Beaucoup des djiboutiens ont du mal à identifier le mal
dont souffre notre pays Djibouti, et, par conséquent préfèrent la facilité en
se focalisant sur des fausses théories !
En réalité,
certains d’entre nous se contentent de voir que les conséquences de la
situation socio-économiques de Djibouti, en se fermant les yeux sur les causes.
Avant de prescrire
un traitement pour un mal dont souffre quelqu’un, institution ou un pays, il
faut savoir l’identifier !
Or, chez nous on
essaie prescrire des médicaments ou potion à une maladie non-identifiée en
espérant que çà suffira or ces
prescriptions accentuent le mal !
Il est certain que
la majorité des djiboutiens sont conscients qu’il y a un problème à Djibouti.
Or, peu sont ceux
qui ont identifié le problème ou le mal qui nous fait tant souffrir.
Alors posons-nous
les vraies questions !
S’agit-il un problème économique ?
Pour certains,
d’entre nous (qu’on soit dans l’opposition ou dans le régime) le problème est
économique et la solution est avant tout économique.
Ceux qui sont au
gouvernement, essaient de faire croire dans chaque élection que demain sera
meilleur qu’aujourd’hui en étalant des fausses promesses ou des faux projets et
en critiquant bien sur l’opposition de ne pas avoir mieux à proposer !
Leur adversaires
dans l’opposition critiquent évidemment les méfaits économiques de ceux du
régime et jurent qu’ils feront mieux s’ils arrivent au pouvoir.
A mon avis, la
cause du problème de Djibouti n’est pas économique !
Bien évidemment,
çà a un impact économique, mais la cause de notre problème n’est pas
économique !
Ceux qui essaient
de faire croire l’inverse se tromper volontairement ou manque d’analyse
objective de la situation !
Alors, le problème est-il l’individu Iog ou son entourage ?
Tout le monde voit
qu’il y a un problème au sommet de l’état, mais chacun a son coupable. Une partie de l’opposition tient pour
responsable iog, l’autre partie à son entourage et en particulier à sa
femme Madame Kadra Mahamoud Haid !
Du côté du régime,
une stratégie « faute mieux, il faut garder iog » ! Les soutiens du régime admettent
volontairement qu’il y a un problème de gouvernance, mais diabolisent les
adversaires potentiels en accentuant les traits négatifs avec des relents
tribalistes ou clanisme ! Ils terminent leur discours : « faute
de mieux ! Il faut garder lui (iog) ».
A mon avis, le mal
djiboutien n’est pas le pouvoir d’iog ou de sa femme ou encore un « faute
de mieux » !
Sous Gouled, sous
Ali Aref ou n’importe quel autre
djiboutien, on aurait eu la même chose que sous Guelleh !
Le problème n’est
pas l’individu, ni sa tribu, ni son clan
et encore moins son ethnie, mais l’institution qui lui a permis de rester
au pouvoir!
Pour ceux qui sont
du côté du régime, il faut savoir que chacun
individu est issue d’une famille,
ethnie, tribu et un clan et qu’il n’y a pas plus de prophète nouveau qui
viendra sur terre pour nous réconcilier. Il faudra accepter qu’une autre
personne, d’une autre ethnie, tribu ou clan viendra prendre la place de celui
qui est là actuellement !
Alors
s’agit-il un problème ethnique, tribal ou clanique ?
Beaucoup d’entre
nous se trompent sur le caractère ethnique, tribal et clanique du régime
djiboutien et celui-ci utilise à meilleur cet aspect !
Personne ne peut
se voiler la face sur le caractère ethnique, tribal et clanique du régime
djiboutien !
L’architecture du
système a été définie juste après l’indépendance !
Voici la formule
qui a scellé le sort du peuple djiboutien « on garde le pouvoir au moins
50 ans » !
Gouled a profité
malheureusement un sentiment anti-afar à cause du régime colonial de Mr Ali
Aref Bourhan, pour écarter le véritable père de l’indépendance de Djibouti, Mr
Ahmed DINI Ahmed qui voulait construire une nation djiboutienne.
Dans un premier
temps, pour mettre en place son système, Gouled s’appuie sur l’ethnie somalie
et écarte les afars, la minorité arabe reste la variable d’ajustement au grès
des relations avec les pays du golfe !
Le système djiboutien,
est un système ethnico-tribale à caractère alimentaire. Gouled et ses acolytes
ont décidé de partager les maigres ressources du pays aux proches. Dès le
début, ils ont confondu gestion administrative et activité entrepreneuriat. Ils
ont confondu fonctionnaires et chef d’entreprises.
L’instauration du
système de monopôle dans les années 80 a totalement verrouillé le système.
Depuis, l’économie djiboutienne n’est pas une économie créatrice des richesses,
mais une économie de la rente où ceux qui détiennent le pouvoir
s’enrichissent et les autres s’appauvrissent !
Résultat, ce genre
de système est une machine à exclusion. Après les afars, il a fallu faire de la
place au sein des somalies pour en arriver à faire de la place au sein du
clan et qui risque de continuer au sein
de la famille Guelleh.
Comme l’assiette
(gâteau) n’augmente pas au même rythme de la croissance de la population, le
système ethnico-tribale à caractère alimentaire est condamné.
Si le système
politique est éthnico-tribale, la société
djiboutienne n’est pas tribale, ni ethnique. Elle est plutôt
multiculturelle et cosmopolite. C’est une société ouverte à l’intérieure
d’elle-même et à l’extérieur ! La preuve est que le taux de mariage mixte
entre communautés très importante !
Ceci est la
meilleure preuve d’une société post-ethnico-tribale, bref une société moderne!
Dans ces conditions comment est-il possible un tel système politique
peut-il tenir une telle société ?
Il faut se
l’avouer que la société djiboutienne n’est ni moderne, ni post-ethnico-tribale,
les djiboutiens vivent dans une vraie schizophrénie en matière de
modernité.
Ils vous disent
libres et indépendants, mais leur vie est rythmée par des règles ancestrales
faites à d’autres contextes !
Ils vous disent
post-ethnico-tribaux, mais il suffit de gratter un peu pour constater qu’il
s’agit juste un vernis !
Le régime
djiboutien a compris cette complexité des djiboutiens ! Qui veulent être
une chose qu’ils ne sont pas en réalité !
Il utilise ce
complexe à son avantage ! Pour
soumettre le peuple djiboutien, il attaque par ethnie, tribu ou clan, mais eux
ne peuvent pas se défendre en communauté vue que çà fait mauvais genre auprès
tous les autres !
Cette technique
permet de saper la confiance entre les différentes communautés qui s’accusent
mutuellement de soutenir la dictature ou tribalisme !
Ceci technique
permet également au régime d’échapper tout jugement qu’il soit dans l’ordre de
la justice coutumière ou justice moderne !
Le régime ne veut
entendre ni la justice coutumière, ni la justice moderne en accusant ses
adversaires, soient d’être d’ « ethno-tribalistes », soient d’être
« pro-occidentales » (traitres à la solde du colonisateur).
Il joue la même avec l’islam, en fonction de son
interlocuteur occidental ou musulman, il change de discours sur l’islam !
Pour les régimes arabes ou musulmans Guelleh combat les pro-occidentaux (des
traitres athées qui veulent souler la terre d’islam). Et, pour les occidentaux,
il joue le rempart contre les islamistes !
Dans les deux cas,
ses opposants sont coincés et se
trouvent démunis face à la propagande du régime !
Quelles solutions pour Djibouti ?
Avant de chercher
des solutions, il faut voir comment est perçu le pouvoir djiboutien au sein de
nos communautés et comment çà savoir du vrai du faux ?
Voici comment est
perçu le pouvoir djiboutien !
Pour les afars, il
s’agit un pouvoir somalien tendance issa ! Ou plutôt somalie-issa !
Pour les autres
tribus somaliennes, il s’agit un pouvoir tribu issa !
Pour les autres tribus
issas, il s’agit un pouvoir du clan mamassan !
Pour les autres
sous-clans mamassan, il s’agit un pouvoir du clan bahaa-fourlaba !
Certains issas disent
que le pouvoir entre les mains de la femme du président Madame Kadra Mahamoud Haid!
En réalité, ceci
est juste une perception et non une réalité, mais ceux qui ont cette perception
ne sont ni ethnismes, ni tribalistes, ni clanisme !
Il faut savoir le
regard se porte sur la tête du pays et inutile de nier, Mr Ismael Omar Guelleh,
est un somalien, tribu issa, clan mamassan et sous-clan baah fourlaba !
Et, lorsqu’un afar,
arabe confronté aux méfaits de la dictature Guelleh dit qu’il est victime d’un
pouvoir raciste d’un somalien ou issa, il n’a pas tort et il ne faut pas que
les autres somaliens ou issas ne se soient pas offusqués ! En plus pour
les afars, la guerre du nord a été transformée en guerre ethnique ou tribale
alors qu’il s’agissait un problème politique.
Il faut comprendre
la même chose lorsqu’un autre somalien dit qu’il s’agit un pouvoir issa. Idem
pour les clans issas lorsqu’ils parlent d’un pouvoir mamassane et les mamassane
un pouvoir bahad fourlaba !
Guelleh n’a
absolument rien à foutre du sous clan, du clan, de la tribu ou de l’ethnie,
mais pour garder son système alimentaire, il utilise à merveille ce système
dont il prend chaque couche des éléments
pour pérenniser son système !
Alors la question est
comment se débarrasser un tel régime sans déclencher une guerre :
ethnico-tribale ou même clanique ?
Dans nos sociétés
coutumières, il y avait de façon à gérer ce genre de problème !
Lorsqu’un individu
d’un clan, tribu ou ethnie, faisait des choses graves comme c’est le cas du
dictateur Guelleh. L’ethnie victime s’adressait à l’ethnie de l’agresseur pour
lui demander d’arrêt de l’agression et réparation. L’ethnie de l’agresseur,
cherchait la tribu de l’agresseur pour
lui formuler la même requête ! Et, on arrivait comme çà jusqu’au clan ! Si on ne pouvait pas
arrêter l’individu, alors le sous-clan se désolidarisait l’individu, ensuite le
clan suivait l’avis du sous-clan, et on remontait ainsi jusqu’à l’ethnie. Et, enfin, pour mettre hors d’état de nuire
cet individu et éviter un sentiment de haine ethnico-tribale, ce sont les plus
proches possibles qui commençaient la guerre avec le soutiens deux ethnies réunies
contre l’individu et ses subordonnées !
Aujourd’hui à Djibouti,
tout le monde sait qu’iog est hors de contrôle et qu’il va continuer de sévir
si on ne l’arrête pas !
Il faut commencer
à se désolidariser lui et sous ceux qui le soutiennent ! Chacun doit dire
pas en mon nom !
L’opposition
djiboutienne ne doit pas s’enfermer dans une solution de type « démocratie
occidentale » en pariant que les djiboutiens sont post-ethnico-tribales.
Elle doit regarder
de près la gestion de crise des sociétés coutumières et l’adapter au
contexte actuel.
Les leaders
politiques, les associations ou organismes de la société civile doivent créer
des structures permettant un jeu démocratique accessible à tout le monde dont
le seul juge et arbitre est le peuple djiboutien.
Quelles sont les risques qui guettent Djibouti ?
Vue les
frustrations et les humiliations continuelles, il y a des fortes chances qu’il
y a un nouveau conflit fratricide à Djibouti. Mais, contrairement, en 1991 et
2000, il risque une déflagration que
l’existence même de Djibouti est en question.
Le conflit risque
également de toucher nos voisins.
Conclusion :
Election ou
pas ! Mascarade ou pas, le pays est en danger vital !
Les djiboutiens ne
doivent plus jouer de rôles inventés par eux-mêmes ou imposés. Ils doivent
jouer au contraire la carte de la vérité et de sincérité les uns envers les
autres !
Il faut arrêter de
jouer les coups politiciens et se mettre à la hauteur de la situation !
Celui qui pense
qu’il est le plus fort ! Ne connait rien en guerre !
La communauté
internationale ne doit pas regarder Djibouti s’enfoncer ainsi ou demander
l’autorisation de Mr Guelleh pour intervenir tant qu’il est encore temps !
Les choses
risquent de déraper rapidement à Djibouti !