Après deux ans d'un carnage sans nom en Syrie maquillé d'un silence
complice de la communauté internationale, nous voilà s'affranchir les
obstacles infranchissables il y a quelques jours encore en l’occurrence
le blocage de la Russie et de la chine.
Mais tout ceci est une
comédie tragique que les démocraties occidentales nous ont concocté pour
stopper le vent de la démocratie et de la liberté qui s'approchaient
dangereusement à des régimes soutenus et entretenus par les puissances
occidentales pour des intérêts particuliers.
L’opération dont le
bruit des bottes commence à résonner sur nos oreilles, n'est en aucun
cas destinée à aider le peuple syrien dans sa quête de changement. Il
s'agit une mascarade destinée à calmer l'émoi de l'opinion occidentale
face à l'utilisation des armes chimiques.
En réalité, le
dictateur Assad a tué plus des personnes en une journée de bombardement
que le gazage chimique dont l'occident nous présente comme l'alpha et
l’oméga de leur valeurs humanistes!
Pourtant, il y a encore deux
ans et pour la première fois dans l'histoire moderne, les aspirations du
peuple arabo-musulman était en phase avec les idéaux du leader du monde
libre: Barack Obama, premier président qui a des origines africaines
et des liens étroits (un frère et une sœur musulmans) avec le monde
musulman.
Contrairement, aux images (des révolutions spontanées)
ou aux discours humbles des états-unis, Obama était l'artisan ou le
soutien inconditionnel de la libération des peuples face aux dictateurs.
Obama avait laissé le peuple s'est révolté "spontanément" tout
en manœuvrant en coulisse. Ce que certains revendiquaient comme leur
victoire (la France de Sarkozy), les états unis félicitaient les peuples
de leur courage.
Mais, la machine commençait à se gripper avec
le bain de sang du dictateur Khadafi en Libye et surtout les premières
élections dites "démocratiques" des pays libérés : la Tunisie, l'Egypte
et la Libye.
Les peuples fraîchement libérés ont confondu
l’accélération et précipitation dans la mise en place du processus
démocratique et ont oublié la liberté dans les urnes.
Les
nouvelles classes dirigeantes sont issues des partis islamistes que les
dictateurs avaient crée et entretenus pour affaiblir les forces laïques
et démocratiques. Pour ne pas se compromettre à l'exercice du pouvoir
les leaders islamistes ont envoyés des pantins à la tête des pays pour
les téléguider à distance.
N'ayant pas la légitimé d'infléchir
les positions de leur partis, les nouveaux dirigeants des pays ont vite
étaient dépassés par les ordres des leurs partis et les revendications
des jeunes révolutionnaires qui eux sont déterminés à récupérer la
liberté dont ils se sont battus au cours de la révolution.
En
occident, dont le plus brillant experts du monde arabo-musulman, reste
avant tout un occidental ou regarde sous le prisme occidental, les
analyses les plus pertinentes ne dépassent pas les clichés d’autan sur
l’inadéquation entre l'islam et la démocratie.
La droite
"décomplexée" ou l’extrême droite n'hésitent plus à apporter leur
soutien aux dictateurs en évoquant une certaine différence culturelle
pour ne pas dire plus entre les peuples dont certains sont plus enclins à
mieux vivre sous la dictature.
Ceux qui soutiennent l'aspiration
de ces peuples sont taxés de naifs ou même carrément soupçonnés de
lien avec les islamistes. Le président Obama a failli perdre son
deuxième mandat pour son supposé "naïveté"sur le monde arabo-musulman.
La passivité complice de l'occident et les erreurs des "peuples libérés" ont conduit les révolutions arabes au bord du gouffre.
Dans
ce contexte, l’Égypte vient de faire l'amère expérience d'un retour
fracassant vers le passé avec l'aval de la communauté internationale.
En
dehors du trame humain, l’Égypte est-elle condamnée à choisir entre une
dictature militaire ou une (dictature de masses)"démocratie sans
liberté individuelle"?
L'équation semble insoluble pour les
peuples arabes ou musulmans. Mais, toujours est-il que deux ans plus
tard, le bilan des révolutions est catastrophique:
- La
Tunisie(la mère des révolutions arabes) est dans le doute entre une
mouvance islamiste qui règle ses comptes à coups de meurtres des leaders
politiques laïques. Le pouvoir est totalement paralysé entre un premier
ministre pantin d'un leader islamiste qui ne prend pas le risque de se
compromettre à l'exercice du pouvoir et la tentation d'un retour au
passé.
- L’Égypte a déjà succombé aux sirènes d'un retour au
passé après un bref passage "d'une démocratie sans liberté" incarnée
par un président sans charisme et qui restera dans l'ombre du leader des
"frères" dans un rôle de premier ministre ou vice-président.
-
La Libye quant à elle, après la folie meurtrière de khadafi, fait
craindre les pires angoisses d'une guerre des clans ou des tribus comme
la somalie, mais la réalité montre qu'elle a encore du chemin à faire
vers la démocratie.
- La Syrie subit un carnage sans nom que le monde regarde paisiblement en total désintéressement.
Le
vent du changement a été fortement ralenti après le carnage en Libye,
mais le silence de la communauté internationale en Syrie a remotivé le
moral du club des dictateurs.
Dans la corne de l’Afrique, le
dictateur Guelleh se frotte les mains en espérant un oubli de l'histoire
et surtout des démocraties occidentales pour pérenniser sa
kléptocratie.
Le dictateur djiboutien espère que le peuple sera
tétanisé par le carnage en Syrie pour se maintenir en essayant de
tromper les djiboutiens et la communauté internationale avec des
négociations dont la seule issue semble être l'échec à la vue des
positions des uns et des autres.
Il était temps que la communauté
internationale donne du voix en Syrie pour que la pression soit de
nouveau sur le club des dictateurs, même si la solution proposée
(bombardement limités dans le temps et sans déloger le dictateur Assad)
constitue une non solution pour l'avenir de la Syrie.
Les
démocraties occidentales doivent créer une union des démocraties à la
place du machin d'ONU qui ressemble plus à un club des dictateurs qu'une
agence pour protéger les peuples.
A moins de jouer les pompiers
du dimanche avec des solutions tronquées, les démocraties occidentales
doivent adoptés des principes:
1) A ne plus accepter dans le concert des nations, un pays dont le président (dictateur) veut aller au-delà deux mandats.
2)
Lui couper toutes aides militaires et sociales (car l'aide sociale ne
va jamais aux nécessités, mais atterrit directement dans les poches du
dictateur ou ses proches).
3) Aider clairement les démocrates avec des plans de développement après la chute du dictateur.
Si
l'occident ne prend pas la mesure de la menace que représente les
dictateurs pour l'avenir du monde, le retour du bâton risque d'être très
sévère.
Il faudra également se méfier aux manipulations que ces dictateurs sont capables d'orchestrer pour rester au pouvoir.
L'exemple
de djibouti est révélateur à ce sujet: alors que son régime est noyauté
par des islamistes hautement dangereux: comme Mr Tani ou le général de
l'armée sans compter les théologiens qui sous le coupole de son fils
sont en train de radicaliser les mosquées du pays, le dictateur cible
les leaders du Model un parti démocrate musulman intégré au sein de
l'USN (Union pour le Salut National).
L'ironie de l'histoire est
que ceux que la dictature présente aux yeux du monde occidentale comme
des terroristes extrêmement dangereux, parlent des préservatives avec les
étudiants de l'université et la simplicité de la religion dans le monde
du travail. Il faudra également rappeler que ceux qui ont eu des
contacts avec les leaders d'alqaida ne sont pas ceux qui sont en prison
actuellement, mais Mr Tani et le dictateur lui-même.
Les
assassins de la démocratie ne sont pas ceux désignés par les dictateurs
ou les experts qui ne sont experts que de nom ou des diplomates
corrompus au poste dans les dictatures.