mercredi 28 août 2013

Le mauvais calcul du monde occidental face aux dictateurs!


Après deux ans d'un carnage sans nom en Syrie maquillé d'un silence complice de la communauté internationale, nous voilà s'affranchir les obstacles infranchissables il y a quelques jours encore en l’occurrence le blocage de la Russie et de la chine.

Mais tout ceci est une comédie tragique que les démocraties occidentales nous ont concocté pour stopper le vent de la démocratie et de la liberté qui s'approchaient dangereusement à des régimes soutenus et entretenus par les puissances occidentales pour des intérêts particuliers.

L’opération dont le bruit des bottes commence à résonner sur nos oreilles, n'est en aucun cas destinée à aider le peuple syrien dans sa quête de changement. Il s'agit une mascarade destinée à calmer l'émoi de l'opinion occidentale face à l'utilisation des armes chimiques.

En réalité, le dictateur Assad a tué plus des personnes en une journée de bombardement que le gazage chimique dont l'occident nous présente comme l'alpha et l’oméga de leur valeurs humanistes!

Pourtant, il y a encore deux ans et pour la première fois dans l'histoire moderne, les aspirations du peuple arabo-musulman était en phase avec les idéaux du leader du monde libre: Barack Obama, premier président qui a des origines africaines et des liens étroits (un frère et une sœur musulmans) avec le monde musulman.

Contrairement, aux images (des révolutions spontanées) ou aux discours humbles des états-unis, Obama était l'artisan ou le soutien inconditionnel de la libération des peuples face aux dictateurs.

Obama avait laissé le peuple s'est révolté "spontanément" tout en manœuvrant en coulisse. Ce que certains revendiquaient comme leur victoire (la France de Sarkozy), les états unis félicitaient les peuples de leur courage.

Mais, la machine commençait à se gripper avec le bain de sang du dictateur Khadafi en Libye et surtout les premières élections dites "démocratiques" des pays libérés : la Tunisie, l'Egypte et la Libye.

Les peuples fraîchement libérés ont confondu l’accélération et précipitation dans la mise en place du processus démocratique et ont oublié la liberté dans les urnes.

Les nouvelles classes dirigeantes sont issues des partis islamistes que les dictateurs avaient crée et entretenus pour affaiblir les forces laïques et démocratiques. Pour ne pas se compromettre à l'exercice du pouvoir les leaders islamistes ont envoyés des pantins à la tête des pays pour les téléguider à distance.

N'ayant pas la légitimé d'infléchir les positions de leur partis, les nouveaux dirigeants des pays ont vite étaient dépassés par les ordres des leurs partis et les revendications des jeunes révolutionnaires qui eux sont déterminés à récupérer la liberté dont ils se sont battus au cours de la révolution.

En occident, dont le plus brillant experts du monde arabo-musulman, reste avant tout un occidental ou regarde sous le prisme occidental, les analyses les plus pertinentes ne dépassent pas les clichés d’autan sur l’inadéquation entre l'islam et la démocratie.

La droite "décomplexée" ou l’extrême droite n'hésitent plus à apporter leur soutien aux dictateurs en évoquant une certaine différence culturelle pour ne pas dire plus entre les peuples dont certains sont plus enclins à mieux vivre sous la dictature.

Ceux qui soutiennent l'aspiration de ces peuples sont taxés de naifs ou même carrément soupçonnés de lien avec les islamistes. Le président Obama a failli perdre son deuxième mandat pour son supposé "naïveté"sur le monde arabo-musulman.

La passivité complice de l'occident et les erreurs des "peuples libérés" ont conduit les révolutions arabes au bord du gouffre.

Dans ce contexte, l’Égypte vient de faire l'amère expérience d'un retour fracassant vers le passé avec l'aval de la communauté internationale.

En dehors du trame humain, l’Égypte est-elle condamnée à choisir entre une dictature militaire ou une (dictature de masses)"démocratie sans liberté individuelle"?

L'équation semble insoluble pour les peuples arabes ou musulmans. Mais, toujours est-il que deux ans plus tard, le bilan des révolutions est catastrophique:

- La Tunisie(la mère des révolutions arabes) est dans le doute entre une mouvance islamiste qui règle ses comptes à coups de meurtres des leaders politiques laïques. Le pouvoir est totalement paralysé entre un premier ministre pantin d'un leader islamiste qui ne prend pas le risque de se compromettre à l'exercice du pouvoir et la tentation d'un retour au passé.

- L’Égypte a déjà succombé aux sirènes d'un retour au passé après un bref passage "d'une démocratie sans liberté" incarnée par un président sans charisme et qui restera dans l'ombre du leader des "frères" dans un rôle de premier ministre ou vice-président.

- La Libye quant à elle, après la folie meurtrière de khadafi, fait craindre les pires angoisses d'une guerre des clans ou des tribus comme la somalie, mais la réalité montre qu'elle a encore du chemin à faire vers la démocratie.

- La Syrie subit un carnage sans nom que le monde regarde paisiblement en total désintéressement.

Le vent du changement a été fortement ralenti après le carnage en Libye, mais le silence de la communauté internationale en Syrie a remotivé le moral du club des dictateurs.

Dans la corne de l’Afrique, le dictateur Guelleh se frotte les mains en espérant un oubli de l'histoire et surtout des démocraties occidentales pour pérenniser sa kléptocratie.

Le dictateur djiboutien espère que le peuple sera tétanisé par le carnage en Syrie pour se maintenir en essayant de tromper les djiboutiens et la communauté internationale avec des négociations dont la seule issue semble être l'échec à la vue des positions des uns et des autres.

Il était temps que la communauté internationale donne du voix en Syrie pour que la pression soit de nouveau sur le club des dictateurs, même si la solution proposée (bombardement limités dans le temps et sans déloger le dictateur Assad) constitue une non solution pour l'avenir de la Syrie.

Les démocraties occidentales doivent créer une union des démocraties à la place du machin d'ONU qui ressemble plus à un club des dictateurs qu'une agence pour protéger les peuples.

A moins de jouer les pompiers du dimanche avec des solutions tronquées, les démocraties occidentales doivent adoptés des principes:

1) A ne plus accepter dans le concert des nations, un pays dont le président (dictateur) veut aller au-delà deux mandats.

2) Lui couper toutes aides militaires et sociales (car l'aide sociale ne va jamais aux nécessités, mais atterrit directement dans les poches du dictateur ou ses proches).

3) Aider clairement les démocrates avec des plans de développement après la chute du dictateur.

Si l'occident ne prend pas la mesure de la menace que représente les dictateurs pour l'avenir du monde, le retour du bâton risque d'être très sévère.

Il faudra également se méfier aux manipulations que ces dictateurs sont capables d'orchestrer pour rester au pouvoir.

L'exemple de djibouti est révélateur à ce sujet: alors que son régime est noyauté par des islamistes hautement dangereux: comme Mr Tani ou le général de l'armée sans compter les théologiens qui sous le coupole de son fils sont en train de radicaliser les mosquées du pays, le dictateur cible les leaders du Model un parti démocrate musulman intégré au sein de l'USN (Union pour le Salut National).

L'ironie de l'histoire est que ceux que la dictature présente aux yeux du monde occidentale comme des terroristes extrêmement dangereux, parlent des préservatives avec les étudiants de l'université et la simplicité de la religion dans le monde du travail. Il faudra également rappeler que ceux qui ont eu des contacts avec les leaders d'alqaida ne sont pas ceux qui sont en prison actuellement, mais Mr Tani et le dictateur lui-même.

Les assassins de la démocratie ne sont pas ceux désignés par les dictateurs ou les experts qui ne sont experts que de nom ou des diplomates corrompus au poste dans les dictatures.

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