les yeux sur le drame djiboutien !
Les médias avides de sensationnel attendent du sang pour mettre ce pays en
premières pages de leurs journaux. Les vautours commencent à roder !
Le dictateur Guelleh a lâché ses chiens
sur un peuple sans défense, les blessés et les morts sont chaque jour plus
nombreux !
Les arrestations et les tortures sont le quotidiens des djiboutiens, mais
cette lutte est sans retour en arrière !
Quel que soit le nombre de morts ou de torturés,
les djiboutiens ne reviendront pas en arrière, la France et l’occident sont en
train de perdre un peuple ami à cause de leur silence complice.
L’histoire est en marche à Djibouti, mais
la France de la « FranceAfrique » est en train de rater encore une
fois son rendez-vous avec l’histoire.
La France continuera –t-elle à former et à
prendre soin des tortionnaires de Djibouti ou soutiendra –t-elle les démocrates
djiboutiens ?
L’heure du choix raisonnable et
responsable a sonné pour le club occidental, le silence n’a plus de sens.
L'Archevêque
Desmond Tutu, fervent combattant pour la liberté en Afrique du sud, s'exprimant
sur son propre combat contre l'apartheid avait dit :
"Etre neutre
face à une situation d'injustice, c'est choisir le côté de l'oppresseur."