vendredi 29 mars 2013

Pauvreté et mal gouvernance : La Faillite de l'état djiboutienne

Après 36 ans d’indépendance sous une dictature clanique, Djibouti connait une situation dramatique et misérable, 90% sa population vit sous le seuil de la pauvreté.

La corruption est endémique, le chômage atteint des proportions jamais inégalées même pour l'Afrique!

Djibouti vit sous la perfusion de l'aide internationale, lorsqu'il ne s'agit pas de vivre sur le dos des générations futures avec l’endettement. Le programme de restructuration du FMI depuis le milieu des années 90 ou l'accord du rééchelonnement de la dette du club de paris en 2008 n'ont pas changé grand chose au contraire.

Pourtant, Djibouti ne manque pas d'argent. Pour certain çà coule même comme la fontaine. La rente des bases militaires(française, américaine, japonaise, italienne, allemande ect ..) étant la première source de la dictature. Il faut ajouter cela la rente du port ou de l’aéroport.
En tout, Djibouti dispose des ressources pour lancer son développement, mais la mal gouvernance et la corruption empêche toute prise d'initiative des acteurs locaux.

Le verrouillage du secteur privé par la junte au pouvoir empêche le développement de entrepreneuriat. Le secteur privé est  également transformé en rente à cause des monopoles sur tout type de produit et de tout type de service.

Les infrastructures du pays datent de l'époque coloniale en leur grande majorité: les routes, le port, l'aéroport, le chemin de fer etc. Le vieillissement et la non maintenance ont mis certains équipements hors d'usage. Le chemin de fer est totalement hors d'usage, même si la junte fait miroiter des projets à coups des milliards de dollars et signatures sans saveur au quatre coins du monde. Les routes sont les allées de la corruption. Pour maintenir une route, il faut aller jusqu'à sa disparition totale et monter un projet de financement auprès d'un bailleur de fond pour participer à l'endettement du pays et détourner 80% du montant du projet.  

Autre secteur porteur en vue de sa position stratégique, la télécommunication. Djibouti est ainsi devenu le seul pays de la façade orientale africaine à être raccordé simultanément aux câbles EASSY, EIG, et SEACOM. Ceci ne profite aucunement au peuple djiboutien. L'internet est un produit de luxe à djibouti, les téléphones ont des portées très limité. Beaucoup d'endroits du pays ne sont pas couverts. Il s'agit un secteur entièrement à la main du gouvernement ou des entreprises satellites du régime. Le comble de ridicule est que certain djiboutiens prennent leur abonnement téléphonique en somaliland. Le pire ce n'est pas le fait que c'est la somaliland qui fournit ce service, non la totale est que c'est Djibouti qui fournit  le câble à la somaliland!!

 La voracité du régime atteint de telle limite que la dictature est en train de brader des terrains publics à des étrangers qui auront également l'acquisition de la nationalité en échange de quelques billets.

 L'avion djibouti arrive en bout de piste et le crash semble inéluctable, même si celle du dictateur décolle toutes les semaines aux frais du contribuable djiboutien qui de son côté se noie aux premières gouttes de pluie.

Non franchement, le bilan de cette dictature vieille de 36 ans est catastrophique sans parler de l'eau et l'électrique en état de mort cérébral depuis trois décennies que les djiboutiens ne cherchent même plus à revendiquer une once d'amélioration.






   
 

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