Bien
évidemment, Guelleh ne prononcera pas cette phrase avec autant de clarté, mais
si on sait lire entre les lignes, il est bien évident que Guelleh souhaite mettre fin l’existence du
bout de territoire qu’il officie en le diluant dans la grande Ethiopie.
Si
Gouled (ancien dictateur de Djibouti et oncle de l’actuel) était un homme
attaché à la souveraineté et l’existence
de Djibouti, Guelleh n’a jamais voué un quelconque intérêt pour Djibouti.
Lui, son intérêt est ailleurs, l’argent
ou comment utiliser le pouvoir pour s’enrichir. L’homme voue une obsession quasi mystique au billet vert !
Il pense qu’on peut tout acheter et tout
vendre ! Aucun principe, ni de valeur morale et encore moins de foi ! Pour
lui, la valeur de l’homme est liée à son compte en banque ! Il faut se
référer dans sa déclaration lors de l’élection du président Wada au
Sénégal : « L’opposition du Sénégal a gagné parce qu’elle est riche,
Wade est riche, on n’a pas une telle opposition à Djibouti ». Ceci traduit
son acharnement judiciaire contre Boreh (le seul djiboutien à ne pas être
entièrement dépouillé par Guelleh). L’autre Obsession de Guelleh est DAF, la
seule énigme de Guelleh dans sa
logique que « l’argent créa
l’homme » ! Voila un homme qui n’a rien à priori et qui dit non à
Guelleh pendant plus de vingt ans !
Il
faut reconnaitre que beaucoup d’opposants ont mangé dans les râteliers de la
dictature, avant de tomber en disgrâce et rejoindre l’opposition souvent par
dépit qu’une conviction affirmée face à la logique Guelleh.
Pour
autant, ce que Guelleh prépare pour le pays est sans commune mesure et devrait
rassembler toute personne qui voue un peu d’intérêt pour l’existence de
Djibouti en tant que pays et nation souverain.
Même
si Guelleh a amassé des sommes folles sur le dos de Djiboutiens, il est
confronté un problème de taille: comment
protéger « ses avoirs ». Il ne fait confiance à personne qu’on
soit de son camp ou du camp adverse. En outre, il sait que la période des
dictatures africaines tire sa révérence et que les changements des
constitutions ne constituent que les derniers salves d’une guerre perdue d’avance ! L’histoire est en train de s’écrire, comme à la période de
décolonisation, l’Afrique est sur le point de se
« dé-dictateriser » !
Acculé
de partout et surtout ayant peur de se retrouver devant le Cour pénal
international (CPI) à la suite des plaintes de génocide contre la population du
Nord ou d’assassinats, sans parler son affaire avec la justice française à la suite du mort du
juge Bernard Borrel, Guelleh comme un petit enfant, pris en faute, essaie de se
cacher derrière la jupe de sa maman. Et, cette maman protectrice, c’est l’Ethiopie pour lui.
Pour
l’Ethiopie, qui n’a jamais caché son envie de récupérer Djibouti, cette demande
de protection de Guelleh est un cadeau de Dieu pour s’accaparer enfin le
pays « sans attirer le regard du monde » ! Les intérêts de deux partis se rejoignent, le deal peut commencer !
A
Guelleh de livrer le pays et à l’Ethiopie d’offrir le maitre de Djibouti, un
destin similaire à celui d’Al-Moudi, un autre enfant éthiopien de
nationalité saoudienne, qui bénéficie un traitement particulier dans les
affaires en Ethiopie.
Pour
Guelleh le calcul est simple. S’il met
fin Djibouti, il pourra solder la longue liste des affaires financières et
criminelles dont il fait l’objet. Voilà, que l’homme avec la complice
coupable d’Ethiopie rêve « destin
de panafricanisme » en prétendant réunir deux pays pour la première fois
dans l’histoire d’Afrique (après la somalie).
La stratégie de Guelleh est de rendre Djibouti totalement dépendante
d’Ethiopie au niveau économique pour que
l’intégration politique se fasse quasiment automatique. Même les soutiens
les farouches du régime commencent à se rendre compte que le pays est livré à
l’Ethiopie.
Avec
cette grille de lecture, on peut comprendre aisément les dernières poses
« pierre » du dictateur Guelleh. Depuis, le troisième mandat, Guelleh suit à la ligne
un projet affiné et travaillé en Ethiopie.
La
phase 1 du projet est finie. Il s’agissait de réaliser l’intégration économique
de Djibouti, mais également lancer les projets d’infrastructures qui ont pour
seuls buts de mieux articuler la dépendance de Djibouti à l’Ethiopie. Ces
projets sont financés par les maigres ressources Djiboutiens, mais le principal
bénéficiaire c’est l’Ethiopie. La bande
alimentaire qui entoure encore Guelleh ne voit nullement le destin funeste qui
l’attend, mais elle a les yeux rivés sur son compte en banque en oubliant qu’elle
remplit un seau sans fond car Guelleh le vide à son envie pour éviter de
tomber sur un autre Boreh !
L’opposition Djiboutienne dans son ensemble ou une grande partie du peuple djiboutien n’ont pas encore pris la mesure de la gravité de la situation. Beaucoup d’entres nous se disent, c’est trop gros (aucune référence avec le poids d’iog) pour que ceci soit vrai !
L’opposition Djiboutienne dans son ensemble ou une grande partie du peuple djiboutien n’ont pas encore pris la mesure de la gravité de la situation. Beaucoup d’entres nous se disent, c’est trop gros (aucune référence avec le poids d’iog) pour que ceci soit vrai !
Certains
pensent encore qu’il s’agit juste une
bataille politique.
Guelleh veut imposer un quatrième mandat au
pauvre peuple djiboutien pour finir cette funeste tâche de livrer le pays à
l’Ethiopie !
Si le
pays est déjà emballé et prêt à être livré ! Car il ne s’agit en aucune
manière une réunification de deux peuples, mais absorption de Djibouti par
l’Ethiopie, la réaction du peuple djiboutien
est pour l’instant la seule inconnue (en oubliant celle du Divin) dans
l’équation de Guelleh !
Le
peuple djiboutien est-il prêt à une troisième colonisation après celle de la
France, de Gouled-Guelleh?
L’absorption
tant attendu en Ethiopie de Djibouti, pourra-t-elle conduire à la décomposition
de l’Ethiopie ?
En
outre, Guelleh qui pense fuir de ses obligations et ses responsabilités,
n’est-il pas en train de se jeter dans la gueule du loup.
Les éthiopiens une fois aux commandes de la
nouvelle identité, n’auront pas des difficultés pour mettre Guelleh et ses
acolytes derrière les barreaux afin de récupérer les « avoirs volés »
de Djibouti.
Dans la
folle fuite en avant de Guelleh, les Djiboutiens peuvent tout perdre ! Il
est temps d’arrêter Guelleh avant qu’il fasse malheur !