vendredi 14 juin 2013

L'exploitation à la sauce de la dictature Guelleh!

APPEL A L’AIDE DES TRAVAILLEURS DU CAMP LEMONNIER,

Ceci est un message SOS , un cri d’alarme, lancé par un employé du Camp Lemonnier, Djibouti,Afrique de l’Est, pour attirer l’attention des organisations internationales sur nos conditions de travail, sur les injustices que nous subissons, jour et nuit, de la part de deux sociétés G4S et PAE, sous les yeux des autorités compétentes Djiboutiennes qui, non seulement, n’interviennent pas mais aussi obligent nos responsables syndicaux à ne pas s’adresser aux organisations internationales autrement dit nous invitent à souffrir en silence. Nos conditions sont identiques à celles des goulags en Russie soviétique et l’on pourrait réécrire le roman du célèbre écrivain Russe en le ré-intitulant « une journée dans la vie d’un travailleur Djiboutien au Camp Lemonnier ».

Je m’appelle Moussa Hassan Dabaleh. Je travaille au Camp Lemonnier depuis 2003 mais à chaque année, je deviens un nouveau recrût ,sans indemnités de licenciement, sans ancienneté, sans aucun privilège quel qu’il soit. J’ai décidé de vous écrire car depuis dix ans, nous employés Djiboutiens au Camp Lemonnier, vivons dans un univers de non droit , cloitrés entre d’une part des agences privées d’emploi Djiboutiennes, avides de s’enrichir au plus vite sur le dos des pauvres travailleurs et d’autre part des sociétés américaines qui voient la République de Djibouti comme un terrain sans arbitre ou tout est permis donc possibilités illimités pour le business.

Depuis 2010, la situation s’est empirée avec l’arrivée de G4S, représenté par un VIP Djiboutien, un certain SAID OMAR MOUSSA qui est aussi le Président de la Chambre de Commerce de Djibouti, un homme au dessus de toutes les lois, qui use de son pouvoir financier pour contrer toute opposition et qui a divisé les 1200 travailleurs en clans et tributs divers pour mieux les exploiter. De l’autre coté, une nouvelle société américaine est entrée en jeu, dénommé PAE, dont le responsable, un certain BILL CALLAHAN, maitre dans l’art des transgressions des lois et qui a comme conseiller un certain Chicago , un Djibouto- canadien qui est spécialiste dans les affaires obscures entre SAID OMAR et CALLAHAN et qui est en grande partie responsable de la situation catastrophique des Djiboutiens du Camp Lemonier.

Depuis maintenant une année, le Syndicat des Travailleurs du C.Lemonnier a été fondé et son président, un certain FARAH IBRAHIM DIRIEH , a commencé à revendiquer les droits enterrés des travailleurs. Quelques mois plus tard, ce dernier a été mis dans un arrêt de travail forcé ,un quasi-licenciement et le Ministère du Travail reste insensible à tout cela car Mr Said Omar Moussa a tout fait pour le rendre immobile. Ce jeune homme continue toujours à lutter et a même réussi à faire atteindre au Tribunal du Travail de Djibouti le litige de la réduction des heures de travail du contrat 2011. Mais ses actions sont sans effet lorsque tout le système est corrompu. L’aide internationale est indispensable car tous nos droits sont bafoués continuellement.

J’ai décidé de vous écrire car actuellement il se passe des choses irréalistes au Camp Lemonnier. Les deux sociétés G4S et PAE, après avoir écarté le président de syndicat, ont organisés le mois de Mars dernier des élections illégales pour mettre sur pied une association.

De travailleurs qui défend leurs intérêts et qui prend leurs
ordres et instructions. Ils ont nommé un certain Omar 1 à la tète de cette pseudo-représentation, obligeant nos travailleurs à le reconnaitre, menant à l’intérieur du Camp une « chasse aux sorcières » contre les adhérents syndicalistes. Cette organisation fondée par G4S et PAE n’a aucun titre légal et plus de 80% des travailleurs ont boycotté ces fausses élections car notre syndicat existe et on exige le retour de notre leader syndical (voir pièce
jointe résultats élections). Nous avons déposé des plaintes à tous les niveaux mais partout c’est le silence total. C’est l’employeur qui veut choisir lui-même celui qui doit représenter les travailleurs ! C’est une absurdité diabolique qui est contraire à toutes les lois nationales et toutes les conventions internationales ratifiées par notre pays et le Ministère du Travail ne fait rien pour stopper toutes ces transgressions et reste insensibles à nos appels et nos plaintes répétées.

J’ai décidé de vous envoyer ce courrier car aujourd’hui notre situation globale est catastrophique. Les deux sociétés G4S et PAE font tout ce qui bon leur semble car actuellement il n’existe aucune opposition à leurs actes injustes. La seule personne qui représentait la défense réelle des travailleurs était le président de notre syndicat et ils l’ont écarté en toute impunité. Pourtant, un
délégué syndical a des droits qui le protègent et aucun employeur ne peut le licencier aussi facilement sous peine des répercussions judicaires. Mais dans notre situation, les lois ne sont même pas appliquées et cela explique l’injustice totale dont nous sommes victimes.

D’autre part, aujourd’hui, notre leader syndical vit dans une situation critique, sans salaire ni revenus depuis le 11 Novembre 2011. Le peu de choses qu’il recevait de la part de ses collègues commencent à diminuer car G4S et son représentant ont installé dans notre lieu de travail une atmosphère de haine et de division tribale, ce qui fait oublier toute autre chose . D’autre part, G4S a arrêté de procéder au prélèvement de la cotisation syndicale qui nous permettait de payer les services d’un avocat et de couvrir les dépenses courantes du syndicat (loyer, électricité….). Le but de G4S et PAE est de faire disparaitre le syndicat car pour eux , c’est la seule façon qui leur permettra d’éviter les actions judiciaires menées, même à l’extérieur du Camp , par notre leader , Mr Farah Ibrahim qui continue aussi parallèlement les plaintes auprès de l’Etat Djiboutien ,auprès de l’armée américaine , de l’ambassade des Etats Unis et même auprès de la Maison Blanche ( voir lettre pour Obama ). Mais ces courriers de protestation restent jusqu’à présent sans réponse et nous pensons qu’il doit y avoir un blocage quelque part.

Ainsi, l’objectif de notre courrier envers vous est de trouver aide et assistance de votre part :

1- Pour la publication de nos messages et de nos problèmes dans vos journaux et autres moyens médiatiques car cela nous permettra d’attirer l’attention des organisations internationales.

2- Pour solliciter votre conseil et soutien juridiques dans les plaintes que nous voulons porter contre les sociétés G4S et PAE .Nous voudrions profiter de vos Expériences pour les poursuites judiciaires que l’on voudra entreprendre à l’encontre de G4S et PAE.

3- Pour tout autre soutien nous permettant d’améliorer notre situation actuelle.D’autre part, nos revendications sont multiples mais les points essentiels sont:

1-le retour du président de notre syndicat.

2-le respect de nos droits syndicaux, des lois et textes nationaux (Code du Travail, Décrets) et internationaux (Conventions de l’OIT).

3-le paiement des heures non payées du contrat de travail 2011.

4-l’arret de la falsification de nos taux horaires salariaux.

5-L’arrêt des contrats de travail entachés d’irrégularités.

6-le paiement de nos frais de transport, de nos frais de licenciement

7-L’arrêt du scanner obligatoire à l’entrée du Camp. Ainsi, nous espérons recevoir le plus vite possible de votre part une réponse fraternelle à notre appel de désespoir.

Veuillez agréer l’expression de notre haute considération.

MOUSSA HASSAN DABALEH
Employé au CAMP LEMONNIE

MILITANT SYNDICALISTE ACTIF

Adresse personnelle : E-MAIL :moussa0071@yahoo.com

Adresse Syndicale : E-MAIL :syndiclem@hotmail.fr

NB :

NOTRE SYNDICAT LUTTE ET VIT DANS UN MILIEU HOSTILE, SANS AIDE FINANCIERE, SANS COTISATION SYNDICALE, AVEC EN FACE DE NOUS UN EMPLOYEUR HAUTAIN, UTILISANT POTS-DE-VINS ET AUTRES DEMARCHES DIABOLIQUES POUR NOUS BLOQUER. NOUS SOMMES A BOUT DE FORCE ET SANS UN SECOURS EXTERIEUR NOUS RISQUONS L’EXTINCTION.

S`IL VOUS PLAIT AIDEZ NOUS ET
PUBLIEZ CE MESSAGE OU FAITES QUELQUE CHOSEIi

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